Lamamra : les frères Kouachi "n'ont pas de liens avec l'Algérie"

De parents algériens, les Frères Kouachi sont nés à Paris.
De parents algériens, les Frères Kouachi sont nés à Paris.

Les frères Chérif et Saïd Kouachi, les deux Français d'origine algérienne auteurs de l'attentat sanglant contre le journal Charlie Hebdo, "n'ont pas de liens avec l'Algérie", a déclaré dimanche Ramtane Lamamra, le ministre des Affaires étrangères.

"Ils ne se sont jamais préoccupés d'avoir des documents algériens, même si leur père, lui, en a eus à un certain moment", a expliqué M. Lamamra, interrogé par la radio RFI à Paris, où il a participé à la grande marche contre le terrorisme.

"Il est important de ne pas identifier les citoyens français par leur origine", a-t-il estimé. "Même quand on le fait de bonne foi, il s'agit souvent d'un premier pas vers des amalgames. Donc il faut savoir raison garder et considérer que ces jeunes ont suivi un parcours psychologique comme tous les autres jeunes gens qui vivraient dans des conditions similaires dans la société française".

"Et donc l'appartenance des parents ou grands-parents à l'Algérie n'a absolument pas à être invoquée", a-t-il considéré. "Ces personnes-là n'ont pas été impliquées dans des activités terroristes en liaison avec le territoire algérien ou avec des groupes terroristes ayant opéré en Algérie dans le passé. Et ces personnes-là n'ont pas visité l'Algérie, ne sont pas gérées par le consulat d'Algérie et n'ont donc pas de liens avec l'Algérie", a-t-il ajouté.

Retour sur leur parcours

Saïd et Chérif Kouachi, âgés de 34 ans et 32 ans et de nationalité française, sont tous deux nés dans le Xe arrondissement de Paris, respectivement le 7 septembre 1980 et le 29 novembre 1982. Aînés d'une fratrie de quatre, dont un autre garçon et une petite sœur, ils se retrouvent très jeunes orphelins de leurs parents immigrés d'Algérie. Adolescents, ils sont placés par les Services sociaux dans le foyer d'un établissement corrézien, à Treignac, de 1994 à 2000, selon La Montagne. Saïd Kouachi passe un CAP et un BEPC d'hôtellerie. Il ne l'utilisera pas.

Chérif Kouachi commet des petits larcins dans le quartier des Buttes-Chaumont, dans le XIXe arrondissement de Paris. Il est particulièrement considéré comme violent et impulsif. Ton intérêt au djihadisme a commencé en 2003 à la mosquée El Daawa, réputée fief des salafistes. C’estl à qu’il se fait endoctriner par Farid Benyettou, qui suit actuellement un stage d’infirmier

La filière des Buttes de Chaumont (Paris)

Sous l'autorité de l’autoproclamé "émir" Farid Benyettou, une dizaine de jeune forment ce qui sera connue comme la filière des Buttes-Chaumont. Ils font du parc des Buttes de Chaumont leur terrain d’entraînement. L’objectif ? Rejoindre Al Qaïda. Et faire le djihad dans la branche d’Abou Moussab Al Zarquaoui en Irak.

Certains membres du groupe rejoignent effectivement l'Irak entre 2003 et 2005. Mais Chérif Kouachi, lui est interpellé, à Paris, en janvier 2005 alors qu'il comptait s'envolerpour la Syrie.

Fleury Mérogis, "l’école" de la radicalisation

Le procès de la filière a lieu en mars 2008 devant le tribunal correctionnel de Paris. Cherif est condamné le 14 mai 2008 à trois ans de prison dont dix-huit mois avec sursis. Il découvre auprès de Djamel Beghal, alias Abou Hamza, l’islam rigoriste et sa version djihadiste dans la maison d’arrêt de Fleury Mérogis où il a été incarcéré entre janvier 2005 et octobre 2006. Djamel Beghal est incarcéré pour un projet d’attentat contre l’ambassade des USA, Djamel Beghal.

En 2010, tandis que son frère Saïd reste dans l'ombre, Cherif lui ressurgit dans les radars de la justice antiterroriste. Ses visites à Djamel Beghal dans le Cantal, à Murat, où ce dernier est assigné à résidence réveille les soupçons. En mai, Cherif Kouachi est accusé de participation à la tentative d’évasion de Smaïn Aït Ali Belkacem, le cerveau des attaques du RER de Paris en 1995.

On soupçonne l’un des frères d’avoir séjourner au Yémen. Cherif ou Saïd ? Même si les informations divergent, on sait que l’un d’entre eux s’est entraîné dans les rangs d’Al Qaida au Yémen. Dans une des dernières déclarations, ils ont reconnu faire partie de cette organisation terroriste.

Chérif et Saïd Kouachi, âgés de 32 et 34 ans avaient pénétré mercredi dans les locaux de Charlie Hebdo à Paris et abattu 12 personnes. Ils ont été tués vendredi par les forces de l'ordre. Fin d'un parcours criminel teinté d'une religiosité millénariste.

LM./AFP

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Commentaires (14) | Réagir ?

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amazigh zouvaligh

Voilà ce que crée la culture arabo islamique, sanguinaire !des monstres!

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