L’Algérie aura sa première centrale nucléaire civile dans 10 ans

La construction d'une centrale nucléaire civile a déjà été annoncé il y a 5 ans, sans suite.
La construction d'une centrale nucléaire civile a déjà été annoncé il y a 5 ans, sans suite.

L’Algérie aura sa première centrale d’énergie nucléaire civile entre 2025 et 2030, a indiqué jeudi le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi. Au moment où ailleurs on pense à sortir du nucléaire, l'Algérie entend y entrer de plein-pied.

La déclaration veut un aveu. Les nouvelles découvertes de pétrole en baisse, le gouvernement réfléchit au nucléaire. L'Algérie aura sa centrale nucléaire. Mais civile, et de petite taille, insiste le ministre comme pour ne pas chatouiller la suspicion des grandes puissances. Le souvenir du réacteur de recherche Essalam de Aïn Ouassara qui avait attisé l'inquiétude des Américains est assez édifiant en l'espèce.

Pour Youcef Yousfi, qui s’exprimait sur les ondes de la Radio nationale, l’Algérie sera obligée de recourir à l’énergie nucléaire civile à long terme pour satisfaire la très forte demande. La consommation du pays en énergie a augmenté de 50 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) pour la seule année 2013. Et ce parallèlement à la forte hausse de consommation d’électricité notamment à partir de 2012. A ce titre, si l'on additionne l'augmentation de la consommation électrique par les ménages à tous les projets de transport (tram et train) grands consommateurs de cette énergie, il est fort probable que l'Algérie se retrouvera rapidement dans l'incapacité de répondre à la demande si des décisions urgentes sur les choix stratégiques en énergie ne sont pas prises. En l'espèce : 2030, c'est déjà aujourd'hui.

Youcef Yousfi enfonce une porte ouverte quand il confie qu'"à long terme, nous ne pouvons pas nous passer de l’énergie nucléaire civile". "Reste aujourd’hui à définir les conditions de construction de cette future centrale", a ajouté le ministre. Autrement dit, avec qui et où ? Précisant que le risque sismique et la disponibilité de l’eau sont les principaux soucis liés à la réalisation d’une telle installation.

S’agissant du volet encadrement, l’Institut national de génie nucléaire a été créé essentiellement pour former les ingénieurs et techniciens qui seront chargés de faire fonctionner cette centrale, précise M. Yousfi.

L’Algérie avait annoncé en novembre 2008 qu’elle allait construire sa première centrale nucléaire en 2020 et a prévu à partir de cette date de construire chaque cinq ans une nouvelle centrale. Voilà que l'échéance est repoussée à 2030. 

Cependant, il y a lieu de s'interroger sur le choix du nucléaire quand on sait que les grandes puissances occidentales sont en passe de sortir de ce système. Elles optent de plus en plus pour l'énergie solaire, l'éolienne et les autres énergies propres. 

Les réserves prouvées de l’Algérie en uranium avoisinent quelque 29.000 tonnes, de quoi faire fonctionner seulement deux centrales nucléaires d’une capacité de 1.000 Mégawatts chacune pour une durée de 60 ans, selon des chiffres du le ministère de l’Energie et des Mines.

Yacine K./APS

Plus d'articles de : Actualité

Commentaires (9) | Réagir ?

avatar
arezki arezki

Mr Youcef Yousfi

Une centrale nucléaire n'est pas une semoulerie qui va produire du couscous fin, moyen ou du berkekous Produire de l'électricité à partir de la fission nécessite avant tout une assise industrielle solide avec des ingénieurs et des techniciens compétents Le but d'une centrale est de produire un kwh au moindre coût La sureté, la sécurité et le respect de l'environnement sont les assises fondamentales du bon fonctionnement d'une centrale Ce n'est pas l'usine des pompes et vannes agricoles de Médéa ou les moteurs électriques de Azazga qui vont assurer l'exploitation de cette centrale Avant de parler de centrale nucléaire; Mr Yousfi maitriser d'abord le fonctionnement des centrales classiques A chaque hiver à chaque été les délestages sont devenus récurrents Imaginer un peu un déclenchement intempestif ou un arrêt d'urgence je ne dirai pas d'une centrale nucléaire de 1000 MW mais seulement de 500 MW qui vont manquer sur le réseau C'est le déclenchement assuré de toutes les autres centrales classiques si elles ne réussissent pas leur ilotage Et bingo ! le jackpot l'Algérie serait dans le noir Reconstituer le réseau national est une autre paire de manche

avatar
nasreddine Touareg

On n'en veut pas de votre saleté, on s'en sortira avec nos bougies s'il en faut

Gaz de schiste plus centrale nucleaire et bonjour les dégâts

Raison de plus pour donner feu vert à l'occident predateur pour mettre le pays sous embargo et le canarder par la suite

Ce projet satanique devrait passer par les urnes

avatar
Bachir ARIOUAT

Non seulement, vous avez raison, en plus il y a d'autres sources d'énergies, moins polluantes et plus saines pour la santé des Algériens, mais il ne faut pas oublier que ces gens au pouvoir pense qu'à une chose, aux contrats qu'ils vont signer, et aux millions de dollars qu'ils vont amasser sur leurs comptes à l'étranger dans des pays off-shore où tout simplement en suisse qui le centre névralgique de nos mafieux.

visualisation: 2 / 8