Des hommes armés ont pris le convoi en embuscade, alors qu'il s'approchait de la prison, selon l'agence égyptienne. Dans les affrontements qui se sont ensuivis, un certain nombre de personnes sont mortes suffoquées par les gaz lacrymogènes, selon le ministère de l'intérieur. L'agence officielle, citant des sources policières, a assuré que "des assaillants" avaient été tués, sans préciser combien. Un policier pris en otage a été libéré, mais il est gravement blessé, ajoute le ministère. D'après une source judiciaire, les partisans des Frères musulmans sont morts étouffés à l'arrière d'une camionnette de police surchargée alors qu'ils étaient conduits en prison.

Ces décès viennent alourdir un bilan d'au moins 800 morts en cinq jours. Le gouvernement égyptien a fait état dimanche d'un bilan de 79 morts dans les violences qui ont secoué le pays, samedi. Les affrontements qui avaient émaillé, la veille, le "vendredi de la colère" ont fait, selon le ministère de la santé, 173 morts, dont 95 au Caire. Le ministère de l'intérieur a pour sa part affirmé que 57 policiers sont morts depuis mercredi dans la flambée de violences.

Dimanche se tenaient notamment les funérailles de l'un des fils de Mohamed Badie, le guide suprême de la confrérie, qui a été tué vendredi au Caire au cours des manifestations de "la journée de la colère".

Par ailleurs, près de 250 partisans supposés des Frères musulmans égyptiens sont visés par une enquête du parquet pour meurtre, tentative de meurtre et terrorisme, a rapporté samedi l'agence de presse MENA. Elle n'a en revanche donné aucun détail ni sur les conditions de ces poursuites en justice ni sur leur délai. Au total, quelque 1 004 sympathisants des Frères musulmans, dont 558 au Caire, avaient été interpellés lors des manifestations violentes de vendredi dans tout le pays.

Le frère du chef d'Al-Qaida, Ayman Al-Zawahiri, a été arrêté samedi pour "soutien"au président islamiste déchu Mohamed Morsi, selon des responsables desservices de sécurité. Mohamed Al-Zawahiri, un salafiste djihadiste égyptien qui vit au Caire, a été arrêté à Guizeh, dans la banlieue de la capitale

Avec AFR/Reuters