32 milliards de dollars consacrés au développement du rail en Algérie

Le réseau ferroviaire est doté d'une enveloppe conséquence.
Le réseau ferroviaire est doté d'une enveloppe conséquence.

Une enveloppe d’environ 32 milliards de dollars est consacrée au développement du transport ferroviaire en Algérie pour la période 2005/2014, a déclaré lundi Nassim Mustapha, un responsable du ministère des Transports.

C'est l'inflation de déclarations rassurantes concernant le Sud depuis quelques jours. C'est à croire que le pouvoir ne réagit qu'à la menace de mouvement populaire. Sinon comment expliquer la multiplication soudaine de visites et enveloppes conséquentes pour des projets futurs ?

La dernière en date concerne le réseau ferroviaire. "L’enveloppe globale consacrée au chemin de fer est importante pour les deux plans de développement 2005/2009 et 2010/2014 (et elle) est d’environ 32 milliards de dollars", a déclaré Nassim Mustapha, conseiller du ministre, à la Radio nationale. "90% des opérations inscrites sont engagées sur le terrain", a-t-il dit, expliquant que certaines lignes sont réceptionnées et que d’autres sont en cours de réalisation. Selon ce responsable, le réseau ferroviaire du pays qui était de 1.769 km en 2008, atteindra 10.000 km à l’horizon 2016/2017. En revanchen, en mars dernier, Amar Tou déclarait que le réseau ferroviaire allait passer horizon 2015 à 10600 km. Où sont passés les 600 autres km ? Cette approximation renseigne sur la cacophonie qui règne sur le dossier ferroviaire.

Par ailleurs Nassim Mustapha a fait état de projets d’extension de plusieurs lignes du Nord vers le Sud, à l’exemple de celle reliant Bechar à Adrar sur une distance de plus de 600 km pour étendre la ligne Oran-Bechar (700 km). Le projet annoncé lors de la visite du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, samedi dernier à Bechar, sera inscrit dans la loi de finances complémentaire 2013 pour réalisation. Il va désenclaver de nombreuses villes telles qu’Abadla et Beni Abbes, a-t-il précisé.

La ligne "sera exploitée pour le transport des voyageurs, des hydrocarbures et des marchandises", telles que les céréales. M. Mustapha espère que des marchandises seront aussi transférées du Sud vers le Nord en citant le sable pour la construction. La réalisation d’une autre ligne en continuité de la ligne Alger-Ghardaïa et Blida-Laghouat puis vers Ouargla et Hassi Messaoud est inscrite dans la LFC 2013, dira-t-il.

D’autres boucles sont prévues pour relier les villes du Nord à celles du Sud comme la boucle sud-ouest et sud-est. La première reliera Laghouat et Hassi Messaoud en passant par Ghardaïa et Ouargla. Elle est connectée avec la pénétrante qui va de Constantine jusqu’à Touggourt. La seconde boucle s’étendra de Ghardaïa à Bechar en passant par Adrar.

A propos de la ligne In Salah-Tamanrasset de plus de 660 km, il y a une proposition pour l’inscrire en étude. Un deuxième projet est en cours d’étude : celui reliant Bechar à Tindouf pour l’exploitation du minerai de fer de Ghar Djebilet. Toujours au Sud, la ligne Touggourt-Hassi Messaoud a été lancée l’année dernière pour desservir le pôle pétrolier de cette ville. Plusieurs autres projets ont été évoqués comme la ligne reliant les wilayas de Tébessa et Sidi Bel Abbès ou encore le tronçon reliant l’aéroport d’Alger à Bab Ezzouar.

Toutefois, tous les projets n’avancent pas au bon rythme, avoue le responsable. La raison ? Des problèmes d’expropriation, comme en témoignent les difficultés rencontrées par le projet Annaba-Ramdane-Djamel, a dit le même responsable.

Des annonces en cascade

La situation de tension qui règne dans plusieurs villes du sud n'est pas étrangère à cette annonce. Cette dernière série de projets de réalisation s'ajoute à celle déjà annoncé par le ministère des Transports en novembre dernier. Le département d'Amar Tou a évoqué une enveloppe financière de 362 milliards de DA pour la réalisation de 13 projets ferroviaires. Ces projets concernent la réalisation de 643 km de lignes ferroviaires nouvelles reliant "Laghouat-Djelfa" (110 km), "Djelfa-Boughezoul" (140 km), "Boughezoul-Ksar El Boukhari" (40 km), "Touggourt-Hassi Messaoud" (154 km), "Mecheria-El Bayadh" (130 km), "Hassi Mefsoukh (Oran)- Mostaganem" (56 km), "Arzew-Arzew ville" (7 km), une nouvelle ligne pour raccorder la ville de Béni Saf (3 km) et une autre reliant Bab Ezzouar-aéroport international d’Alger (Houari Boumediene)"(3 km).

Les autres projets concernent la modernisation de 225 km de lignes ferroviaires : la première reliant "Es Sénia (Oran)-Ain Temouchent" (53 km), "Canstantine-Ramdane Djamel" (15 km) ainsi qu’une ligne ferroviaire minière à l’est algérien (157 km). Depuis aucun point n'a été fait sur le lancement ou l'avancée de cette kyrielle de lignes.

R.N./APS

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Commentaires (7) | Réagir ?

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abdenour si hadj mohand

je suis sur que derriére ces mega projets se cachent des intéréts de hauts responsables capable de remettre en cause la nature juridique méme de l'Etat. si demain nous sommes devenus royalistes alors l'argent aura triomphé. Argent sale biensur, il fautarreter tous les projets de ce genre, jusqu'aux elections presidentielles et la nouvelle APN. car il y a trop d'enjeux cachés

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Khalida targui

parole parole bien dit pour les autoroutes fictives les hopitaux fictifs tous les travaux fictifs mais face à un peuple fictif ça se comprend

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