Bahreïn : affrontements entre policiers et manifestants

Depuis deux ans le Bahreïn est secoué par des heurts violents
Depuis deux ans le Bahreïn est secoué par des heurts violents

Des heurts ont éclaté samedi à Bahreïn entre les forces de police et de jeunes manifestants, à l'issue des obsèques d'un jeune qui, selon l'opposition, a été tué vendredi lors d'autres affrontements avec la police.

Ces troubles, survenus dans le village chiite de Sanabis à l'ouest de la capitale Manama, sont les derniers en date d'une série d'échauffourées entre jeunes chiites et policiers depuis vendredi. Ce jour-là, les partisans de l'opposition s'étaient rassemblés à l'occasion du deuxième anniversaire des grandes manifestations en faveur d'une démocratisation, réprimées par la monarchie avec l'aide de troupes saoudiennes.

Le royaume, dirigé par une monarchie sunnite, héberge la Ve flotte américaine. Il est en proie à une agitation politique depuis les grandes manifestations de mars 2011, qui avaient pour centre la "place de la perle" à Manama et visaient à obtenir la fin de l'hégémonie politique de la monarchie et l'octroi de réels pouvoirs au parlement.

Trente-cinq personnes avaient péri dans les troubles et pendant les deux mois de loi martiale qui avaient suivi la répression des émeutes, selon le bilan du gouvernement. Mais à en croire l'opposition, le nombre réel de tués avait dépassé les 80. La situation demeure volatile et les villages chiites des environs de Manama sont presque quotidiennement le théâtre de heurts entre jeunes et policiers.

La prochaine session de pourparlers sur l'avenir politique du royaume doit théoriquement s'engager dimanche. Mais samedi, ni le gouvernement ni l'opposition n'ont indiqué si les discussions auraient bel et bien lieu. Quelques heures avant les échauffourées, samedi, la police a annoncé la découverte d'une bombe de deux kilos sur la chaussée reliant l'île principale de Bahrein à l'Arabie saoudite. L'engin explosif a été retrouvé près d'une mosquée, à l'extrémité bahreïnie de la chaussée, empruntée chaque jour par des milliers d'automobilistes, et il a pu être désamorcé sans problème, ont rapporté les autorités. Vendredi soir, quatre agents de police ont été blessés par des tirs de grenaille dans la localité chiite de Karzakan.

Reuters

Plus d'articles de : L'actu en Algérie et ailleurs

Commentaires (0) | Réagir ?