Djamila Youcef-Khodja primée au Massachusetts Institute of Technology

Djamila Youcef-Khodja.
Djamila Youcef-Khodja.

Djamila Youcef-Khodja a été primée dans le cadre du Global Entrepreneurship Bootcamp organisé par le Massachussetts institute of technology (MIT-USA). Associée à deux Américains, la chercheuse algérienne associée, a trouvé une molécule capable d’absorber les toxines générées par les marées noires présentes dans les fonds marins. Une avancée extraordinaire qui permettra de neutraliser les toxines en profondeur.

Le Matindz. Commençons par une présentation de votre parcours.

Djamila Youcef-Khodja : Je suis donc une Franco-Algérienne, ayant étudié et travaillé un peu partout avant de me poser en France. J’ai commencé par des études en sciences humaines (littérature, sociologie) avant de me spécialiser en finances. J’ai travaillé en banque d’affaires pendant quatre années sans grande motivation parce que je n’avais pas du tout l’impression d’être utile à la société. J’ai donc fait un bilan et me suis convertie dans la thérapie. J’ai donc été étudié la Thérapie Brève aux USA, plus spécifiquement l’hypnose et la PNL à la Fondation Milton Erickson, la Société américaine d’Hypnose Clinique, la Société Internationale d’hypnose dont je suis membre, etc. Cette première expérience aux USA a tout simplement été un chamboulement dans ma vie. Je me suis enfin sentie comprise. J’ai côtoyé des gens aussi brillants que modestes qui m’ont beaucoup inspirée. J’ai beaucoup aimé également le pragmatisme des Anglo-Saxons ce qui tranche avec l’approche trop théorique qui est dominante en Europe. Or, en thérapie, nous avons plus que besoin d’esprits pragmatiques pour aider les patients à faire face à leur environnement immédiat.

Lors de la présentation du résultat des recherches

Vous vous êtes surtout intéressée à la thérapie, et que s’est-il passé ensuite ?

La question que je me suis posée était de savoir si je m’implantais aux USA ou si je revenais sur le continent européen pour implémenter mes techniques. J’ai décidé de m’inscrire dans une approche altruiste et d’apporter ma modeste contribution dans mon environnement de base : aider mon prochain à aller mieux grâce à des techniques innovantes. Je suis revenue sur Paris. Les résultats ne se sont pas fait attendre grâce à Dieu. Je fais ce métier depuis 7 ans et j’ai vu une grande diversité de cas se résoudre de façon tellement simple grâce à ces techniques apprises aux USA. J’ai donc décidé d’en faire profiter les Algériens. J’ai donc formé sur Alger et reçu quelques patients.

N’aviez-vous pas envie de vous établir en Algérie ?

J’ai toujours soif de connaissance et de challenges. J’avais de plus en vue de transformer mon cabinet en établissement de santé. J’ai donc été me former à la Harvard Medical School et à la Harvard Business School. Au-delà de la connaissance à laquelle j’ai pu accéder, j’ai rencontré des gens formidables, qui motivent, ambitieux si bien que vous finissez atteint par le syndrome du challenge.

Ce qui m’a particulièrement plu, c’est le discours de grandes universités comme Harvard tout entier axé sur la création de projets utiles à la société. Pour l’anecdote, je me souviens d’une réunion des Alumni à Harvard, pendant laquelle nous étions 600 assis dans l’amphi à écouter la professeure de statistiques, une femme magnifique, nous motiver à servir la société. Elle nous racontait qu’étant née orpheline, elle avait réussi à se hisser au rang qu’elle occupe aujourd’hui. Le rêve américain. Son discours était tellement vibrant de sincérité que nous nous sommes tous levés instinctivement pour l’acclamer. Ce fut un moment saisissant, plein d’empathie, que je n’ai jamais retrouvé ailleurs.

Lorsque vous baignez dans un tel environnement, vous pensez autrement si bien que je me suis lancée dans l’ouverture de plusieurs établissements de santé de médecine alternative en France

Et comment êtes-vous arrivée au MIT ?

C’est en discutant avec des camarades de Harvard que j’ai entendu parler du Bootcamp organisé par le MIT. C’est un entraînement extrêmement intensif de 7 jours où nous ne dormons que 2h par nuit. Encadrés par des mentors, le but est de développer la fibre d’entreprenariat et de leadership chez les participants en appliquant le modèle développé par Bill Aulet, Directeur du Martin Trust Center, MIT : Disciplined Entrepreneurship.

Nous étions environ une soixantaine de participants sélectionnés sur environ 1000 candidatures, quelque 40 nationalités étaient représentées. Nous devions nous organiser en équipes de 4/5 personnes et travailler sur un projet à présenter devant un jury. Je me suis greffée à deux Américains, nous avons découvert une molécule capable de neutraliser les toxines générées par les marées noires dans les fonds marins. Notre projet a reçu le troisième prix. Ce fut une joie intense d’autant que l’environnement était de haut niveau.

Que retenez-vous de cette expérience ?

De suivre le flux, Dieu sait exactement vers quelles nouvelles eaux vous mener. J’ai atterri dans les meilleures universités américaines sans en avoir fait une obsession. Tout s’est fait de façon naturelle, de façon tellement fluide qu’il est difficile de ne pas croire en une intervention divine ;). Enfin, c’est tout simplement une évidence.

J’essaie de rendre ce que le destin m’a donné. Il aurait été confortable de m’installer aux USA et de développer mes projets mais je souhaite vraiment apporter mon aider aux gens qui souffrent dans des milieux qui sont encore à la traîne comme en Europe ou Afrique.

Vos prochains projets ?

Je suis actuellement en train de collaborer avec un ami du MIT pour développer des appareils thérapeutiques basés sur l’intelligence artificielle. A suivre… J’ai également été sélectionnée pour devenir mentor auprès du MIT, là aussi à suivre…

Un dernier mot sans doute après cette consécration ?

Voir plus de fibre empathique à travers le monde et voir l’Algérie se révéler et plus particulièrement améliorer sa politique de la santé. Les Algériens ont les moyens de le faire. Il n’y a qu’à voir les moyens déployés pour la construction de la grande mosquée pour mettre en exergue l’islamité du pays. Cependant il ne faut pas oublier que la spiritualité se décline aussi au quotidien dans l’aide à son prochain notamment, surtout aux personnes en détresse physique ou mentale.

L’Algérie a besoin de façon pressante de s’engager dans une politique de la santé innovante. Mes vifs remerciements à l’équipe du MIT qui se donne corps et âme à nous faire grandir tant aux niveau professionnel que personnel. Mes remerciements à vous pour votre intérêt et le temps que vous avez accordé à couvrir ce prix.

Entretien réalisé par Yacine K.

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Commentaires (18) | Réagir ?

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lila laoubi

merci bien pour le site

wanissa

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elvez Elbaz

Juste pour signaler que cette "gazana de l hypnose" semble n avoir rien inventé du tout et qu elle fait juste partie "administrativement d une équipe de jeune dont une des deux jeunes avait effectivement proposé une innovation "une poudre bio active"qui dépolluerait les zones souillées de rejets d hydrocarbures!cette poudre a été inventée par cette biologiste

Quant à cette adepte de l hypnose en qui Lematindz semble avoir été pas vigilant, allez voir sur son site ou elle fait du commerce avec l hypnose dans les témoignages commerciaux de "ces clients"avec qui elle se fait de la pub, sa cliente aurait déclaré que cette djamila khodja l aurait guérie avec une seule séance d hypnose de ses sueurs nocturnes

Voici le site santehypnose. com

Il semble que le journaliste du matin a été hypnotisé pour perdre toute vigilance quant à cette "marchande d hypnose

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