Algérie : 50 juges ont demandé à démissionner à cause de pressions extérieures

Algérie : 50 juges ont demandé à démissionner à cause de pressions extérieures

Le ministre de la Justice, garde des Seaux, Tayeb Belaiz, a entrepris, hier, un mouvement dans le corps des juges par procuration du président de la République Abdelaziz Bouteflika, au sujet de 400 à 450 juges, et les membres du Haut conseil à la magistrature ont examiné la demande de démission de 50 juges qui se sont plaints d’ « un climat non adéquat à l’exercice de la profession ».

Les membres du conseil ont étudié plusieurs dossiers dont le plus important est la désignation des juges et l’officialisation des changements qui ont eu lieu la semaine dernière à la tête de 6 cours de justice en plus de deux procureurs généraux. Une source, qui a suivi les travaux de la séance, a indiqué à El Khabar que le conseil a traité les demandes de démission déposées par 50 juges qui pensent que l’exercice de la profession est devenu impossible à l’ombre de la situation actuelle du système judiciaire, à cause de l’empiètement sur leurs prérogatives en plus de pressions extérieures à l’appareil juridique.

Des milieux judiciaires ont été également étonnés par le fait que le Haut conseil à la magistrature se prononce au sujet du transfert d’un grand nombre de juges en l’espace de quelques heures. Des juges avec qui nous nous sommes entretenus se sont demandés si les membres du conseil ont étudié la liste des concernés au cas par cas.

Il est à souligner que la session a été tenue le même jour où le président de la République, premier magistrat du pays, s’est envolé pour Paris afin de participer au sommet de la création de l’union pour la Méditerranée. Cependant, ce n’est pas la première fois que le président boycotte les rencontres du conseil, vu qu’il n’a pas assisté à ses sessions depuis le mois de septembre 2006, situation qualifiée par les juges de « cas de divorce » entre le président de la République et le Haut conseil à la magistrature. Certains y voient un indicateur de son abandon du poste dans la nouvelle Constitution attendue.

Source : El-Khabar

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Commentaires (13) | Réagir ?

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Adil JB

On ne demande pas, faites-le ! Pour quand la séparation des pouvoirs entre l’exécutif et judiciaire, de larges pouvoirs statutaires de l’exécutif limitent l’indépendance judiciaire. Bien que la loi interdise l’arrestation et la détention arbitraire, les autorités policières utilisent de pseudo prévues en évoquant la boue au chat, atteinte à l’État, incitation à un rassemblement, conspiration et insulte ou critique à un organisme gouvernemental pour arrêter des honnêtes citoyens.

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aknine benacer

un president frauduleusement elu par ceux qui ont dilapider notre pays et massacrer des populations entieres juste pour tenir les commandes ;tout ce qui s'ensuivra est un ephemisme de leurs sake besogne, et extension du vivotement de l'algerien

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