Mohand Bakir répond à Samir Bouakouir

Mohand Bakir répond à Samir Bouakouir

Samir, je suis estomaqué de te voir à côté de la plaque. Ta réponse au regard de notre réalité politique d’aujourd’hui est inaudible et contribue à rendre le débat impossible.

L'interpellation de Mohamed Benchicou, qui recoupe un point de vue que je t'ai déjà exprimé, était de nature à te servir. C'est en grande partie le conseil d'un grand frère ou, si tu préfères, celui d'un camarade qui, comme moi, n'est pas de ta famille partisane, mais fait partie de ta famille politique. Tu fais le choix d'aller sur des terrains éculés pour exhumer des faits désormais consignés dans les tablettes de l'histoire et qui de ce fait ne relèvent plus de la polémique, mais seulement de l'étude ou de la controverse historique.

En passant, la façon que tu as d’assener des coups pour tout de suite dire que "l'’heure n’est pas à la polémique" est trop grossière. 

Le plus grave dans la situation est que transparait ta totale incompréhension de la conjoncture ou du moment politique présent. C’est un peu comme si pour ta réponse tu avais dépoussiéré un canevas rescapé du travail du cabinet d’Aït Ahmed à l’approche des législatives de 1992.Tu sembles créditer la présidentielle de 2014 d’on ne sait quel potentiel à constituer un moment de renversement du rapport de forces. Tu pourrais même être soupçonné de nourrir quelques ambitions à cette perspective ? Étonnant de te voir mimer Benbitour auquel, il n’y a pas si longtemps, tu as apporté la contradiction.

Sur quoi te fondes-tu pour prévoir ce renversement de situation ? Sur quelles dynamiques peut-il s’appuyer ? Quelles sont les forces nationales démocratiques qui, en ordre de bataille, vont être les actrices de ce moment ? Quels sont les intérêts étrangers qui gagneraient à appuyer un tel redressement ? 

Je crois sincèrement que tu as raté une occasion de te taire. Et que d’une critique fraternelle, tu viens de faire l'acte final d'une carrière politique dont on ne sait pas si elle a réellement débuté.

Tu m'en vois désolé.

Mohand Bakir

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Commentaires (19) | Réagir ?

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Sherman Sherman

Merci Monsieur Mohand Bakir pour votre réponse à Samir Bouakouir en panne d'idées.

Il a raté l'occasion de se taire. Cela fait des lustres qu'on n'a pas entendu sa voix sur ce qui se passe dans le pays, sur les détournements, sur la corruption, sur la continuation de la descente aux enfers du pays, sur l'absence d'un président malade et estropié que le DRS/FLN veut nous le faire passer pour un Franklin Delano Roosevelt (... lui au moins a fini sa vie de Président des USA en fauteuil roulant certes mais avec ses pleines capacités intellectuelles. Quelle insulte pour F. D Roosevelt qui a donné toute sa vie pour l’Amérique, pour Ses citoyens américains, pour la liberté et qui a sauvé l'Europe du fascisme et de l’hitlérisme, excusez du peu).

L'Algérie plie sous les ordures à ciel ouvert, soufre de médicaments pour grands malades, souffre de l'absence de matériel et de produits chirurgicaux, nos hôpitaux sont transformés en mouroir, notre industrie est saccagée, nos écoles et universités sont sinistrées, nous importons tout, on a transformé le pays en grand bazar de la planète de revente en l'Etat..... et il s'occupe de 500 kabyles qui demande « halte à l'inquisition religieuse», « liberté de pensée et d’opinion » « respect des minorités » « contre l’intolérance » et jamais autonomie ou indépendance de la Kabylie et il trouve le moyen d’ouvrir sa gueule. Pour un soit disant démocrate cà la fout mal vraiment, A la limite, je comprends très bien qu’Ali Belhadj fourre son nez la dedans, c’est dans ces cordes, mais Samir non mais des fois !

Mais il ne faut pas oublier que les familles de marabout pullulent en Kabylie et c'est inintéressant pour les échéances électorales. On ne sait jamais. Pôvre type !

Ya Samir, et'esse et'esse mazal el hale !

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Quelqun EncoreQuelqun

@ Mohand Bakir

Espérant que ce commentaire puisse trouver une autre issue que celle du précédent, je me permets de revenir à la charge au sujet de vos échanges d'amabilités avec monsieur Bouakouir.

J'espère que les amis du Matin Dz sauront faire place à un chwiya d'esprit sportif quaand-bien même le propos toucherait à monsieur Benchicou et sa première contribution sous forme de mise au point adressée à monsieur Bouakouir.

Permettez-moi donc tout d'abord de déceler à travers votre réponse à Samir Bouakouir une sorte de "secours" porté à quelqu'un qui ne vous a rien demandé; en l'occurrence Mohamed Benchicou.

Vous versez en effet dans une sorte de " m'as-tu vu? Poussez-vous que je m'y mette " digne des égocentriques et autres "titi" bien de chez nous.

A ce que l'on sache, monsieur Benchicou a JUSTE émis un avis, une vision; la sienne. Un avis, au passage, plus que discutable et, d'ailleurs, très discuté, et le Matin Dz et chaleureusement remercié pour cette liberté de ton offerte.

Sur le fond de votre réponse à destination de M. Bouakouir, vous écrivez entre autres "... Le plus grave dans la situation est que transparait ta totale incompréhension de la conjoncture ou du moment politique présent. C’est un peu comme si pour ta réponse tu avais dépoussiéré un canevas rescapé du travail du cabinet d’Aït Ahmed à l’approche des législatives de 1992... "

Vous rendez-vous compte de votre "approche" ? C'est du Benhadj nec plus ultra à miss t'mourth. Ce passge pourrait être résumé ainsi "... si tu n'es pas de mon avis, c'est que tu es c... , et ta connerie sors tout droit du cabinet de Da L'Ho. Ne dit-on pas chez nous " Yékréd oufroukh yessélqwadh vavass " ? Eh bien, nous sommes en plein dedans.

Je finirai par croire que les tribunes médiatiques ont un effet dévastateur sur ce qui est considéré comme étant l'élite kabyle. Dès qu'un de ces tribunes est ouverte à quelqu'un, celuci finit inévitablement par tomber dans le ridicule, pour ne pas dire plus!

Vous savoir lu devrait vous inciter à de la retenue, à la recherche du plus large consensus et, surtout, à de la pédagogie à yamdhakoul.

Autrement, vous versez dans le " qala Allahou qala Arrassoul " version Khalida, Louennaouci et compagnie. C'est-à-dire le " mâ3za wa law tarat " des néo-démocrates (d'élevage) pour qui la kabylie ne serait pas celle où l'on a vécu et où l'on vit encore, mais une kabylie magnifiée, fantasmée, enclavée encore davantage dans un carcan à mi chemin entre la Corse et la Bretagne, mais avec une Histoire à l'opposé de ces territoires.

Votre sandwich pour tous, et les commentaires qui s'en suivirent ici-même ont démontré le malaise face à la stérilité d'une telle action en termes de retombées. Certains "penseurs" ont trouvé en les zdimouh le coupable idéal et d'autres se sont rabattus (comme à l'accoutumée) sur imravdhéne. Il ne leur est pas venu à l'esprit que celles et ceux qui avaient manifesté leur désapprobation étaient juste des kabyles soucieux de ce que ce terme peut porter comme "charge".

Quoi qu'il en soit, je vous le dis en toute fraternité, tant que de tels antagonismes minent encore la kabylie, ce n'est certainement pas demain la veille comme l'on dit trivialement. Les Abane, Krim... sont passés par là. Il y a toujours des kabyles plus kabyles que d'autres; et nous savons (malheureusement) tous de quelle façon ils finissent à peu près.

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