Boomerang de Belkadi : A Monsieur Zerbib

Boomerang de Belkadi : A Monsieur Zerbib

"Les hommes changent volontiers de maître, pensant rencontrer mieux". C’est de Machiavel : Le Prince, Chapitre III.

Vous réitérez en filigrane l’idéologie des anciennes puissances coloniales, en la revalidant subrepticement. Au moment précisément où les rapports de force mondiaux ne sont pas forcément du côté des opprimés. Boulifa, Ibazizen et l’autre, Lahmek, n’étaient pas dans le camp des asservis, tyrannisés par les colons et les militaires de la France coloniale. Tout le monde aura compris cela, sauf vous et quelques hurluberlus arrimés tendancieusement aux forums des journaux, qui prétendent défendre l’honneur soi-disant moqué des Berbères de Kabylie. 

La lutte de Boubaghla, de Kouider et Mokhtar Al-Titraoui père et fils, de Moulay Brahim, d’Al-Hamadi, du Cheikh Bouziane ou de Moussa Al-Darkaoui qui furent remarquables et sans équivalent dans le monde arabe, l’Afrique et le tiers-monde, ont inspiré à Boulifa d’inquiétantes élucubrations, il admirait tant le maréchal Randon, ce sinistre bourreau des Berbères de la Kabylie, qu’il en oublia les siens. 

"Nous nous sommes établis au centre du pays… brûlant, tuant, saccageant tout", écrivait un officier français dans ces années-là, il rajoute : "Quelques tribus pourtant résistent encore, mais nous les traquons de tous côtés, pour leur prendre leurs femmes, leurs enfants, leurs bestiaux.  (...) On en garde quelques-unes comme otages, les autres sont échangées contre des chevaux, et le reste est vendu à l’enchère comme bêtes de somme (...) Voilà mon brave ami comment il faut faire la guerre aux Arabes, tuer tous les hommes jusqu’à l’âge de quinze ans, prendre toutes les femmes et les enfants, en, charger des bâtiments, les envoyer aux îles Marquises ou ailleurs, en un mot anéantir tout ce qui ne rampe pas à nos pieds comme des chiens".

La lutte des résistants algériens, méprisés par Saïd Boulifa, ce barbarisant émérite, flagorneur récréatif des bureaux arabes et des colons, préfigurait, un siècle plus tôt, le combat anti-impérialiste qui allait mener les peuples colonisés dans les années 1960, à leur libération du joug colonial.  Ces résistants s’opposaient à l’ascension de la politique coloniale française en méditerranée. L’Algérie, pour reprendre les termes de F. Engels, fut une école de guerre pour les généraux et les soldats français, en Kabylie et ailleurs. Dans laquelle tous les officiers français, qui ont cueilli des lauriers pendant la guerre de Crimée, avaient reçu l'entraînement et la formation militaire, en tirant comme des lapins les Algériens.

La sauvagerie de la mission civilisatrice française étalée sur 132 ans en Algérie, est implicitement attestée par le général Marcel Bigeard, qui écrivait en 1995 : "Si j'avais été algérien, j'aurais été fellouze". Boubaghla, Al-Titraoui, Al-Hamadi, Moussa Al-Darkaoui et Lalla Fatma N Soumeur ont été les précurseurs des "fellouzes". 

Vous parlez de la Kabylie, avec les inclinations pathologiques de personnes coupées du monde extérieur. Vous me donnez l’impression que l’ensemble des Algériens – musulmans et arabes - vous martyrisent sans fin dans vos retranchements acculturés. Mentalement vous vivez dans une kabylie transformée en bunker. Telle est votre triste réalité. 

Il fut un temps, où le Maghreb ne connaissait pas de frontières (mille ans avant Schengen et l’euro). C’était le temps des montagnes hautes, à vous les fossés. Monsieur Zerbib.

Ali Farid Belkadi

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Commentaires (10) | Réagir ?

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Khalida targui

quand dans ce bled va-t-on s'occuper des vivants et laisser les morts reposer en paix ?

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khelaf hellal

Les harkis qui allaient chaque soir chercher leur soupe et leurs provisions alimentaires dans les casernes de l'armée française pendant le guerre de libération sont légion. Ils n'étaient pas seulement deux ou trois, ils étaient mille vingt trois à servir dans les rangs de l'armée française de l'époque et à participer activement aux séances de tortures avec encore plus de cruauté et de sauvagerie. Ils ont choisi leur camp comme les Boulifa, Ibazizen et l'autre Lahmek et leur noms sont tout aussi bien connus dans le sud de la France , ils parlent trés bien l'arabe (leur langue maternelle) , ils égorgent le mouton de l'aid et ils font leur priére à la mosquée jusqu'à de nos jours, ils en sont pas moins musulmans que ce que vous voulez faire croire. Arrêtez de chercher des pous dans la tête des Kabyles fiers de leur passé et de leur glorieuse révolution anti-colonialiste.

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