Procès de Saad Bourekba : la police réprime un rassemblement à Sétif

Le syndicaliste Saad Bourekba victime d'une cabale judiciaire
Le syndicaliste Saad Bourekba victime d'une cabale judiciaire

Un rassemblement de soutien au syndicaliste Saad Bourekba qui devait comparaître au tribunal de Sétif ce mardi a été réprimé par la police. Des militants des droits de l'homme ont été interpellés.

La police a violemment réprimé ce mardi matin un rassemblement de syndicalistes et militants des droits de l’homme tenu devant le tribunal de Sétif en guise de solidarité avec le syndicaliste Saad Bourekba qui devait y comparaitre. La police s'est déployée en force autour du tribunal et a chargé les manifestants.

Plus d'une dizaine parmi les soutiens du militant des droits de l'Homme appelé à comparâtre ont été interpellés, emmenés au commissariat puis relâchés non sans avoir été rudoyés. Dans l'assaut donné par les forces de l'ordre, quatre syndicalistes ont été blessés. Parmi les protestataires contre le procès injuste intenté au syndicaliste Saad Bourekba, se trouvaient des militants qui ont été eux aussi poursuivis et condamnés par la justice pour "rassemblement illicite", parmi eux, Yacine Zaïd, qui a écopé récemment d’une condamnation à 6 mois de prison avec sursis, prononcée par le tribunal de Ouargla où il a été jugé après son arrestation musclée suivie d’une détention arbitraire.

Ce rassemblement réprimé devant le tribunal de Sétif ce mardi fait suite à l’appel lancé par le SNAPAP pour une action de solidarité avec Saad Bourekba, syndicaliste, membre de la fédération nationale des travailleurs du secteur de la justice. Pour rappel, Saad Bourakba, a été suspendu de son poste de travail depuis mai dernier, suite à la grève des travailleurs du secteur de la justice qu'il a soutenue en observant une grève de la faim à Alger. Il a été accusé d’avoir détruit du matériel informatique au niveau du tribunal de Sétif où il était employé comme informaticien. Une accusation qu’il rejette et que la LADDH (Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme) estime être une cabale contre le prévenu pour avoir été actif dans l’organisation de la grève de mai dernier.

Dans communiqué rendu public aujourd'hui mercredi, le SNAPAP relate les faits: "Le 16 Octobre 2012, les services de sécurité ont arrêté, agressé, et maltraité douze militants et femmes syndicalistes du SNAPAP, des représentants des droits de l’homme venus de l’ensemble du territoire national pour soutenir pacifiquement leur collègue Saad Bourekba, membre de la fédération nationale du secteur de la justice, inculpé pour sabotage du réseau informatique durant la grève générale du 10 Avril 2012. A peine arrivés devant le tribunal de Sétif, les manifestants pacifiques du SNAPAP ont été encerclés par une armada de policiers déchainés qui se jetés en bloc sur les manifestants projetés et piétinés sur le trottoir pour ensuite arrêter, réprimer violemment, insulter grossièrement, agresser physiquement et trainer par terre sans aucune retenue douze personnes venues exprimer leur solidarité avec un syndicaliste victime d’une machination et harcèlement judiciaire" Il dénonce "la violence répressive pratiquée sur les manifestants pacifiques par les policier" et condamne "la manipulation de la justice par le pouvoir et appelle à la mobilisation pacifique pour la liberté d’expression en Algérie." conclut le communiqué.

L.M/agences

Plus d'articles de : Actualité

Commentaires (1) | Réagir ?

avatar
Guel Dring

Le système politique en Algérie s'est imposé par la force, il est normal que le système judiciaire mis en place soit de la même nature et il est donc aussi normal qu'il utilise la force pour réprimer toute contestation.