Oran : un budget primitif de 540 milliards de dinars

Le budget primitif de la wilaya est stable.
Le budget primitif de la wilaya est stable.

Selon les élus, le budget de wilaya de l’exercice 2013 n'a pas évolué par rapport à celui de 2012. C’est d’ailleurs, sous le signe de la "prudence budgétaire" qu’a eu lieu la dernière session. Ceci en attendant le budget complémentaire.

Mais la classe politique ne crie pas pour autant victoire, elle qui s’interrogeait sur certains choix. Comme par exemple le fait que le projet du BP 2013 n’aurait pas tenu compte des entrées du patrimoine de la wilaya. "On s’attendait à un budget beaucoup plus signifiant", ont estimé quelques élus. Autre chose, les recettes sont presque les mêmes. La Commission des finances a reconnu qu’il "n’a pas été du tout aisé d’élaborer le projet du BP 2013". D’abord parce que le recensement des biens du patrimoine de la wilaya qui est censé lui injecter une bouffée d’oxygène est toujours en cours. Mais, d’un autre côté, des observateurs se demandaient si on n’aurait pas sous-estimé ce budget. La manne existe. Alors que ce serait pratiquement le même montant des recettes que pour le BP de 2012, analyse-t-on dans un rapport détaillé de la commission économique de l’APW en notre possession. On s’attendait à un déclic de ces recettes pour booster par exemple l’emploi qui induira un sureffectif dans les chantiers des projets qui attendent leur réception et ceux qui sont prévus en 2013. La réponse parait évidente. Ce budget provient essentiellement des recettes globales diverses, dont le gros est tiré des 384 milliards de la taxe sur l’activité professionnelle. Quoi qu’il faudrait se réjouir à l’idée que 54,93% des recettes globales de ce budget vont aux équipements et à l’investissement public, ce qui représente un total de 298 milliards. C’est pas mal. Les Epics de la wilaya ont engrangé 7 milliards alors que l’aide fournie aux communes est de 189 milliards. La wilaya fait des efforts.

La population frôle les 1,6 million d’habitants en 2012. En 2013, les entrées du tramway dont le ticket a été fixé à 50 dinars et le patrimoine local devront logiquement booster ces recettes. C’est un paramètre. Aussi, jusqu’à quand les communes dépendront financièrement de leur tutelle ? Selon la DAL, 880 milliards leur ont été alloués en 2011 et 2012 par la wilaya. Où est cet argent public ? Les APC devraient-elles rendre des comptes ? Plus de 90% de nos communes continuent de survivre de l'aide de la wilaya. Rares sont celles qui s’autofinancent. Il y a également les entreprises et les structures créatrices de l’emploi, la santé, l’éducation etc. On estime que le taux d’emploi est fonction du taux de croissance et de productivité des communes. On peut supposer que le retard accumulé du tissu industriel trouverait-il son explication dans la faiblesse des investissements au niveau des communes. On peut également s’interroger

Sur l’utilité de l’aide intercommunale alors que les communes dépendront encore en 2013 des financements de la tutelle. Cette disparité ne peut pas être voilée selon des experts. On s’attend à un rattrapage dans le budget complémentaire. Par ailleurs le projet de la Loi des Finances 2013 prévoit une diminution des dépenses pour les équipements au profit des wilayas. Un élu de l’APW s’est interrogé si cela ne risque pas d’avoir un impact sur les différents segments de développement de notre wilaya avec un budget primitif qui n’évolue pas. L’APW préconise des indicateurs socio-économiques au vert. D’une manière générale l’économie d’une wilaya se mesure par ses potentialités.

H. Medjadji

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oziris dzeus

Un budget pour des primitifs.