DANS LA BOITE DU MATIN : Aziz Mouats

DANS LA BOITE DU MATIN : Aziz Mouats

Une réaction à la lettre de MC San Juan du 20 Février 2008.

Bien sûr que l’histoire ne fait commencer, justement parce que vous et moi -et tous les autres par extension- qui l’avons vécue et subie dans notre chair, n’avons d’autre alternative que d’en parler. En 1985, mon épouse rencontrait au marché de VilleJean, à Rennes, un pied noir qui se disait originaire de Skikda, tout comme moi. Il tenait un stand de fruits et légumes. Elle lui parla de son époux (moi) et lui fit promesse que la semaine prochaine nous pourrions, lui et moi, nous rencontrer et échanger quelques souvenirs. Depuis ce jour, sa place est restée désespérément vide. C’est cet absent qui m’obstine encore. La preuve c’est que j’en parle 23 ans après. Qu’avait t-il à me dire ou à me cacher ? Cette épreuve était- t-elle à ce point insupportable ? Pour Lui ? Pour Moi ? Alors de notre coté, lorsque nous abordons avec autant de sensibilité et de clairvoyance, voire de franche sincérité, cette oeuvre de mémoire par cette quête de l’absent, nous le faisons sans vanité ni orgueil. La construction mentale de ce documentaire ne nous appartient plus, à partir de l’instant où le public s’en saisit. La réaction de Abdeslam Ali Rachedi, qui fut avec Feu Seddik Benyahia, le plus clairvoyant et le plus dynamique ministre de l’enseignement supérieur sous l’éphémère gouvernement de Mouloud Hamrouche, me conforte dans mon soutien irréversible et inconditionnel à la diffusion en Algérie, du documentaire de JP Lledo. Cependant, le parallèle que vous esquissiez entre le moment de la parution de ma chronique, avec des articles de presse, corroborait, apparemment incidemment, des propos similaires ténus à mon égard par JP lledo. S’il se déclare fâché avec moi, je vous affirme qu’en ce qui me concerne je n’ai plus de temps pour me fâcher avec quiconque. Il y a encore tellement de chemin à faire pour parvenir à la périphérie de la vérité, que je m’y consacre entièrement sans savoir si j’y parviendrai seul. Sachez, chère Madame que pour l’instant, vous m’y aidez fortement.Aziz Mouats, Professeur, Université de Mostaganem

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