Crise au Mali : les Etats-unis dans l'expectative ?

Si rien n'est fait, l'offensive militaire viendra d'Al Qaïda.
Si rien n'est fait, l'offensive militaire viendra d'Al Qaïda.

Le commandant en chef de l’Africom a déclaré ce dimanche à Alger, lors d’une conférence de presse qu’il a animée au siège de l’ambassade US que les Etats-Unis n’envisagent pas leur présence militaire au nord du Mali, sans pour autant remettre en cause la décision d'une offensive armée décidée par Bamako et la Cédéao...

"Les Etats-Unis ne vont pas déployer une force au nord du Mali et n’envisagent pas une présence militaire dans cette région" Cette déclaration du commandant en chef US de l'Africom signifie-t-elle pour autant que la Maison Blanche opte pour une solution diplomatique dans la crise malienne? Est-elle à contre-courant des décisions prises par Bamako et la Cédéao pour une offensive militaire au Nord-Mali contre Al Qaïda au Maghreb islamique? Barack Obama en pleine campagne électorale et surtout au moment où s'amorce le retrait progressif de ses troupes de l'Afghanistan, ne peut en effet renier ses engagements pris sur ce sujet en envoyant au Mali des contingents si tôt revenus d'Afghanistan, ce qui porterait un coup fatal aux pronostics qui le donnent favori à un deuxième mandat présidentiel. Alger y voit un appui à son option de "solution politique négociée".

Mais le commandant en chef de l'Africom n'écartent pas totalement l'option militaire qui, selon lui, devra "faire partie d'un tout": de la lutte antiterroriste, de l'aide humanitaire aux populations du Nord et de la crise politique qui sévit toujours à Bamako. Les Etats-Unis qui mènent une lutte antiterrriste depuis 2001, peuvent-ils, après avoir éliminé Ben Laden, le N°1 d'Al Qaïda, retser dans l'expectative face à l'offensive contre la branche d'Al Qaïda au Maghreb? Les réticences du département de Hillary Clinton ne portent pas sur la faisabilité de l'opion militaire africaine mais sur le calendrier de cette décision, conditionnant leur apport logistique par l'organisation des élections présidentielles à Bamako afin que l'offensive des armées ouest africaines soit une décision d'un pouvoir légitime.

Dans le même temps, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a rencontré, samedi à New York, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. Au menu de cette rencontre : la situation au Sahel et au Mali. Lors du débat général de l’Assemblée générale de l’ONU, M. Ban Ki-moon avait émis des réticences quant à une intervention militaire au Mali sans l'écarter totalement puisqu'il avait aussi annoncé qu’il nommerait un envoyé spécial pour le Sahel qui sera chargé de "parachever la stratégie intégrée de l’ONU pour cette région, de veiller à la convergence des activités menées par les différents organismes des Nations unies et d’aider à mobiliser l’appui et les ressources nécessaires"

Le Premier ministre malien Cheikh Modibo Diarra a rejeté samedi 29 septembre les appels en faveur de discussions avec les islamistes armés qui contrôlent le nord du pays. "L'heure n'est plus aux négociations", a déclaré Diarra au quotidien Le Monde, expliquant que la situation se détériorait "jour après jour, avec des amputations, des flagellations, des viols, [et] la destruction de sites" par les islamistes radicaux.

Pour rappel, des manifestations anti - intervention militaire au Nord-Mali ont eu lieu ce vendredi à Bamako. Le mois de juin dernier, lors d'un grand rassemblement au stade de la capitale du pays coupé en deux, des représentants du culte islamique ont appelé à la concorde nationale. La semaine écoulée, le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, avait déclaré que la guerre contre l'occupant des régions du nord du pays était à ses yeux le dernier recours.

Mais Bamako, pressée par la Cédéao, ne peut engager le dialogue quand ses voisins optent pour une intervention militaire au risque de voir la région s'embraser à force de tergiversations sur une réalité que les Etats-Unis sont loin de sous-estimer : Al Qaïda n'est pas qu'un occupant des territoires du Nord-Mali, c'est, selon les propos du Président français, François Hollande, "une entité terroriste, qui s'assume comme telle".

Les dernières informations, de sources militaires burkinabées, font état de convois transportant des armes lourdes qui auraient été acheminées par avions ces derniers jours par l'armée française. Ces derniers pourraient venir d'Abidjan où la France tient une position stratégiquement favorable à toute logistique militaire sous régionale. Le 26 septembre  dernier, selon les mêmes sources,  deux hélicos français en pièces détachées avaient été transportés en direction du Burkina Faso. On signale également qu'un contingent de l'armée nigérienne avec des soldats burkinabés et maliens, s’entraînaient avec ceux de l'armée française.

R.N/ sources diverses 

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Commentaires (2) | Réagir ?

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Amine Maaloufch

Le jeu trouble des Etats-Unis qui nous caressent dans le sens du poil et qui nous poignarde en même temps. Les jeux sont faits. Il y aura un pourrissement de la situation au nord du Mali suivie d'une intervention militaire officielle. Il y a déjà une intervention militaire non officielle. Croyez-vous vraiment qu'un Touareg peut financer une armée avec des kidnappings ? Il faut être con pour croire ça. Ce sont tous des militaires sou-traitants pour le compte des qatari et al Saoud ainsi que pour le compte de MOHAMED 6.

L'objectif étant de déstabiliser la région entière, profiter de ses richesses, installer le chaos, pousser l'Algérie à intervenir militairement, la tirer par les cheveux s'il le faut pour qu'elle rentre en guerre officiellement à l'extérieur de ses frontières. Une fois entrée en guerre, ces pseudos touaregs islamistes minables qu'on nous montre sur TF1, BFM TV et el Jazzaira auront l'armement le plus sophistiqué, les appareils de brouillage, les missiles anti-aériens dernières générations et Khalti Zoubida va envoyer ses fils Amine, Mohamed, Mahmoud et Yacine, les majors de promo de l'armée algérienne se faire tuer comme des petits cafards.

L'Algérie veut d'un partenariat économique avec la Russie, la Chine et l'amérique Latine!! On veut un développement économique, on veut instruire nos enfants pas les envoyer se faire tuer pour rien!!!

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Wali Ould

Pour quoi le mali ne veut pas régler son problème même à main nu peuvent chasser ces groupes. le vrai problème pour le mali c'est la population de nord qui sont favorable à leur autonomie.