Espagne : la police tire des balles en caoutchouc sur des manifestants

Les manifestants avaient encerclé le Congrès.
Les manifestants avaient encerclé le Congrès.

Les affrontements se poursuivaient mardi soir à Madrid entre manifestants du mouvement des indignés et policiers faisant usage de balles en caoutchouc aux abords du Congrès des députés.

Les forces anti-émeutes tentaient de disperser des milliers de manifestants rassemblés près du Congrès aux cris de "démission", pour dénoncer une démocratie "séquestrée", assujettie "aux marchés financiers". Mardi après-midi, les policiers avaient chargé une première fois à coups de matraques les manifestants qui tentaient de forcer un barrage, tandis que des milliers d'indignés étaient rassemblés près du Congrès, et que certains jetaient des projectiles sur les forces de l'ordre déployées par centaines.

Manifestants, certains assis, et forces de l'ordre se sont alors installés dans un face-à-face tendu, ont rapporté des journalistes de l'AFP, sur la Place de Neptuno toute proche du Congrès. "Ce sont nos armes", criaient les manifestants, levant les mains au ciel.

En fin de soirée, les policiers ont chargé une nouvelle fois contre les manifestants, certains le visage recouvert de cagoules, qui jetaient des pierres ou lançaient des barrières arrachées sur les barrages en direction des forces de l'ordre. La plupart des manifestants se sont alors dispersés vers les rues alentour, criant "le peuple uni ne sera jamais vaincu", "honte", tandis que d'autres s'asseyaient, mains en l'air, sur la place où ont pris position des fourgons de police.

Au moins deux manifestants ont été blessés lors de cette charge, selon une journaliste de l'AFP. Plusieurs mouvements d'indignés avaient convoqué cette manifestation via les réseaux sociaux.

Bénéficiant d'un plan d'aide européen pour ses banques depuis juin et luttant au prix d'une cure de rigueur historique pour réduire son déficit public, le gouvernement conservateur a adopté depuis décembre des mesures d'austérité qui ont provoqué un profond mécontentement. "Toute une série de mesures ont été adoptées par décret, sans qu'elles ne passent par les députés", ont dénoncé les organisateurs.

AFP

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