Tadmaït (Tizi Ouzou) : la population bloque la construction d'une école de gendarmerie

Un siège d'une brigade de gendarmerie d'Azazga après son évacuation
Un siège d'une brigade de gendarmerie d'Azazga après son évacuation

Les citoyens de la commune de Tadmaït, banlieue ouest de Tizi Ouzou, ont procédé ce dimanche matin à la fermeture du siège de leur municipalité et bloqué la RN 12, pour protester et empêcher la construction d'une école de gendarmerie algérienne.

Une centaine de villageois de la ville de Tadmaït a occupé la rue samedi pour exprimer leur refus catégorique de l'implantation de cette nouvelle structure sécuritaire. Les manifestants se sont dirigés d'abord vers le siège de l'APC. Après un sit-in d'une heure environ, ils ont décidé d'aller bloquer les travaux de réalisation de cette école, dont le taux d'avancement, selon le P/APC de Tadmaït est de 20% environ. Sur place, des échauffourées ont failli éclatern'était l'intervention des sages qui ont calmé les esprits.

Les protestataires sont déterminés à  s'opposer à ce projet par tous les moyens, y compris par «la voie de la force s'il le faut», dira un habitant de Tadmaït. Les protestataires sont demeurés pacifiques, mais la situation reste néanmoins tendue. Les services de sécurité ne sont pas intervenus pour éviter des affrontements, privilégiant la voie du dialogue.

Ce refus catégorique des habitants est motivé par le manque d'infrastructures publiques à Tadmaït. "Initialement, ce projet devait être suivi par deux autres, à savoir une gare routière et une salle omnisports. Mais ces deux projets ont été mis aux oubliettes. Seul celui de la brigade a été entamé, ce qui a provoqué l'ire des citoyens", a expliqué le premier magistrat de la municipalité de Tadmaït contacté à ce sujet.

La semaine dernière dans la région de Mizrana, au nord de Tizi Ouzou, la population a détruit la nouvelle brigade de la gendarmerie de cette localité, qui devait être opérationnelle le premier novembre prochain.  Les villageois réclamaient des infrastructures de base à la place de cette structure sécuritaire.

A Iflissen, toujours au nord de la wilaya, un important dispositif sécuritaire a été dépêché pour sécuriser la nouvelle brigade de gendarmerie et éviter le scénario de Mizrana. Elle est actuellement protégée par des policiers A Illiltène, en Haute-Kabylie, dans la daïra d'Iferhounène, ce sont les fondations d'une nouvelle brigade de gendarmerie qui ont été complètement rasées par les habitants de la région.

Dans toutes ces régions, les populations affichent une opposition farouche à l'implantation de structures sécuritaires eur commu qui ont affiché leur opposition farouche à l'implantation de structures sécuritaires au détriment d'infrastructures sociales et économiques dont elles souffrent depuis des années.

LM/agences

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Commentaires (3) | Réagir ?

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amazigh zouvaligh

Dans les autres Wilayas, les projets, les infrastructures publiques, des projets, des routes, des auto routes, en Kabylie on nous ramène la pègre, les services d'insécurité!Alors que le gros des casquettes algériennes, tout corps confondus se trouve en Kabylie et paradoxalement c 'est là ou le terrorisme, le banditisme, le Racket, les enlèvements, kidnappings sont le quotidiens des Kabyles!Vivement l'autonomie!peuple Kabyle !point d'attente!l'heure a sonné!prenons notre destin en mains!Détachons de nos ennemis!

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ait qaci

Tu as tout Anwa Wiggi ! Nous avons que trop attendu, trop perdu de temps mais mieux vaut tard que jamais comme dit le proverbe ! Kabylie autonome et longue vie à notre guide Ferhat M'Henni !

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