L'office des statistiques en Algérie : un autre lieu occulte ?

 Mounir Khaled Berrah, le directeur de l'ONS
Mounir Khaled Berrah, le directeur de l'ONS

Etrange service public ! Encore un ! C’est la seule administration de l’Etat qui n’a aucune représentation au niveau de chaque wilaya du pays.

Pourtant pour un service comme celui-là, cela doit être obligatoirement le cas. L’Office national des statistiques est représenté seulement dans trois wilayas : Oran, Alger et Constantine. D’Alger à Tamanrasset rien, c'est le désert ! 

Comme la Caisse des retraites des cadres supérieurs évoquée précédemment dans notre journal, ses responsables, son organigramme, son fonctionnement, ses méthodes de travail sont inconnus du grand public. Les recrutements qu’elle effectue aussi. Comme s’ils faisaient partie des services secrets. Au fait est-ce le cas ?

Ses sièges sont de véritables Fort Knox. Gardés par des centaines de fonctionnaires sur les dents. C’est aussi la seule administration dont la véritable tutelle est inconnue. On dit qu’elle dépend du Premier  ministre mais une petite vérification téléphonique effectuée au niveau du Premier ministère révèle qu’aucun service ne la suit.

Dans son ministère fantôme des statistiques, dont le seul service qui a fonctionné pendant deux ans est la direction du personnel (pour s’occuper seulement de recrutements en vrac de hauts cadres), c’est le seul service qui dépendait théoriquement de lui et où l'ancien ministre Abdelhamid Temmar n’a pu procéder à aucun changement pour placer comme partout où il passe quelques Tlemcéniens de derrière les fagots ou quelque amis.

Abdelkader Benarbia

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