300 oeuvres interdites au 17e Salon international du livre d'Alger

Le livre est une denrée chère en Algérie.
Le livre est une denrée chère en Algérie.

Trois-cents ouvrages ont été interdits au 17e Salon international du livre d'Alger (Sila), qui a ouvert ses portes jeudi au public, car il font l'apologie du terrorisme, du racisme ou ducolonialisme, a-t-on appris de source officielle.

"Trois-cents livres ont été empêchés (d'être exposés) pour avoir une base idéologique-politique du terrorisme", a déclaré la ministre algérienne de la Culture Khalida Toumi à la radio publique Chaîne 3, réfutant le terme d'"interdiction". Lors de l'édition 2011, 400 ouvrages avaient été bannis, avait-elle alors annoncé.

Il s'agit "d'une réglementation intérieure et d'un décret sur l'importation des livres" qui rejettent les ouvrages faisant "l'apologie du terrorisme, du racisme ou du colonialisme". "Le terrorisme, les Algériens savent ce que c'est", a-t-elle souligné en référence à la décennie noire (1992-2002) de la guerre anti-islamiste qui a fait 200.000 morts, selon des sources officielles.

Khalida Toumi a également appelé à un réel échange de droits entre éditeurs algériens et européens, notamment français. Les livres d'importation coûtent beaucoup trop cher en raison du taux de change entre l'euro et le dinar (1 euro pour 100 dinars algériens environ), a-t-elle souligné. Le salaire mensuel moyen en Algérie s'élève à 300 euros.

"Notre objectif c'est que les éditeurs français acceptent de faire de la co-édition et de la session de droits, ce qui coûtera énormément moins cher" pour les Algériens, a-t-elle dit. "La littérature est très chère quand elle est importée", a-t-elle ajouté en plaidant surtout pour que les livres scientifiques et techniques français soient édités localement pour les étudiants algériens. "Imaginez un livre universitaire... c'est de la folie et nous avons un marché, une demande colossale", s'est-elle exclamé.

Sous le slogan "mon livre, ma liberté", le Sila accueille jusqu'au 29 septembre plus de 600 maisons d'éditions de 41 pays au Palais des expositions d'Alger.

AFP

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Commentaires (3) | Réagir ?

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madjid ali

Vous vous dîtes démocrates. Vos millices ont massacré des milliers d'Algériens

-1
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Aghioul Amchoum

Je me suis rendu 2 années successives à ce salon où j'ai remarqué deux choses:

1- La majorité écrasante des livres sont religieux (islamiques)

2- Le public n'est attiré que par les livres islamiques.

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ali Foughali

Il n'ont qu'a creer le salon du livre religieux