Projet de téléphonie 3G : trois pistes et autant d'interrogations

Quelle option pour la licence 3 G ?
Quelle option pour la licence 3 G ?

Scénario à rebondissements que celui du lancement de la troisième génération dans la téléphonie mobile. C'est dire le flottement dans la décision d'accorder cette fameuse licence d'exploitation.

Le ministère de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication (MPTIC) vient de relancer le projet de téléphonie de troisième génération (3G), gelée depuis 2011, avec trois options pour sa réalisation, a appris mardi l’APS auprès d’une source proche du dossier.

Le MPTIC examine actuellement avec l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) trois options pour lancer sur le marché algérien la licence 3G. "Ils devront en choisir une pour pouvoir enfin lancer ce projet tant attendu", confie la même source sous le couvert de l’anonymat.

La première option consiste à accorder la licence au plus offrant des trois opérateurs activant en Algérie, et sera octroyée par une vente aux enchères. Dans ce cas, une seule licence sera délivrée. La deuxième piste, également envisagée, est de céder une licence pour chaque opérateur à des prix symboliques, mais avec une taxation sur leur chiffre d’affaires entre 3% et 4%. Cette option vise à assurer des recettes régulières au Trésor public, précise-t-on encore. La dernière modalité qui est sur la table consiste à attribuer une licence 3G à chaque opérateur désireux de l’acquérir, mais au prix du marché.

Le ministère avait également étudié une quatrième option qu’il avait ensuite abandonnée. Elle consistait à octroyer une seule licence 3 G à un nouvel opérateur pour l’inciter à opérer sur le marché algérien, dont les parts sont déjà partagées entre les trois opérateurs en activité.

L’appel d’offres pour l’attribution de la première licence 3G a été lancée en septembre 2011. Mais, l’opération a été gelée en octobre 2011 à la suite du souhait exprimé par les trois opérateurs de reporter les échéances pour mieux préparer leurs candidatures. Depuis, l’opération traîne en longueur en raison du contentieux sur le rachat par l’Algérie, en vertu de son droit de préemption, d’Orascom Telecom Algérie (OTA), plus connu sous le nom commercial de Djezzy.

OTA, filiale du russe Vimplecom et de l’égyptien Orascom Telecom Holding condamnée par la justice algérienne pour transfert illicite de capitaux entre 2007 et 2009 est en effet interdit de transférer de l’argent.

Du coup, elle ne peut plus effectuer d’achats d’équipements de l’étranger pour se préparer au lancement de la téléphonie mobile haut débit. Les autorités chargées du dossier ont préféré par esprit d’équité de surseoir à cette opération jusqu’à ce que ce dossier trouvera une solution, révèle la même source. Au mois de mai dernier, M. Moussa Benhamadi, ministre de la poste et des TIC avait expliqué que le gouvernement temporisait le lancement de cette technologie "par souci d’équité" et qu’il ne voulait pas créer une "différenciation" entre les 3 opérateurs de téléphonie mobile.

Trois opérateurs sont présents sur le marché de la téléphonie mobile en Algérie : Mobilis (filiale d’Algérie télécoms), Nedjma (filiale de WTA), et Djezzy (OTA). Ce dernier est leader sur le marché algérien de la téléphonie mobile avec en 2011 plus de 16 millions d’abonnés pour un chiffre d’affaires (CA) de 135 milliards de dinars, devant l’opérateur historique Mobilis qui compte 11 millions d’abonnés pour un CA de 59 Mds de dinars, alors que WTA (Nedjma) vient en 3é position avec 9 millions d’abonnés pour un CA de 53 milliards de DA.

Avec APS

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