Surenchères : le gouvernement Sellal entre parenthèses

Abdelaziz Belkhadem pousse-t-il à la sortie Abdelaziz Bouteflika?
Abdelaziz Belkhadem pousse-t-il à la sortie Abdelaziz Bouteflika?

Abdelaziz Belkhadem est à l'heure des présidentielles, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, à celle de la révision de la Constitution tandis que le truculent ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdallah Ghlamallah pour lequel le nouveau gouvernement semble avoir donné des ailes, est au rendez-vous d'un diacre.

Dès la nomination du gouvernement Sellal, les déclarations sur les échéances inscrites dans les réformes d'Abdelaziz Bouteflika se multiplient et semblent prendre de court un gouvernement sans consistance politique, déjà mis en retrait par des surenchères politiques sur les échéances des réformes d'Abdelaziz Bouteflika jusqu'aux présidentielles de 2014 qui s'invitent déjà, sur fond des contestations à peine voilées du FLN d'Abdelaziz Belkhadem qui affute déjà ses armes d'ici 2014. Mercredi dernier, à Tipasa, lors de la clôture de l'université d'été de son parti, Belkhadem n'a pas esquivé à une question sur son éventuelle candidature à la prochaine présidentielle. Au contraire, sa réponse a été prompte, comme savamment préférée, déclarant qu'il ne se prononcerait qu’"une fois que le président de la République aura décidé de ne pas se porter candidat". Cette réponse peut prêter à équivoque mais venant de la bouche d'un Belkhadem qui tente par tous les moyens de regagner la confiance de celui pour lequel il s'est bataillé pour toutes ses mandatures, bu le fiel des redresseurs qui l'attaquent de toutes parts, cette sentence s'avère au contraire, une sorte de gage donné à Bouteflika, une manière de lui signifier que le FLN reste garant de son autre mandature, s'il le désirait : "Il est le seul à avoir restauré la paix et redonné à l’Algérie la place qui lui revient dans le concert des nations. C’est pourquoi je lui apporterai mon soutien en tant que citoyen, que militant et que responsable".

Cette déclaration, outre le fait que Belkhadem se projette déjà dans les présidentielles de 2014, semble également, trahir l'inconfort politique dans lequel il se trouve, pris en tenaille entre un gouvernement qu'il "appuie" du bout des lèvres, lui exprimant tantôt sa confiance, tantôt le disqualifiant dans la mesure où il n'est pas l'émanation des résultats du scrutin législatif. En invitant Bouteflika à se porter candidat à la présidentielle de 2014, c'est le sens principal de sa déclaration, le patron du FLN veut accélérer la cadence afin de maintenir la pression sur le champ politique. Après avoir déclaré que les prochaines locales ne feraient que confirmer les résultats des législatives, Belkhadem dont le parti règne sur le parlement et le sénat entend avancer ses pions vers les présidentielles en considérant que les réformes de Bouteflika lui donnent toute la légitimité constitutionnelle pour pouvoir en définitive se passer d'un gouvernement qui ne pèse pas lourd sans lui et peser sur la réforme constitutionnelle. D'ailleurs, Belkhadem n'a pas omis de dire que son parti "mûrit toujours sa réflexion à ce sujet", et que "l’amendement de la Constitution confère au parlement de plus larges prérogatives permettant de former un Gouvernement représentant la majorité parlementaire et ce, dans le cadre d’un régime présidentiel".

Mais, pour cela, il lui faut éteindre l'incendie de la maison FLN. Il invite, comme il l' avait à la veille des législatives, les redresseurs à taire les divergences, en niant le retrait de confiance qui lui ont été signifiés en tant que secrétaire général du parti par des membres du Comité central. Pour le patron du FLN en sursis, ce n'est qu'une rumeur, un complot monté de toutes pièces. Tout en reconnaissant implicitement la protesta de ses cadres dont "la moitié des membres", a-t-il dit "participent aux travaux de l’université d’été"

L'annonce de la date butoir de la réforme constitutionnelle n'est pourtant pas annoncée par Abdelaziz Belkhadem qui l'attend avec impatience mais par le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, qui semble chercher toutes les esquives possibles pour oublier ou faire oublier l'affaire des otages algériens au Mali, la suite attendue par l'opinion publique et les familles, sur l'assassinat du vice-consul Tahar Touati par le Mujao.

Ce vendredi, il a déclaré au journal espagnol El Païs que les vérifications à ce sujet "n’étaient pas faciles à faire" : "Nous n'avons pas achevé nos investigations sur l'assassinat. Il n'est pas facile de les faire. L'Algérie est, depuis le premier jour, contre le terrorisme. Nous sommes en première ligne, mais nous ne voulons pas être seuls". Par contre, ce qui semble plus "aisé" est d'annoncer la date butoir de la révision de la Constitution prévue, selon lui, ce 7 novembre, au deuxième semestre 2012, ce qu'il avait annoncé à la commission des affaires étrangères du parlement français, en 2011. Est-ce une manière d'affirmer que le président de la République tient aux échéances de ses réformes et que son calendrier ne saurait être perturbé, en réponse aux partis islamistes sortis "affaiblis" des législatives, ayant réclamé la réforme constitutionnelle avant la tenue les législatives. Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs a, quant à lui, pris ses devants sur la réforme de la constitution par son projet de décret sur la constitution des associations religieuses sur lesquelles il veut une totale autonomie.

Le gouvernement Sellal n'a pas eu le temps de s'installer qu'il semble déjà être politiquement mis entre parenthèses par ces déclarations obnubilées par les réformes de Bouteflika au détriment de tout ce qu'il pourra entreprendre sur le terrain socioéconomique qui n'est pas du tout le souci majeur des échéances du chef de l'Etat.

R.N

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Commentaires (6) | Réagir ?

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karina masson

je connais le premier ministre M. sellal Abdelmalek, c'est un homme integre et honnete, diplomé de l'ENA, c'est un bosseur, je ne crois pas que le travail du journaliste est bien fait lorsqu'il s'acharne à etaler des betises sur un ministre d'entree de jeu, à peine lorsque celui ci est en poste., franchement si on avait une bonne dizaine d'hommes au gouvernement comme abdelmalek sellal, l'Algerie serait plus evoluee et plus propre. !!

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oziris dzeus

depuis 50 ans maintenant l'algérie n' eue que des hommes comme sella, ils font tous partis du même clan celui de boutef ou ils lui sont soumis. mise a part Mohamed boudiaf et liamine zeroual, ceux qui ont dirigé l'algérie depuis 1962 avec leurs politicards sont du clan de malheur. sella n'est qu'un personnage du sytéme. l'honnéteté c'est de ne pas faire parti du systéme ou etre contre à l'image de boudiaf (assasiné) et zeroual trahi. la constitution de zeroual est une constitution qui incarne la volonté de voir un jour l'algérie devenir un pays de droit et de justice, celle de boutef est une constitution qui soumet l'algérie à la volonté d'une seule personne. les articles modifiés en 2008 sont la preuve de la volonté du clan boutef de faire main basse sur l'algérie les algériens et leurs richesses. le bon éléve qu'est boutef fait sa terminale et doit réussir son programme s'il veut avoir son BAC avec les félicitations de ses maitres américains français qataris émiratis saoudéens égyptiens chinois et turques. les mauvais éléves ont étés éxclus à l'image de sad bena kadha mouba sala et bech. le bon éléve qu'est boutef sait tout ça et pour y arriver y des personnes comme sella belkhad abouje benyoun han toua ghou et des milliers d'autres tous honnétes intégres etc.. etc... etc..

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oziris dzeus

Sellal et ses nouveaux anciens ministres demandent du temps, trois mois, d'ici la fin de l'année pour qu'en fin le miracle se réalise. trois pour faire quoi? dites vos projets en clair, le peuple comprendra. le on fera de l'algérie un paradis n'a pas de sens. les algériens sont majeurs, ils ont le droit de savoir le détails de ce fantastique programme de boutef. le grave dans tout ça c'est ben youn qui demandent en fin aux algériens de voter et de lui laisser le temps de faire des villes algériens de belles cités. mr benyoun vous avez la mémoire courte. mr benyoun vous croyez qu'il y a quelque chose de changer dans les moeurs des éléctions algériénnes depuis 1962. Mr benyoun pourquoi vous cautionnez une fraude généralisée. mr benyoun entrez au FLN, y a pas de honte a cela. vous parlez comme belkhad aboujerra louisa. du courage créer un nouveau Front pour la démocratisation de l'algérie, en fait vous pouvez aller chez el ghoul il a un parti sans tendances politiques une invention algériennes. retrouvez vous tous chez el ghoul, bekkhad ouyah aboujerr sella benyoun hanou djabella nezar boutef chadli ait ah laskr touat etc... vous n'étes ni des politiques ni des militants vous étes devenus tous des serviteurs de boutef pour rien. vous étes nuisibles, vous portez atteinte à l'algérie et aux algériens. vous devenez fous de jour en jour. allez consulter un vrai bon psy (pas un charlatant) avant la fin de l'année.

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