France : la mosquée de Limoges éclaboussée avec des excréments

La mosquée de Limoges a déjà subi une attaque.
La mosquée de Limoges a déjà subi une attaque.

Les portes de la mosquée de Limoges ont été profanées dans la nuit de mardi à mercredi avec des déjections, la deuxième dégradation en moins de deux mois. Le ministre de l'Intérieur a dit son indignation.

C'est la deuxième dégradation de l'établissement religieux en moins de deux mois. Les portes de la mosquée de Limoges ont été profanées dans la nuit de mardi à mercredi avec des excréments. "S'attaquer à une religion, c'est s'attaquer à la République", a condamné le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.

Les dégradations ont été découvertes mercredi matin, vers 6h30, à la suite de l'appel d'un usager de la mosquée. Sur place, les policiers ont découvert "des déjections déposées et jetées sur l'encadrement de la porte de l'édifice".

Selon la police, des faits similaires visant un restaurant sans lien avec la communauté musulmane ont été dénoncés au début du mois de septembre. Les enquêteurs n'écartent aucune piste, y compris celle d'un acte isolé sans caractère islamophobe, bien que la mosquée, dotée d'un minaret, apparaisse clairement comme un lieu de culte musulman.

Appel à la "vigilance"

Fin juillet, deux tags néo-nazis avaient été découverts sur la double porte d'entrée. "Manuel Valls assure les communautés musulmanes de Limoges et de France de son entier soutien. Il réaffirme enfin sa détermination, ainsi que celle des services de police en charge des investigations, à identifier le ou les auteurs de ces agissements intolérables, afin de les déférer à la justice", a-t-il ajouté.

Le président du Conseil français du Culte musulman (CFCM) a appelé les musulmans de France à "la vigilance". L'instance les appelle également à "la sérénité face à la multiplication de ces actes de provocation lâches et méprisables", écrit son président, Mohamed Moussaoui, dans un communiqué.

Au cours des derniers mois, des mosquées à Montauban, Agen ou Libourne (Gironde), ainsi que des lieux de prière au Barp (Gironde), Tarascon-sur-Ariège, Strasbourg ou Draguignan (Var) avaient aussi été la cible d'actes islamophobes. Selon l'Observatoire national contre l'islamophobie, le nombre des actes antimusulmans a augmenté de 14,49% au premier semestre en France.

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Commentaires (1) | Réagir ?

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douce-france

Quand on pense quen Algérie, les églises et les cathédrales ont été systématiquement détruites ou transformées en cantine ramadaneques, comme c'est le cas de l'Eglise Saint Carmel d'El Biar, c'est quoi un peu de m.... sur le portail d'une mosquée ?