Mentir et se taire pour une Algérie politique

Mentir et se taire pour une Algérie politique

La scène se passe à New York, lors d’un banquet, le 25 septembre 1880. (çà ne date pas d’hier, n’est-ce pas ?) Le célèbre journaliste John Swinton s’énerve quand on propose de boire un toast à la liberté de la presse: "Quelle folie que de porter un toast à la presse indépendante !"

Vous le savez et je le sais. Il n’y en a pas un journaliste parmi nous qui oserait publier ses vraies opinions dans la presse algérienne, si vous le faisiez, vous savez d’avance qu’elles ne seraient jamais imprimées. Un journaliste est payé pour garder les vraies opinions en dehors du journal pour lequel il travaille. D’autres parmi nous sont payés pour un travail similaire. Si j’autorisais la publication d’une bonne opinion dans un simple numéro de mon journal, je perdrais mon emploi en moins de 24 heures et je risquerais la prison, me disait un directeur d’un grand journal ?

La fonction d’un journaliste est-elle de détruire la vérité, de mentir radicalement, de pervertir le faits, d’avilir, et de se vendre lui-même, de vendre son pays pour son pain quotidien ou ce qui revient au même, son salaire ?  Nous sommes les outils et les vassaux d’hommes riches qui commandent derrière la scène. Nous sommes leurs marionnettes. Ils tirent sur les ficelles et nous dansons. Notre temps, nos talents, nos possibilités et nos vies sont la propriété de ces hommes. Un journaliste de trop, qui parle de trop et trop vite, a des chances, soit d’être mis à la porte de son journal, soit d’être "traîné" en justice. Oserai-je encore dire que: "Le premier métier d’un journaliste est de se taire. Le deuxième est de mentir".

Y. Mérabet

* (Algérian Society For International Relations)

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Commentaires (3) | Réagir ?

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Brahim Arbat

De deux chose l'une, monsieur Mérabet, soit vous êtes sous thérapie narcotique, soit vous êtes resté à 1880. Si vous voulez dire que la presse actuelle, écrite sur papier ou en ligne, ne déient pas les informations nécessaire à remettre aux lectorats, on peut comprendre, l'Etat boucle comme les genoux de la jeune fille tancée par sas parents et ses grands parents de peur de perdre sa virginté, mais les informations entre les mains des pauvres journalistes, ils ne les gardes comme trophées, parfois même au contraire, il anticipe sur des intguitions. Le pouvoir ne sent sent pas dérangé quand les commentateurs et les analystes insulutent et blasphèment ses membres, il fait avec, il sait qu'il est hors-la loi aux yeux de la justice populaire, tant que les journalistes ne détiennent pas les informations qui peuvent lever le peuple d'un seul pied. Mais, mon ami, ne déconnez pas comme ça bêtement, on me raconte que des citoyens qui n'ont aucune relation avec la presse, ils passent face aux institutions les plus importantes et qui à qui ne veut pas entendre des vérités sur les chefs de ces institutions, donc faites attention au zèle mal placé, car il y a des varités incontournables, si vous voulez mon avis, actuellement c'est la presse qui est en train de faire le travail des politiques et des économistes.

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elvez Elbaz

L'honneur, s'il y'a, c'est que les journaux tels elwatan, et le soir d'algérie rendent leurs tabliers que leur fournit le drs, et son responsable de la presse.

Nous désignons ces deux journaux car ce sont deux journaux francophones qui méritent, encore, notre respect malgré leur enchainement par le drs.

Le journal libérté est quant à lui, pris entre les tenailles de rebrab et ses protecteurs du drs.

Dilem peut bomber le torse et donner de la voix, on devine dans ses caricatures la limite que lui impose rebrab et ses protecteurs de l'univers glauque de corruption de l'import import qui ruine l'économie de l'algérie. Quant à mustapha hamouche, que nous saluons, respectueusement, nous lui disons ta place cher Mustapha est ailleurs que dans ce journal, et qu'il nous pardonne si nous lui disons "qu'il est vrai que n'est pas Sansal qui veut... "

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