Le Conseil transitoire de l'Azawad dénonce les négociations avec des non-Azawadiens

Des combattants du MNLA
Des combattants du MNLA

Dans un communiqué, le Conseil transitoire de l’Etat de l’Azawad (CTEA) sort de sa réserve pour condamner l'initiative de dialogue avec les groupes islamistes, entreprise par une Coalition malienne.

Le Conseil transitoire de l’État de l’Azawad (CTEA), réitère une fois de plus le respect de ses engagements vis à vis du peuple de l’Azawad, du peuple malien, de la communauté internationale et du médiateur de la Cédéao à œuvrer dans la recherche d’une solution définitive au conflit qui oppose l’Etat malien au peuple de l’Azawad.

Nous dénonçons avec la plus grande fermeté la procédure par laquelle l’Etat malien et certains responsables politiques essaient de régler le problème historique de l’Azawad. Cette procédure illogique ne ferait que compliquer davantage le processus de sortie de crise tant souhaité par le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA), le peuple azawadien et la communauté internationale à travers les efforts de médiation déjà entamés avec les acteurs légitimes.

Les différentes tentatives de médiation entreprises par la partie malienne avec des organisations et des groupes non représentatives des peuples malien et azawadien constituent une réelle menace pour les efforts de cessez-le-feu unilatéralement décrété par le MNLA ainsi que son appel au dialogue maintes fois clamé.

Le silence des autorités maliennes aux multiples appels du MNLA (depuis la création du MNA en Novembre 2010 et jusqu’au 15 Juin 2012, date d’investiture du Conseil Transitoire de l’État de l’Azawad, organe exécutif du MNLA) a favorisé l’émergence de certains groupes non azawadiens à présenter des doléances contraires aux aspirations du peuple azawadien au Gouvernement du Mali et à la communauté internationale.

Nous rappelons au Gouvernement malien qu’il ne doit plus essayer de dévier de leur trajectoire les revendications légitimes du peuple de l’Azawad qui sont historiques et qui datent de plus de cinquante deux (52) ans.

Par conséquent, nous condamnons toutes les actions visant à négocier avec des groupes non azawadiens la ré-installation de l’administration malienne sur le territoire de l’Azawad. Le peuple azawadien, comme l’atteste le rapport de la Coalition pour le Mali (lors de sa mission du 17 au 24 août 2012) ne veut plus de la présence de l’administration malienne sur son territoire. Cette tentative constituerait une violation du cessez-le-feu au lieu de la recherche d’une solution définitive.

Nous rappelons aux autorités maliennes que tout dialogue dans le cadre de la recherche d’une solution définitive au conflit entre les représentants du gouvernement malien et ceux du peuple de l’Azawad doit se faire entre des interlocuteurs légitimes de ces deux parties sous l’égide du médiateur désignée par la Cédéao et de la communauté internationale.

Paris, le 30 août 2012

Hamma Ag Sid’Ahmed, porte-parole du CTEA

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