Togo : l’opposition appelle à la désobéissance civique

Faure Gnassingbé, le président togolais.
Faure Gnassingbé, le président togolais.

Les responsables du collectif ‘’Sauvons le Togo’’ (CST) demandent le départ du pouvoir du Chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé et appellent la population à la désobéissance civique, a-t-on appris de source proche du collectif.

Pour la deuxième journée consécutive, de violents affrontements ont opposé, dans la capitale togolaise, les forces de l’ordre et les manifestants.  Ces derniers qui ont répondu massivement à un appel à manifester du CST ont été réprimés à coup de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc. Les manifestants ont répliqué par des jets de pierres et l’érection de barricades.

"Dès que nous avons démarré la marche, ils nous ont dispersés. Ils ont réprimé. C’est un coup de force. On est en coup de force permanent et c’est cela qui justifie l’utilisation de l’article 150. Nous ne pouvons plus rien faire. Nous allons laisser le peuple s’organiser pour mettre fin à ce qui se passe. Mettre fin, ça veut dire le départ du pouvoir des gens qui nous gouvernent aujourd’hui’", a martelé au cours d’une conférence de presse, mercredi soir, Zeus Ajavon, coordinateur du CST

Selon l’article 150 de la Constitution togolaise, "pour tout Togolais, désobéir et s’organiser pour faire échec à l’autorité illégitime constitue le plus sacré droit et le plus impératif des devoirs" en cas de coup d’Etat ou de coup de force quelconque.

"Trop c’est trop, pousser à bout la population s’est insurgée et n’entend plus accepter que la situation continue et ce que les gens sont en train de demanderclairement c’est la démission de Faure Gnassingbé’", a, pour sa part, affirmé Claude Améganvi, un autre membre du CST.

Le CST a appelé à trois jours de marches, suivies de sit-in à Lomé pour réclamer notamment des changements dans le code électoral avant les législatives prévues en octobre prochain.

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