Syrie: Hollande reçoit Brahimi

Lors de son entretien aujourd'hui, lundi, avec Lakhdar Brahimi, le médiateur international pour la Syrie, le président français a réaffirmé qu'Il "ne peut y avoir de solution politique sans le départ de Bachar al-Assad"

François Hollande a reçu ce lundi 20 août le médiateur international pour le Syrie, Lakhdar Brahimi. Lors de son entretien avec le médiateur, le Président François a réitéré qu’"il ne peut y avoir de solution politique sans le départ de Bachr al-Assad" et de tout son pouvoir à Damas. Une position qui, rappelons-le, a été celle de son prédécesseur à cette mission, Kofi Annan. François Hollande a également rappelé "l'engagement de la France en faveur d'une Syrie libre, démocratique et respectueuse des droits de chacune de ses communautés", rapporte le communiqué de l’Elysée.

Au cours de l'entretien, le chef de l'Etat a "remercié" le représentant spécial de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie "d'avoir accepté la difficile mission d'ouvrir de nouvelles perspectives" en Syrie. Il s'agit d'"assurer au plus vite une transition politique dans ce pays", a souligné l'Elysée. François Hollande a également "assuré" son hôte "du soutien de la France et l'a invité à tout mettre en oeuvre afin d'obtenir d'abord la cessation des violences. A sa sortie de l'Elysée, Lakhdar Brahimi avait estimé que la France était "un pays important dans tout ce qui se passe autour de la Syrie", rappelant qu'elle assurait la présidence tournante du Conseil de sécurité des Nations unies. Le diplomate algérien, qui a pris le relais d'une mission conduite par Kofi Annan, a estimé que sa rencontre de trois quarts d'heure avec le président français était "donc un début extrêmement utile" pour sa mission.

Cette visite est l’une des premières consultations diplomatiques de Lakhdar Brahimi et ce n’est sans doute pas un hasard si elle commence avec la France dont la position sur le conflit syrien ne prête pas à polémiques. Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, en mission à Beyrouth où affluent de nombreux réfugiés syriens, a multiplié de fracassantes déclarations aux médias sur l’exigence du départ immédiat de Bachar Al-Assad.

La France, qui a pris la présidence du Conseil de sécurité de l'ONU début août, compte demander une réunion d'urgence de cette instance au niveau des ministres des Affaires étrangères, avait annoncé le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.

Pour l’heure, l’émissaire onusien tâte le terrain et semble assez prudent dans sa mission déclarant sur "France 24" à propos du départ de Bachar Al Assad qu’il était "trop tôt" pour lui pour se prononcer.

LM/ «Nouvel Obs»

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