Malgré les pressions diplomatiques, l'Equateur ne lâche pas Julien Assange

Julien Assange
Julien Assange

Le fondateur du site internet WikiLeaks est réfugié depuis deux mois à l’ambassade équatorienne à Londres.

Les Etats-Unis rejettent la notion d'"asile diplomatique" invoquée par l’Equateur dans le cas du fondateur de WikiLeaks réfugié depuis deux mois à l’ambassade équatorienne à Londres, a indiqué vendredi le département d’Etat. L’Equateur a accordé jeudi l’asile politique à l’Australien Julian Assange, considérant que sa vie serait menacée s’il était extradé vers la Suède, où il est accusé de crimes sexuels. Le président équatorien Rafael Correa a affirmé vendredi que M. Assange pouvait "rester indéfiniment" à la chancellerie équatorienne à Londres.

Quito s’est aussi tourné vers l’Organisation des Etats américains (OEA) réunie en urgence jeudi à Washington et qui devait décider hier vendredi si elle appelle à une réunion des ministres des Affaires étrangères de ses quelque 30 Etats membres pour traiter de l’affaire Assange.

Une "convention sur l’asile diplomatique" de l’OEA du 29 décembre 1954 dispose que l'"asile est accordé dans des missions diplomatiques (...) à des personnes recherchées pour raisons politiques" à l’exception de "personnes inculpées ou jugées pour des délits de droit commun".

Interrogé jeudi sur la notion "d’asile politique", le département d’Etat a répondu vendredi dans un communiqué que "les Etats-Unis n'étaient pas signataires de la convention de 1954 de l’OEA sur l’asile diplomatique et ne reconnaissaient pas le concept d’asile diplomatique dans le droit international". "Nous pensons qu’il s’agit d’une question bilatérale entre l’Equateur et le Royaume-Uni et que l’OEA n’a aucun rôle à y jouer", a ajouté le département d’Etat.

Julian Assange, 41 ans, est embourbé dans un casse-tête de droit international entre Londres et Quito et est réfugié depuis le 19 juin à l’ambassade de l’Equateur dans la capitale britannique. Il redoute d'être transféré, après la Suède, vers les Etats-Unis pour y répondre d’espionnage après la divulgation par WikiLeaks de 250.000 télégrammes diplomatiques américains.

Le département d’Etat avait assuré jeudi n’avoir aucunement l’intention de le "persécuter" et nié toute pression sur Londres pour l’interpeller. Même si Washington n’est pas partie à la convention de 1954, il s’est souvent servi de l’immunité de ses missions diplomatiques pour protéger des militants dans des pays jugés non démocratiques, comme en Chine.

AFP

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Commentaires (1) | Réagir ?

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kamel ait issi

J'ai peur d'ecrire mon opinion - Je suis a Washington, l'allie' du regime algerien dans "la guerre contre le terrorisme" - Il y a risque de devoir baisser culotte 5 fois par jour !

Ceci est vrai, je le jure sur le perfore' de boutesrika.