Terrorisme : deux militaires blessés à Biskra

Plusieurs attentats à la bombe ont été organisés cette semaine à l'est et au centre.
Plusieurs attentats à la bombe ont été organisés cette semaine à l'est et au centre.

Deux éléments de l'ANP en opération de ratissage dans les monts de Nouila ( wilaya de Biskra) ont été blessés, hier mercredi, dans un attentat à la bombe. Cet attentat s'ajoute à ceux perpétrés cette semaine par Al Qaïda contre les patrouilles de l'armée sur le terrain des opérations à Tébessa et Tizi-Ouzou…

En patrouille de reconnaissance dans les monts de Nouila, entre les communes de Aïn Naga et de M’Chounèche, dans la wilaya de Biskra, un groupe de soldats de l’ANP a été surpris, hier, par l’explosion d’un engin de fabrication artisanale, enfoui sous terre. Deux militaires ont été blessés aux membres inférieurs. Ils ont été transférés aux urgences de l’hôpital Bachir-Bennacer de Biskra.

Cette semaine, les attentats à la bombe de fabrication artisanale, enfouie sous terre et actionnée à distance se multiplient contre les détachements de l'ANP en patrouille de reconnaissance. Un attentat similaire a fait deux morts et trois blessés dans la région de Tébessa tandis qu'à Tizi-Ouzou, 7 militaires ont été blessés dans la région de Mizrana dans les mêmes circonstances.

Ces attentats d'Al Qaïda au Maghreb islamique qui ciblent des patrouilles en opération de ratissage interviennent, faut-il le souligner, au moment où les déclarations officielles sur le "terrorisme résiduel" refont surface à la faveur des élections législatives et des communales à venir, dans un contexte, aussi, marqué par l'indifférence avérée, affichée à la lutte antiterroriste qui ne fait plus partie des préoccupations d'Abdelaziz Bouteflika. Durant toute la période du mois de juillet, les forces de sécurité ont réprimé les gardes communaux, les empêchant d'accéder à Alger pour soumettre leurs revendications au chef de l'Etat. Parmi ces revendications, figurent en bonne place la reconnaissance de leur lutte contre le terrorisme islamiste durant la décennie noire et les années d'après. Dans le même temps, plusieurs conférences ont été organisées à grand frais sur la "Charte pour la paix et la réconciliation nationale" qui n'a pas produit l'effet escompté et est devenue un instrument de répression contre les victimes du terrorisme empêchées de témoigner, d'écrire ou tout simplement d'agir afin de contrer l'"amnésie" imposée par le pouvoir.

A cette chape de plomb instituée par le pouvoir qui conjugue au passé la tragédie de la "décennie noire" dont il tire profit et légitimité comme de la guerre de libération nationale, s'ajoute les tractations secrètes menées par Abdelaziz Bouteflika avec les groupes terroristes d'Al Qaïda au Maghreb islamique pour un dialogue de "paix" au Nord du Mali. 

Cette série d'attentats contre l'ANP sur le terrain des opérations n'est pas une recrudescence du terrorisme puisque durant la période 2011-2012, les groupes terroristes d'Al Qaïda ont réussi à frapper au coeur des zones stratégiques de l'armée algérienne par quatre attentats kamikazes ayant ciblé l'académie interrarmes de Cherchell, la base du groupement de gendarmerie de Tamanrasset et celle de Ouargla et une attaque organisée contre les garde-frontières dans la région de Tlemcen. Les autorités algériennes ont minimisé ces offensives d'Al Qaïda et se complaisent dans la fuite en avant et le mensonge.

R.N

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