Jeux de hasard à Oran : les autorités laissent faire

Les salles de jeux font monter la crainte parmi la population.
Les salles de jeux font monter la crainte parmi la population.

La multiplication des lieux de jeux de hasard est effrayante. Ce genre de pratiques renseigne parfaitement sur le vide culturel sidéral qui règne à Oran.

Le phénomène des jeux de hasard, en ce mois de ramadan, prend dangereusement de l’ampleur au niveau de l’ensemble des bars restaurant de la ville d’Oran, notamment au niveau du boulevard Loubet au centre-ville ainsi qu’au boulevard Charlemagne très répondu pour cette activité. Même les cafés des communes de Aïn El Turck, Bethioua et d’Arzew s'y sont mis. Pas moins d’une dizaine de locaux sinon plus ont été ouverts "sans autorisation" dans cette région pour l’exercice de cette activité illégale, au vu et au su de tout le monde.

C’est le chef-lieu de wilaya d’Oran, qui est devenu l’endroit idéal pour l’implantation de ces "casinos" de fortunes mais qui ne manquent pas d’attirer un nombre impressionnant de joueurs occasionnels qui s’attablent jusqu’à l’aube pour jouer. L’argent coule à flot et l’on parle même de sommes astronomiques, estimées en millions de dinars, qui sont misées sur la table par d’insoucieux joueurs. La plupart, selon nos informations viennent des communes limitrophes, notamment Arzew, Sig, EsSenia, Bethioua et Arzew. A voir le nombre de voitures stationnées le long de l’axe principal de cette localité, jusqu'après minuit, renseigne sur le grand nombre de ceux qui s’adonnent à ces jeux de hasard.

Ce qui se passe dans la localité fait peur aux habitants dont les voix commencent à se délier et à s’élever contre ce fléau "qui ne fera que ternir l’image de notre commune et mettre en péril notre sécurité et celle de nos enfants", s'indigne un membre d’une association locale. En fait, trois associations, activant au niveau de ce chef-lieu communal transformé en vaste champ de jeux de poker ou de loto, sont montées au créneau ; elles ont interpellé les autorités communales pour mettre fin à ce phénomène, elles ont aussi demandé à la police d'intervenir. Mais en vain. Les propriétaires de ces locaux, à portes entrouvertes, continuent à exercer leurs activités sans qu’ils soient inquiétés.

Les habitants de ce patelin craignent que le pire n’arrive, comme d’éventuelles agressions et bagarres, très fréquentes dans ce milieu à haut risque, surtout qu’il n’y a point de corps de sécurité sur tout le territoire de la daïra de Bethioua et d’Arzew, notamment au village Hassi Mefsoukh et El Mohgoun. La peur au ventre, l’on se demande pourquoi les services de sécurité, avisés de cette affaire, tardent à intervenir, ne serait-ce que pour interpeller les propriétaires de ces locaux. Cela ne fera qu’encourager les tenants de cette activité illégale, et la prolifération d’autres fléaux sociaux. Il y a risque, aussi, que les habitants ne décident de se prendre en main et ne procèdent par eux mêmes à des opérations de "nettoyage", ce qui engendrerait une grande confusion et de l’anarchie.

H. Medjadji

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Commentaires (1) | Réagir ?

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Atala Atlale

On a libéré tous les fléaux afin d'occuper les gens à tout sauf à la politique ! La drogue, l'alcool, etc, les feuilletons tv aussi dont le niveau du dialogue et le contenu vulgarisent la médiocrité.

C'est un peu les objectifs recherchés avant par les pouvoirs coloniaux.