Deux millions de tonnes de gasoil importés par Sonatrach en 2012

Le siège de Sonatrach
Le siège de Sonatrach

Parc de voitures de plus en plus important, besoin divers dans l'industrie, le groupe Sonatrach compte du coup mettre les bouchées doubles : importer plus de gasoil, car tout aussi producteur de pétrole qu'il est, notre pays importe essence et gasoil.

Selon le PDG de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, Sonatrach prévoit d’importer 2 millions de tonnes de gasoil en 2012 pour faire face à l’importante demande nationale de ce carburant. Les quantités de carburants qui seront importées en 2012 atteindront 2 millions de tonnes pour le gasoil et 500.000 tonnes pour l’essence, a précisé M. Zerguine à l’issue d’une visite dans la wilaya de Skikda. 

Une hausse de 77%

Les importations de carburants ont explosé ces dernières années, enregistrant des hausses fulgurantes. Elles ont progressé de 77% en 2011 à 2,3 millions de tonnes contre 1,3 million de tonne en 2010. Les importations du gasoil, carburant très prisé pour son prix bas et pour ses utilisations dans l’industrie et l’agriculture, passera ainsi de 1,3 million de tonnes en 2011 à 2 millions de tonnes en 2012, ce qui équivaut à une augmentation de 700.000 tonnes.

La valeur de l’importation du gasoil n’est pas très importante puisque Sonatrach exporte du brut en échange de ce carburant, explique un responsable de Sonatrach. Pour une tonne de gasoil importée, Sonatrach exporte l’équivalent de 3 tonnes de pétrole de brut, ce qui fait que la différence à payer par Sonatrach n’est pas très importante, minise le PDG.

Cependant il faut savoir que les importations de gasoil et d’essence en 2011 ont représenté une valeur de 2 milliards de dollars, selon les chiffres déjà fournis par le groupe. Ce qui constitue un sacré budget pour un pays dont les revenus sont exclusivement tirés du pétrole.

Pour répondre à la demande sans cesse croissante en produits pétroliers, l’Algérie a lancé un vaste programme de réhabilitation de ses trois raffineries (Arzew, Skikda et Alger) avec l’ambition de construire également quatre nouvelles d’une capacité de 20 millions de tonnes/an, a précisé M. Zerguine lors de sa visite d’inspection à la raffinerie de Skikda, la plus grande du pays avec 15 millions de tonnes de brut raffiné/an.

L’Algérie compte élever ses capacités de raffinage de 22 millions de tonnes, actuellement à 42 millions de tonnes, dans cinq ans et à 52 millions de tonnes à long terme, selon lui. L’avancement des travaux de la réhabilitation de la raffinerie de Skikda par le sud-coréen Samsung Engineering pour un montant de 2 milliards de dollars est de 87% à ce jour.

Réhabilitation

La modernisation de cette usine devrait augmenter ses capacités de raffinage de brut de 10% pour passer de 15 à 16,5 millions de tonnes par an et préserver son outil de production pour les trente prochaines années, selon Mme Zoubida Benmofek, directrice division raffinage au groupe Sonatrach.

Selon la même direction, le programme de réhabilitation des raffineries va permettre de porter la capacité de traitement de Sonatrach à 25 millions de tonnes de pétrole brut et 5 millions de tonnes de condensat, soit globalement près de 30 millions de tonnes/an.

La production de gasoil sera assurée avec une quantité supplémentaire de plus de 3 millions de tonnes/an qui va rehausser la production globale du groupe à 10 millions de tonnes. Pour les essences, la production passera à plus de 4 millions de tonnes et l’essence sans plomb sera produite à partir des trois raffineries. Actuellement seule la raffinerie de Skikda est en train de le faire.

Y. K/APS

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Commentaires (4) | Réagir ?

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Abdellaziz DJEFFAL

Bonsoir,

Un autre moyen non négligeable permettra des économies d'échelle au pays: Le développement l'e-gouvernance. L'utlisation des services publics de ces nouvelles technologies (TIC) permet au citoyen de régler pas mal de problèmes sans devoir se déplacer. Le paiement des factures d'électricité, de téléphonie, d'eau par internet. Les transactions par le net. l'établissement des documents d'état-civil par le net aussi. L'accès à l'information.

L'introduction et la généralisation de ces techniques éviterait aux citoyens des déplacements inutiles et forts coutueux à la collectivité nationale.

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Abdellaziz DJEFFAL

Economie d’échelle :

C’est un sujet que j’ai abordé avec mon ami Rabah Naceri, membre fondateur de Jil Jadid et ancien Président de l’APW de Béjaïa, qui a compté le nombre de dos-d’âne entre Chorfa (Bouira) et Bejaïa. Il en avait comptabilisé 83 sur une distance de 93 km. Soit en moyenne un dos-d’âne pour chaque kilomètre. Ajoutez à cela les barrages fixes, l’encombrement, le commerce informel sur les accotements, etc.

Moi-même, je parcourais les 14 km me séparant de mon lieu de travail en moins de 10 mn alors que maintenant je fais le même trajet en un peu plus de 35 mn. Ce qui me cause un allongement de ce trajet par 3. 5 fois. Ce qui me donne 49 km.

Avec 17. 39 litres de super (400 Da), je parcourais jusqu’à 325 km. Aujourd’hui, avec le même véhicule (toujours neuf) et le même volume d’essence, je ne parcours que 257 km. Soit une perte spécifique de 1. 42 Litres au 100 km. Si nous prenons une moyenne nationale de 200 km de parcours quotidien par chaque voiture (à essence seulement), ceci nous donnera une perte spécifique de 2. 84 litres par véhicule et par jour. Si nous ramenons ce chiffre aux 365 jours qui compose l’année solaire, nous aurons quelque chose comme 1033 litres de perdus par an et par véhicule. Avec les 2 000 000 de véhicules en circulation, les pertes annuelles d’essence seront de 2 066 000 000 de litres, 2 066 000 de tonnes par an.

L’augmentation du nombre de véhicule, les dos-d’âne qui poussent anarchiquement, l’encombrement et l’étalage des légumes et fruits qui transforme certains endroits en de véritables marchés, ajoutés au nombre de barrages de la police et de la gendarmerie ainsi que le non développement des capacités de raffinage dont les raffineries ont en moyenne plus de 30 ans d’âge, tous ces facteurs nous obligent à importer 2. 5 de tonnes supplémentaires.

Il suffit de vouloir voir pour s’en rendre compte.

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