Rapport alarmant sur les réserves de change de l’Algérie

A-t-on placé 45% en dollars, 45% en euros, 5% en yen et 5% en livre sterling comme l’a affirmé le ministre des Finances devant les députés fin 2010 ?
A-t-on placé 45% en dollars, 45% en euros, 5% en yen et 5% en livre sterling comme l’a affirmé le ministre des Finances devant les députés fin 2010 ?

Plus de 80% des réserves de change sont placées à l’étranger. La quasi-totalité de ces placements, répartis entre les Etats-Unis et l’Europe, sont effectués en portefeuille de titres souverains (valeurs d’Etat). Ce qui, par les temps qui courent, n’est pas sans risques.

Dans une dépêche en date du 1er juillet 2012, l’agence de presse officielle citant le rapport de la Banque d’Algérie note je cite : "Les placement des réserves de change à l’étranger ont rapporté à l’Algérie 4,45 milliards de dollars en 2011. Ces réserves, estimées à 182,22 milliards de dollars (MDS USD) à fin décembre 2011. La quasi-totalité de ces placements, répartis entre les Etats-Unis et l’Europe, sont effectués en portefeuille de titres souverains (valeurs d’Etat). Ces titres sont soumis à un taux d’intérêt moyen fixe de 3%."

Par ailleurs, précise le rapport, les dépenses de l’Etat (équipement et fonctionnement) se base sur un cours du baril supérieur à 110 dollars Quelles leçons tirer de ces données ? Les réserves internationales d’un pays sont, généralement, l’ensemble des disponibilités composant le portefeuille des actifs que sa Banque centrale détient (devises, or, droits de tirages spéciaux (DTS). Les réserves permettent de sécuriser l’investissement et surtout d’éviter un dérapage plus important de la valeur du dinar, par rapport aux devises. Il existe actuellement une corrélation d’environ 70% entre la valeur actuelle du dinar et ce stock de devises via la rente des hydrocarbures. Autrement, le dinar flotterait à une parité de 300/400 dinars l’euro. Toutefois, les réserves de change ne sont qu’un signe monétaire, un moyen et non un facteur de développement.

Où sont ces placements ?

Avant la crise de 2008, les dépôts dans des banques privées internationales dites AAA (dont certaines ont été décotées) constituaient 20%, un montant qui a été ramené à 2% seulement depuis 2010, toujours selon le rapport de la Banque d'Algérie qui ne précise pas quel a été le sort des 18% pendant la crise d’octobre 2008 ni l'identité des banques de dépôt. Par ailleurs, si l’on prend ce rapport pour déterminer le principal placé à l’étranger, nous aurons pour fin 2011, 4,45 milliards de dollars d’intérêt divisé par le taux d’intérêt directeur de 3% soit 148,33 milliards de dollars, donc 81,40% placées à l’étranger, répartis entre les Etats-Unis et l'Europe. Ainsi, le rendement des placements en valeurs d'Etat est presque négatif dans la mesure où le taux d'intérêt de 3% correspond "tout juste au taux d'inflation mondial actuel de 2010/2011". En effet, les taux à court terme ne peuvent être supérieurs au taux d’escompte des banques centrales et sont soumis aux fluctuations des taux directeurs bas et des tensions inflationnistes. Les taux directeurs sont depuis 2009/2010 pour la FED dans la fourchette des 0- 0,25%. Pour la BCE, ce taux était de 1,25% en 2010 avec un relèvement à 1,5% en avril 2011 et un retour à 1% à la fin de l’année. La Banque d’Angleterre fixe son taux directeur à 0,5%. Le Japon pour sa part affiche un taux tendant vers zéro. D’une manière générale si le stock, à moins d’une faillite généralisée de toute l’économie mondiale ou d’une grave crise politique en Algérie (ce qui entraînerait le gel des avoirs algériens à l’étranger), est garanti par les Etats, les risques sont minimes. Mais cela pose le problème des rendements. Le taux d’intérêt est de plus en plus élevé si les placements se font à moyen et long terme. Il faut donc être attentif tant à l’évolution des cotations de l’euro et du dollar constituant que de l’inflation mondiale. A-t-on placé 45% en dollars, 45% en euros, 5% en yen et 5% en livre sterling comme l’a affirmé le ministre des Finances devant les députés fin 2010 ? La question qui se pose est si des réserves algériennes ont été placées en obligations grecques, espagnoles, portugaises, hollandaises, pays qui accusent une très grave crise d’endettement et donc que l’Algérie aide déjà indirectement ? L’Algérie pourra-t-elle récupérer son argent en cas de très graves difficultés de ces pays pour ne pas dire de faillite d’autant plus qu’il est annoncé une accentuation de la crise en Europe durant les prochaines années ?

Comment optimaliser ces réserves de change ?

Ces réserves de change produit de la rente des hydrocarbures et non du travail, 5 variantes doivent être combinées en jouant sur la loi des grands nombres afin d’éviter des pertes. Cela suppose en définitive une vision stratégique et non des tâtonnements au gré de la conjoncture. Premièrement, n’est-il pas préférable de laisser les réserves d’hydrocarbures sous le sol pour les générations futures car ayant des capacités d’absorbation interne faible ou limiter l’extraction en fonction du rythme d’exportation, de la consommation intérieure, du prix international et des coûts qui déterminent la durée de vie des réserves ? Selon les rapports internationaux, au rythme de la production actuelle, des exportations et de la forte consommation intérieure souvent oubliée dans les estimations, de l’évolution croissant des coûts, des nouvelles mutations énergétiques mondiales, l’Algérie sera importatrice de pétrole d’ici 14 à 16 ans, et du gaz conventionnel dans 25 ans au moment où la population algérinne approchera les 50 millions d’habitants. Deuxièmement, placer les réserves dans des valeurs-refuges, comme l’or dont le cours a augmenté de plus de 400% en dix 10 ans étant un acte purement spéculatif pour se prémunir contre l’inflation, l’or ne créant pas de richesses. Troisièmement aller vers les fonds souverains (sovereign wealth funds), qui est un fonds de placements financiers (actions, obligations, etc.) détenu par un État, notamment acheter des actions dévalorisées en attendant la remontée des cours. Quatrièmement, réaliser des placements à l’étranger avec des rendements positifs qui dépendent du niveau d’inflation, des taux d’intérêts, des cotations notamment du couple dollar/euro. Cinquièmement, solution la plus souhaitable, l’utilisation à des fins de développement dont la ressource humaine, ressource bien plus importante que toutes les ressources en hydrocarbures et la valorisation de l’entreprise concurrentielle.

Le syndrome hollandais

Les infrastructures absorbent 70% de la dépense publique (480 milliards de dollars entre 2004/2013), n’étant qu’un moyen. Et se pose cette question lancinante l’Algérie dépensant pour le budget de fonctionnement environ 70 dollars, versements de salaires sans contreparties productives pour calmer transitoirement le front social, des subventions désordonnées et non ciblées sources de gaspillage, et environ 40/50 dollars pour le budget d’équipement soit entre 110/120 dollars, pourrai-elle continuer dans cette voie suicidaire en cas de fléchissement du cours des hydrocarbures ? En juillet 2012, le constat est que 98% sont le fait d’exportations d’hydrocarbures et important 70/75% des besoins des ménages et des entreprises publiques et privées, étant en plein syndrome hollandais. La dynamisation d‘une économie productive suppose de lever les contraintes d’environnement qui pèsent sur l’entreprise créatrice de richesses dont la bureaucratie paralysante, la sphère informelle dominante intimement liée à la logique rentière contrôlant plus de 40% de la masse monétaire en circulation et 65% des segments des produits de première nécessité, le système financier sclérosé lieu passif de la distribution de la rente, le système socio-éducatif inadapté, le savoir dévalorisé et l’épineux problème du foncier. Tout en devant être attentif aux incidences de l’Accord de libre échange avec l’Europe qui prévoit un dégrèvement tarifaire zéro horizon 2017/2020. La concurrence sera plus vivace si l’Algérie adhère à l’organisation mondiale du commerce, OMC. Ainsi, il s’agira donc à l’avenir d’éviter les graves dérives et dangers de l’économie prédatrice et mafieuse avec cette corruption socialisée qui a pris une ampleur inégalée depuis l’indépendance politique, afin qu’entre 2012/2020, l’Algérie puisse tripler le produit intérieur brut, avec la dominance des segments hors rente, soit plus de 500 milliards de dollars à prix constants 2012, pour une population qui dépassera 50 millions sans hydrocarbures en 2030, si elle veut éviter de graves dérives sociales et politiques.

Après 50 ans d’indépendance politique, nous ne pouvons pas ne pas reconnaître le décalage qui existe entre les potentialités que recèle l’Algérie, et elles sont énormes, et le niveau de développement proprement dérisoire que le pays a atteint après plusieurs décennies d’indépendance. L’entrave principale au développement en Algérie trouve son explication en une gouvernance mitigée. Il s’agit impérativement de dépasser cette entropie, face aux importants bouleversements géostratégiques qui s’annoncent dans notre région, provenant par de profondes réformes économiques, sociales et politiques liant démocratie tenant compte de notre anthropologie culturelle et développement au sein d’un espace plus intégrée, le Maghreb, plus globalement l’Afrique du Nord, pont entre l’Europe et l’Afrique.

Abderrahmane Mebtoul, expert international en management stratégique

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Commentaires (8) | Réagir ?

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kamel ait issi

Qui se souvient de l'equation E = M*C2 (c: a la puissance 2) ?

Excellent ! - Celle de la relativity qui date de plus d'un demi-siecle.

Posant M (masse) comme celle de la population

et C (culture) comme une composante religio-linguistique, dans le cas algerien Arabo-Islamisme est equivalent a la CATASTROPHE (mesure commune des pays de la ligue de la catastrophe)

Je peux vous garantir qu'il n'y a point besoin d'attendre ni 15 ni 25 ans.

Cet argent est la ou il est pas par hasard, mais pour acheter la legitimite' qu'on n'a pas aupres de la masse... Ca les pays beneficiaires de ces depots, le savent mieux que personne...

Ces depots ont ete melange's avec les dettes americaines recemment, pretendant que c'est le fisc (population Americaine) qui a sauve' les banques geantes aupres de qui ces depots sont faits - Mais pas du tout, ces banques ont ete noyee's dans la dette des consommateurs americains, de produits chinois...

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Abdellaziz DJEFFAL

Pourquoi ne pas émettre un nouveau dinar ?

La situation monétaire du pays est catastrophique. Des masses de faux billets sont en circulation et d’autres masses plus importantes sont retirées de la circulation par la thésaurisation dans les bas de laine. D’autres masses non moins importantes circulent mais dans l'économie informelle qui échappe à tout contrôle, au fisc comme aux banques et même à toutes les études et statistiques monétaires, etc. Comment réintroduire cette masse dans le circuit bancaire et éliminer les faux billets ? Comment lutter contre l'inflation dont l'augmentation exponentielle de la masse monétaire est l'une des expressions ? Comment donner au Dinar sa vraie valeur ? Pour répondre à toutes ces questions, je voudrais vous proposer une solution radicale qui est l'émission d'un nouveau dinar, d'un dinar fort en divisant sa valeur actuelle par dix voire même par cent ou par mille. La parité du dinar dans le marché parallèle dépasse les 145 DA pour un Euro. Si l'on émet un nouveau dinar en le divisant par cent nous aurons 1 euro pour 1. 45 DA.

Le SNMG sera de 180 DA/mois. Les 2000 dinars vaudront 20 DA. Un kg de viande vaudra 12 DA/kg. D'autre part, la mesure permettra à l'Etat et aux autorités monétaires de récupérer toute cette masse d'argent qui circule en dehors des circuits financiers, d'évaluer les richesses des citoyens, de récupérer les impôts, de lutter contre l'inflation et la fausse monnaie en obligeant tous les citoyens d'ouvrir des comptes bancaires et postaux. L'Etat en contrepartie de la récupération de ces masses d'argent, donnera des titres, des bons et émettra de la monnaie scripturale que les citoyens pourront utiliser librement mais en utilisant des moyens de paiements tels que cartes magnétiques, chèques, billets à ordre, lettres de change etc. Les commerçants seront dans l'obligation d'utiliser les factures, de tenir une comptabilité fiable et soumise à des contrôles réguliers dont les comptes seront certifiés par les commissaires aux comptes etc.

La Turquie a tout simplement enlevé six zéros (000 000) à son ancienne livre en janvier 2010. Plusieurs objectifs peuvent être visés par l'émission d'un nouveau dinar. Il y a une seule chose à ne pas faire, ce sont les expériences des pays totalitaires comme la Corée du Nord et la Libye. Il ne faut en aucun cas limiter les sommes à changer en nouveau dinars pour les citoyens. Cela ébranlerait la confiance déjà soumises à rudes épreuves qu'accordent les citoyens au dinar actuel. Nous pouvons résumer les résultats escomptés dans les points suivants:

1- Avoir un dinar fort.

2- Faciliter les transactions en simplifiant le dinar par 1000.

3- Réintroduire les sommes colossales thésaurisées dans le circuit bancaire.

4- Lutter contre l’économie informelle par la déclaration de toutes les fortunes.

5- Lutter contre l’évasion et la fraude fiscales.

6- Moderniser les moyens de paiements par :

- Généralisation de l’utilisation des chèques.

- Introduction des cartes magnétiques de retrait et de paiement.

- Renouveler les billets chiffonnés par l’usage.

7- Parité du dinar avec l’euro.

8- Lutter contre l’inflation.

9- Éliminer la fausse monnaie en circulation.

J’espère qu’un débat s’ouvre autour de la question auquel des spécialistes participeront activement pour nous éclairer et nous aider à mieux cerner les objectifs et les conséquences de l’émission d’un nouveau dinar.

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rabah Benali

Bonsoir à tous

@ Abdellaziz DJEFFAL

Permettez moi de vous présenter mes félicitations pour la lucidité, la logique et le pragmatisme de votre article et de votre proposition. Par contre, je suis hélas, dans l'obligation de vous dire aussi l'inocence et surtout la naiveté de votre idée et de vos propos.

Avez-vous pensé Mr Djeffel au seisme et à la guerre "nucléaire" apocalyptique que déclencherait la mise œuvre d'une telle action.

Imaginez la réaction de la faune de "Trabendistes légaux" dénommés "Imm - bortateurs / Industriels" obligés soudainement d'étaler au grand jour leur magot en changeant de billets de banques.

Imaginez la réaction de la mafia au pouvoir, qui a depuis des décennies, stocké (au vrai sens du mot) des tonnes et des tonnes de billets de banque dans des villas / bunkers super sécurisées, être obliger de prendre un bain de lumière.

Imaginez toutes ces bandes mafieuses, grandes ou petites, qui gravitent autour du commerce des matériaux de construction, des produits alimentaires, des médicaments, de la friperie etc etc… être obligées de changer soudainement leurs billets de banques.

Imaginez une minute le volume gigantesque des Tchippa amassée et qui alimente la machine à laver aussi gigantesque qui fonctionne depuis des décénies.

Vous n'êtes certainement pas sans le savoir que l'économie du pays de Abdeka fonctionne à l'informel absolu. "Ched med ya H'med"

Les transactions commerciales des plus simples au plus complexes qui se faisaient à la ch'kara (Sac poubelle noir en plastique) se font à présent au poids de billets de banques. C’est-à-dire au kilogramme, à la tonne.

Les capitaines trabendistes "honorables" ayant pignon sur rue ne se donnent plus la peine de compter.

Ils ont révolutionné la métrologie universelle. Les unités de mesures sont normalisées sur tout le territoire.

Le billet de 1000 DA est appellé Atorro ou Mesaka.

10 grammes de messakat = 10 000 DA = 1 million = Hadjra /Pierre)

15 grammes de messakat = "hadjra ou noss" = 1 salaire moyen.

30 grammes de messakat = "telt hadjrat"= 1 salaire d'un enseignat fin de carrière.

40 grammes de messakat = "Raba3 hadjrat = 1 salaire de médecin ou d'un prof d'université

50 grammes de messakat = "Khamsa hadjrat" = 1 salaire d'un ingénieur fin de carrière.

300 grammes de messakat = "Taltine hadjra" = 1 salaire de base d'un "dipiti" (Député).

500 grammes de messakat = "Khamssin hadjra" = 1 salaire total d'un dipiti sans voiture de service.

10 Kg de messakat = 10 000 000 DA = 1 milliard = A3rrggue (Racine)

5 Kg de messakat = "Nass A3rrggue" = 1 Em-bellgga. (Voiture Mercedes 4/4).

10 Kg de messakat = "A3rrggue" = 1 hammarr. (Vehicule 4/4 Americain).

15 Kg de messakat = "A3rrggue ou nass" = 1 F3 participatif - décision - sans acte.

20 Kg de messakat = "Zoudj A3rrougg" = 1 F3 ADL avec acte.

100 Kg messakat = "A3chrra Arrougg" = Villa sécurisée - décision- sans acte.

1000 Kg (1 tonne de messakat) = Miyat A3rrggue = Villa sécurisée - acte autentifié + chien de garde berger allemend..

Et ainsi va le système des poids et mesures modèrne Algérien en termes d'évaluation monaitaire quantitative.

Donc toucher au système, sera tout simplement la guerre civile au gaz sarin et au napalm. "Gerra Be siouffa, Be chouakarr, Bel klach ou Bel bazoka".

Votre idée est noble mais dangereuse et non fonctionnelle au pays des merveilles.

Un gouvernement qui n'arrive pas à mettre en place un quelconque autre moyen de paiement que le billet de banque (Chèques - cartes de crédits, écritures banquaires ou autre), ne peut s'aventurer à mettre à niveau sa monaie et procéder au renouvelement des billets de banques.

C'est tout simplement se faire harakiri.

Alors du calme, silence on compte!!. Non pardon on pèse!!.

Rabah Benali

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ali Foughali

Cher ami ce que vous dites est formidable mais...... Vous oubliez le plus important

Lutter contre la corruption et démettre de leur fonction tous les corrompus à quelque niveau que ce soit : Douanier gendarme banquier affairiste et magouilleurs de tout bord en somme il faut une révolution.

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rabah Benali

Bonjour

@ mon ami Foughali

Absolument ! Vous avez dit juste. "Il faut une révolution". !!

Par contre, sans fatalisme aucun, une simple révolution telle que définie pour désigner les révoltes des pays voisins dits arabes, ne pourra résoudre le problème et mettre (Je dis bien "mettre" et non pas " remettre") notre pays sur rails.

C'est hélas un second 1er novembre qu'il faut envisager afin de pouvoir remettre les pendules à l'heure et partir de nouveau à zéro.

Le plan diabolique échafaudé durant les premières années de la guerre de libération dans un quelconque lugubre hammam / Boxan d'Oujda a, malheureusement, été soigneusement et méthodiquement mis en œuvre. Chaque jour qui passe nous dévoile un peu plus son horreur.

Rabah Benali

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