Droits de l'homme : le faux leadership d'Alger

Les familles des disparus de la décennie noire réprimées par la police de Bouteflika
Les familles des disparus de la décennie noire réprimées par la police de Bouteflika

La "Commission africaine" et la "Cour africaine des droits de l’homme" tiennent à Alger, depuis ce jeudi, leur première réunion annuelle conjointe" au moment où les rapports d'ONG internationales ont cette année 2011/2012 accusé le régime d'Alger de graves atteintes aux droits de l'Homme....

Alors que l’Union du Maghreb Arabe n’est plus qu’un épouvantail et a sombré dans des dissensions internes au moment où le Maghreb des peuples est à l’heure des revendications démocratiques depuis la révolution du jasmin en Tunisie, la "Commission africaine" et la "Cour africaine des droits de l’homme" tiennent à Alger, depuis ce jeudi, leur première réunion annuelle conjointe qui, elles aussi, semblent en complet décalage avec les réalités tragiques que vit le continent en matière des droits de l’Homme réduits à une peau de chagrin et menacés, dans leurs fondamentaux, par les derniers développements de la situation alarmante de ces droits de l’Homme dans les principales villes du nord du Mali où les terroristes d’Al Qaïda au Maghreb islamique s’autoproclament justiciers de la chari’a, fouettent des citoyens accusés de tout et de n’importe quoi, détruisent des sites traditionnelles, imposent le voile islamique aux femmes et sèment la terreur.

Le caractère ubuesque et surréaliste de cette première réunion à Alger est que cesd deux institutions  disent "procéder à une discussion et à une réflexion sur les voies et moyens de renforcer leur collaboration et relever les défis qui se posent à la protection des droits de l’homme et des peuples et renforcer leur coopération bilatérale, sur la base de valeurs partagées" et de "renforcer leur relations de complémentarité et promouvoir le processus de dialogue constructif en vue de renforcer cette relation de complémentarité et le paysage africain des droits de l’homme".

Une telle rencontre en complet décalage avec les situations réelles et urgentes  des droits de l’Homme quotidienneté menacés non seulement par les pouvoirs dictatoriaux en place mais aussi par une montée plus qu’inquiétante d’Al Qaïda au Maghreb islamique qui risque d’embraser le continent africain où il ne serait même plus question de "droits de l’homme", trahit la mise en veille irresponsable des autorités maghrébines et subsahariennes face à la prolifération des groupes terroristes d’Al Qaïda au Maghreb islamique.

Mais pourquoi le choix d’Alger pour une telle rencontre de "papotage" autour des droits de l’homme dans une Afrique de coups d’Etat militaires, d’Al Qaïda au Maghreb islamique, de Sida, dont les populations sont les otages de gouvernances bâties sur la corruption et le népotisme ? Alger est-il si "exemplaire" pour une telle rencontre ? Veut-il se donner une autre vitrine, jouer le rôle de leadership en matière de droits de l’Homme ? Or, cette année 2011-2012, les principaux rapports d’ONG internationales ont sévèrement dénoncé les atteintes aux respects des droits de l’Homme en Algérie, mettent en exergue le caractère essentiellement répressif de la politique de Bouteflika. Ces rapports ont relevé les nombreuses atteintes à la liberté de la presse, aux libertés d’opinion, aux revendications socioéconomiques de la société civile toujours réprimée par les forces de sécurité. Ces rapports d’ONG relèvent également la concomitance entre les périodes des élections organisées par le pouvoir et le pic observé par les émeutes de populations dans plusieurs régions d’Algérie.

Le choix d’Alger pour une telle rencontre de la "Commission africaine" et la "Cour africaine des droits de l’homme" dont on découvre l’existence et dont on ne connait les prérogatives et le rôle qu’elles jouent au niveau international, est certainement un "choix de réclame", surtout que Bouteflika est maintenant rompu à faire sa réclame par location d’encarts dans la presse mondiale. Ayant donné une image (fausse) de leadership dans la crise malienne au niveau africain, Bouteflika fait, en réalité, feu de tout bois en multipliant ce genre de réunion obsolète d’instances africaines mortes ou insignifiantes hors temps dans une Afrique dont le défi aujourd’hui est la lutte armée contre Al Qaïda au Maghreb islamique car il y va de la vie des citoyens et non de simples "droits de l’Homme".

R.N

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Commentaires (1) | Réagir ?

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kamel benzine

Bouchaichi ete le president de la ligue des droits en algerie, un petit opportuniste qui est devenu depute du FFS à Alger. je n ai jamais connu un president des droits hommes d un pays aussi fortune comme bouchaichi, une villa à bouzareah une autre el biar une autre a jijel un cabinet à audin, je ne sais pas quoi d autres si on calcule sa fortune est estime a 100 milliards

Comment il pourra defendre les pauvres algeriens qui n ont pas 50 da dans le poche ça reste que du populisme de sa part. bouchaichi Hamrouch les amis ait ahmed sont que des opportunistes comme les autres.

Ou va algerie? je pense que notre pays est parti ou il pourra jamais revenir.