Bachar Al-Assad menace de recourir aux armes chimiques
Selon une source de sécurité syrienne "L'armée de Bachar Al-Assad est décidée à utiliser toutes les armes en sa possession pour en finir avec les terroristes", suite à l’attentat de mercredi dernier ayant touché le cœur du régime en place.
Les inquiétudes s'accroissent au sein de la communauté internationale sur la sécurité des armes chimiques que le régime de Bachar al-Assad aurait amassées en grande quantité. Ces préoccupations se sont renforcées avec l'avertissement lancé lundi par le premier ambassadeur syrien ayant fait défection, Nawaf Farès. Il s'est dit "persuadé" que le président Assad était prêt à utiliser son arsenal chimique si ses jours étaient comptés.
L'armée syrienne a lancé une contre-offensive pour reprendre les quartiers rebelles de Damas et livre des combats sans précédent à Alep, deuxième ville de Syrie où près de 500 morts ont été enregistrés en cette matinée de samedi. Des combats entre les forces régulières syriennes et les rebelles de l'Armée syrienne libre ont aussi lieu à Homs, Alep, Idleb et Hama.
L'escalade de violence a poussé des milliers de personnes à fuir au Liban voisin ces dernières 48 heures. Des affrontements violents opposent aujourd’hui samedi l'armée syrienne aux rebelles à Alep, deuxième ville de Syrie, où un nouveau front a été ouvert par les rebelles après le déclenchement de la "bataille de Damas".
Près d'une semaine de violents combats à Damas ont fragilisé le pouvoir du président Bachar al-Assad. Les rebelles ont marqué des points notamment en prenant le contrôle de plusieurs postes-frontières avec la Turquie et l'Irak. Mais dans la capitale, les forces régulières semblent avoir repris la main. Les rumeurs persistantes sur un départ imminent de Bachar al-Assad qui aurait trouvé refuge dans sa ville natale…. et base militaire navale de la Russie semblent s’estomper.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), le soulèvement déclenché en mars 2011 contre le régime a fait plus de 17.000 morts.
Vendredi, 233 personnes --153 civils, 43 soldats et 37 rebelles-- ont été tuées dans les violences, Les violences de plus en plus soutenues ont contraints de nombreux civils à fuir le pays, notamment par le Liban. La frontière libano-syrienne a connu un véritable exode au cours des jours. Le Haut-Commissariat aux réfugiés de l'ONU a évoqué des chiffres allant jusqu'à 30.000 réfugiés en 48 heures au plus fort des combats à Damas.
Les rebelles ont pris le contrôle de la frontière avec l'Irak ce jeudi et se sont emparés d'un poste-frontière avec la Turquie, infligeant un nouveau camouflet au régime de Bachar al-Assad.
A l'ONU, la Russie et la Chine ont provoqué la colère des Occidentaux en opposant pour la troisième fois leur veto à une résolution du Conseil de sécurité prévoyant des sanctions contre le régime syrien, Washington promettant d'agir désormais "en dehors" du cadre des Nations unies dans ce dossier.
R.N et agences
Commentaires (3) | Réagir ?
Les Russes et les Chinois ne permettront jamais qu'il utilise des armes chimiques, du moins pas tant qu'il est sous leur "protection".
De toutes façons El Assad n'a plus les Moyens de décider quoi que ce soit, Les Russes le détiennent dans leur base de Lataquié après être allés le chercher Manu Militari dans son bâtiment de la sécurité Nationale. Ils ont dû pour ce faire tirer sur des récalcitrantts dont entre autres, le ministre de la défense et le ministre de l'intérieur.
Les Russes comptent se servir de Bashar El Erneb comme d'une monnaie d'échange dans leurs négociations avec l'opposition Syrienne pour le maintien de leur base Navale en Syrie!
Ce n'est qu'une menace, parce que les conséquences sont imprévisibles et incontrôlables. Même la russie et la chine n'aimeraient pas être accusées d'avoir favorisé cette option. Ce qui est regrettable, c'est qu'Al Assad en "homme d'état" ne sait pas faire pencher "le hasard" de son côté en analysant les derniers évènements. Des présidents ont eu "la présence d'esprit" de jeter la bombe du pouvoir, et se voient gratifiés, d'une possibilité de réclusion à perpétuité. Pour ceux qui se sont entêtés, Ali Salah a miraculeusement échappé à la mort avec des séquelles indélébiles, Kadafi a été tout simplement "lynché", pour Al Assad, il risque d'être brûlé à l'acide pour mauvais usage de ses armes chimiques.