Selon l’information rapportée hier par l’agence d’information kabyle "Siwel", une délégation du Mouvement pour l'Unicité et le Jihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO) a été reçue à Alger, au lendemain de la commémoration du cinquantenaire de l’indépendance, le vendredi dernier, 06-07-2012 au soir. Ce groupe terroriste est à l'origine de l'enlèvement du consul d'Algérie au Mali et de ses collaborateurs et il vient de revendiquer l’attentat kamikaze contre le siège de la gendarmerie de Ouargla, vendredi 29 juin dernier.

Selon l’agence, "Hanoune ould Omar et abderhamane ould, deux chefs politiques du mouvement terroriste, ont été, selon la même source, transportés d'Adrar vers Alger par un avion algérien, hier soir."

Siwel se basant sur  un message envoyé à sa rédaction et signé par le bureau d'information du MNLA ( Mouvement national de libération pour l’Azawad) qui  affirme avoir des preuves que les services secrets algériens travaillent en étroite collaboration avec le MUJAO. "Le jour précédent l'attaque de Gao (capitale de l'Azawad) fin Juin par ces islamistes, une rencontre s'est tenue dans la zone de Tombouctou entre les chefs du MUJAO et un général algérien", assure, dans ce message, un membre du bureau d'information du MNLA. Selon ce dernier, rapporte Siwel, "c'est à partir de cette rencontre qu'ont été établies les stratégies de l'attaque de Gao contre le MNLA" qui a fait plusieurs morts.

Cette organisation terroriste est l'auteure de l'enlèvement, le 5 avril dernier, des sept diplomatiques algériens, le consul d'Algérie au Mali et ses collaborateurs et a exigé de l'Algérie une rançon de 45 millions d'Euros pour leur libération. Le 24 juin dernier, Abdelkader Massahel, ministre algérien des Affaires maghrébines et africaines qui s'exprimait lors d'une conférence de  presse conjointe avec le ministre britannique aux Affaires étrangères chargé  des Affaires du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord Alistair Burt, en visite  en Algérie avait déclaré sur cette affaire : "Tout ce que je peux dire à ce sujet, c'est que les otages se portent bien" ajoutant que "C'est une question très sensible qui requiert la discrétion, gage  d'efficacité".

Rappelons que le mois de juin dernier, Bouteflika avait reçu à Alger une délégation du groupe djihadiste Ansar Eddine, auteur des destructions des sites historiques et religieux de la ville de Tombouctou. Ainsi, au moment où l’Algérie essuie deux attentats kamikaze dans l’intervalle de six, à Tamanrasset et Ouargla contre leur groupement de gendarmerie, le pouvoir algérien tend la main aux groupes terroristes d’Al Qaïda dont les chefs, des  "émirs" du GSPC, connaissent les largesses de la réconciliation nationale qui leur a permis d’agir en toute impunité.

RN source "Siwel"