50 ans après l'indépendance, des moudjahidine réclament liberté et reconnaissance

La moudjahida Ighillahrize: "Le pays est livré à la corruption"
La moudjahida Ighillahrize: "Le pays est livré à la corruption"

Cinquante après l'indépendance de l'Algérie, d'anciens combattants de la guerre de libération contre la France jugent sévèrement leurs dirigeants qu'ils accusent de manquer de reconnaissance et d'étouffer la liberté pour laquelle ils se sont battus.

"L'indépendance, nous l'avons arrachée, la liberté on l'attend toujours", déclare Abdelmadjid Azzi, un ancien combattant de la wilaya III, en Kabylie, région montagneuse à l'est d'Alger qui a abrité d'important maquis de l'Armée de libération nationale (ALN).

"Nous pensions que l'Algérie allait être un pays démocratique où les citoyens pourraient s'exprimer librement. Les hommes qui ont pris les armes contre la France et la population, sur lesquels avait s'était reposé le poids de la guerre, ont été écartés" des décisions politiques, regrette encore M. Azzi.

Plusieurs figures de la lutte pour l'indépendance n'ont pas occupé de fonctions politiques après 1962, la plupart ayant fait les frais de la lutte pour le pouvoir entre l'Etat-major général (EMG), le commandement de l'ALN basé aux frontières Est et Ouest de l'Algérie, et le Gouvernement provisoire de la république algérienne (GPRA) qui a conduit les négociations avec la France.

L'ancienne combattante Louisette Ighilahariz abonde dans le même sens: un demi-siècle après l'indépendance, "le pays est livré à la mauvaise gestion et la corruption".

R.N

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Commentaires (9) | Réagir ?

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koceila ramdani

Eh oui madame, l'algerie est arrivée au maximum de la déchéance, c'est une réel catastrophe que de renier l'effort, et le sacrifice des chouhadas, et des moudjahidines, la misère n'a toujours pas quitté l'algerie malheureusement.

Et vous savez pourquoi cher madame que cette poisse ne veut pas nous quiter ?, car on a oublié nos vrais valeurs, et perdu notre citoyenneté, nous somme un peuple amnésique, et malheureusement à aujourd'hui y en encore qui répondent par " ANAÄM SIDI", ces harkis de la nation ont oeuvré sans relache afin de pousser ce cher pays dans le gouffre, en tout cas moi je pense que vous n'avez rien à vous reprocher, mais la grande question que je me pose personnellement: c'est où est passé la génération d'après guerre ? vous savez, celle qui devait reprendre le flambeau, et qui à laissé faire jusqu'au point de non retour.

Va t'elle s'ensortir un jour ? je l'éspère.

Dans cette vie ? je le souhaite.

Avec cette génération ? je ne le pense pas. ils aiment plus le football, le rai, et la techno pour se consentrer aux vrais problèmes qui les attends, et pour notre part, il ne nous reste que les souvenirs, lever nos mains au ciel, et prier dieu, ce qu'on à trouvé dans ce bas monde restera ici.

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Nazim A

«Nous pensions que l'Algérie allait être…»

Ah, vous pensiez ? Et bien, méditez maintenant.

Il aurait fallu continuer à penser lors du coup d’état de 1962, lors du «printemps» Kabyle, lors de l’assassinat de Boudiaf, lors de l’intronisation du gnome d’Oujda…

Il aurait surtout fallu réagir. C’est même à ça qu’on reconnait un vrai révolutionnaire.

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