Procès de Droukdel, chef d’El Qaïda en Algérie: une parodie de justice?

Abdelmalek Droukdel
Abdelmalek Droukdel

Alors que le chef de l’Etat a reçu une délégation de l’organisation terroriste Ansar Eddine affiliée à El Qaïda au Maghreb islamique pour une tentative de paix «négociée» au Mali, s’est ouvert aujourd’hui, à Alger, le procès du chef d’El Qaïda en Algérie, Abdelmalek Droukdel toujours en fuite…

Après plusieurs reports et sentences, le procès du chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) Abdelmalek Droukdel et de onze autres islamistes accusés d'assassinats, enlèvements, et attentats à l'explosif en Algérie, s'est ouvert ce jeudi devant le tribunal criminel d'Alger, a constaté un journaliste de l'AFP. Parmi les accusés figurent notamment, le fondateur et ancien chef de l'ancêtre d'Aqmi, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) Hassan Hattab et son ancien numéro deux, Saïfi Amar, dit Abderrezak le para. Sur les douze accusés, seuls trois étaient présents à l'audience. Les autres sont soit en fuite, parmi eux le chef d'Aqmi, soit absents, à l'instar de Hassan Hattab et Abderrezak el Para, actuellement en détention.

Selon l'accusation, les faits remontent à 2006 lorsque les forces de sécurité ont capturé lors d'un accrochage avec un groupe armé islamiste dans la région de Bouira, un islamiste, Mohamed Toumi, "principal accusé dans cette affaire". M. Toumi a tué trois éléments des forces de sécurité malgré ses blessures, selon l'accusation.

Lors des interrogatoires, le prévenu a reconnu les accusations retenues contre lui, d'"adhésion à un groupe terroriste activant dans la région de Bouira et divulgué les noms de ses membres." Il a également reconnu la responsabilité de son groupe dans plusieurs attentats, assassinats et enlèvements.

El Para est l'auteur de l'enlèvement de 32 touristes européens en 2003 dans le Sahara Algérien. Il attend, depuis, son jugement, son procès ayant été reporté à plusieurs reprises en raison de l'absence de l'accusé. Hassan Hattab, qui s'est rendu aux autorités fin septembre 2007, avait été exclu du GSPC, rallié en septembre 2006 au réseau terroriste Al?Qaïda qui s'est rebaptisé depuis Aqmi.

C’est donc un procès sans les principaux prévenus. C’est une parodie de justice d’autant que le chef de l’Etat, lui même, a reçu, à Alger, ces derniers jours, une délégation d’Ansar Eddine, organisation terroriste affiliée à El Qaïda au Maghreb Islamique.

R.N et agences

Plus d'articles de : Actualité

Commentaires (0) | Réagir ?