France : fin de l'immunité pour Nicolas Sarkozy ce vendredi

Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy

L'ancien chef de l'Etat redevient un justiciable ordinaire et pourrait être entendu dans différentes affaires...

L'ex-président de la République française va revenir au devant de la scène, non pas politique mais judiciaire à travers les nombreuses casseroles qu'il traîne depuis qu'il était ministre de l'Intérieur.

L'affaire Bettencourt en premier

A partir de ce moment, l'ancien président de 57 ans peut répondre aux convocations des magistrats enquêtant sur des affaires où son nom est cité. Les premiers à vouloir l'entendre pourraient être les juges bordelais qui instruisent l'affaire Bettencourt, dont l'un des volets porte sur des soupçons de financement illégal de sa campagne électorale de 2007.

Depuis l'incarcération, le 23 mars, de Patrice de Maistre, l'ex-conseiller financier de Liliane Bettencourt, ce volet politique semble concentrer l'attention des juges qui ont organisé, avant le 15 juin, une série de confrontations clé. A l'annonce du troisième refus de mise en liberté de leur client début juin, les avocats de l'ex-conseiller financier avaient d'ailleurs pointé, à mots couverts, le «timing» de ces confrontations, juste avant la fin de l'immunité présidentielle.

Plainte contre Mediapart

Le financement de la campagne de 2007, côté libyen cette fois, est également au coeur d'une controverse née entre les deux tours de la publication d'un document attribué à un ex-homme de confiance du colonel Kadhafi, faisant état d'un «accord de principe» conclu en 2006 avec Tripoli pour apporter à la campagne du candidat Sarkozy 50 millions d'euros.

Nicolas Sarkozy a parlé d'«infamie» et porté plainte pour "faux" et "publication de fausses nouvelles" contre Mediapart. Lequel a riposté en déposant une plainte en dénonciation calomnieuse contre le président sortant. Aucune enquête judiciaire n'est cependant en cours sur le fond de ce dossier.

Pas d'urgence pour l'affaire Karachi

Dans l'affaire Karachi, les juges enquêtent sur un éventuel financement occulte de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995, par le biais de rétrocommissions présumées versées dans le cadre de contrats d'armement, mises en lumière dans l'enquête sur l'attentat de Karachi (Pakistan) du 8 mai 2002.

Nicolas Sarkozy était en 1995 ministre du Budget et porte-parole de campagne de Edouard Balladur mais «il y a beaucoup d'investigations à réaliser avant son éventuelle audition» par les enquêteurs, estime un avocat interrogé par l'AFP sous couvert d'anonymat. «Le coeur de l'enquête, c'est François Léotard - alors ministre de la Défense - Balladur et le financement du Parti républicain», selon cet avocat qui ne juge pas «urgente» l'audition de l'ex-président. Dans ce dossier, comme dans l'affaire Bettencourt, Nicolas Sarkozy a démenti toute irrégularité.

Enfin, il est possible que l'affaire dite des sondages de l'Elysée, visant une convention signée entre l'Elysée et le cabinet d'études Publifact, dirigé par Patrick Buisson, un proche de Nicolas Sarkozy, rebondisse après la levée de l'immunité présidentielle qui, en novembre 2011, avait fait barrage à l'enquête.

Jacques Chirac avait été le premier chef d'Etat français rattrapé par ses démêlés judiciaires après son mandat. Cité dans une demi-douzaine d'affaires, il avait été entendu comme témoin dans quelques unes, la première fois deux mois après son départ de l'Elysée, le 19 juillet 2007. Dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, il avait été condamné à deux ans de prison avec sursis, le 15 décembre 2011 et n'a pas fait appel.

Avec AFP

Plus d'articles de : L'actu en Algérie et ailleurs

Commentaires (2) | Réagir ?

avatar
laid baiid

Quand cela pourrait-il un jour arriver dans notre pays? Jamais bien sur Jamais...

En voyant Moubarak derrière les barreaux et Ben Ali en fuite.. on y a vraiment cru !!!!!

L'infatigable Mossad couvert par la CIA fait subir à ces jeunes révolutions le prix de leur islamisme.

Pour avoir prononcer le mot "Charia"La Lybie regrette Kadhafi... C'est un pays qui ne se relèvera plus..... Du moment que ses richesses sont exploités par ces vampires de l'occident...

avatar
Quelqun EncoreQuelqun

Ce n'est certainement pas en Algérie que l'on risque de voir se produire ce genre d'événement! Les dirigeants sont au dessus de la mêlée, eux.

Les juges sont carrément "nommés" tel des serviteurs de bas étages, en revanche, il est dit que "al kanoune fawqa al djami'î3". Le slogant devrait être complété par "... et les dirigeants demeurent toujours fawqa al kanoune" !