Libye : les élections sont prévues pour le 7 juillet

Nouri Al Abar, président de la commission électorale.
Nouri Al Abar, président de la commission électorale.

Cela faisait plus de quarante ans que les Libyens ne s'étaient pas rendu aux urnes.

Les élections, considérées comme une "invention de l'Occident", avaient été interdites par le colonel Kadhafi. C'est le 7 juillet qu'aura lieu le premier scrutin pour élire une assemblée constituante de 200 membres, a annoncé dimanche le président de la Commission électorale Nouri al-Abbar

Il a remis une "noté" a été remise dimanche au Conseil national de transition (CNT), au pouvoir depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, pour expliquer la décision de report. Un membre de la Commission électorale avait expliqué samedi à l'AFP que le report avait été décidé en concertation avec des experts des Nations unies travaillant avec la Commission.

80% des Libyens se sont inscrits sur les listes électorales

Plus de 2,7 millions d'électeurs se sont enregistrés pour le scrutin, soit un taux estimé à 80%, la Libye comptant six millions d'habitants, dont 3,4 millions d'électeurs potentiels Les 200 membres de l'Assemblée qui sera élue devront nommer un comité d'experts chargés de rédiger un projet de Constitution qui sera ensuite soumis à référendum. Un total de 120 sièges est réservé aux candidats indépendants, et les mouvements politiques vont s'affronter pour les 80 restants. Selon la Commission, 4.000 candidats indépendants ou inscrits sur des listes de mouvements politiques, ont soumis leur candidature. Des dizaines de partis ont vu le jour ces derniers mois dans la perspective de cette élection.

La CPI négocie la libération de ses membres

Une délégation de la Cour pénale internationale était dimanche en Libye pour négocier la libération de quatre membres d'une équipe de la CPI accusés d'espionnage pour avoir tenté d'échanger des documents avec Saïf al-Islam, un fils de Kadhafi, soupçonné de crimes contre l'humanité. Ils sont détenus par d'anciens combattants depuis jeudi à Zenten, à 170 km au sud-ouest de Tripoli, où ils s'étaient rendus pour le rencontrer. L'avocate australienne Melinda Taylor qui défend Saïf al-Islam et son interprète libanaise, Helen Assaf, ont été arrêtées. Mais leurs compagnons de voyage, un Russe et un ressortissant espagnol, sont restés avec elles de leur propre gré.

Les autorités libyennes doivent respecter l'immunité (des émissaires de la CPI,ndlr), mais Melinda a très gravement enfreint la loi», a expliqué à l'AFP Ahmed Jehani, représentant de la Libye à la CPI, en précisant : "Selon la loi libyenne, elle est accusée d'espionnage et de communication avec l'ennemi". Les autorités libyennes, qui souhaitent juger chez eux le fils du dirigeant déchu, ont déposé le 1er mai une requête contestant la compétence de la CPI pour poursuivre Saïf Al-Islam, seul fils de l'ancien dirigeant à être détenu en Libye.

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