Boumediene : confessions, révélations et excuses au peuple et à la patrie

Houari Boumediene
Houari Boumediene

"Quoi, Qui, Quand, où, Comment et Pourquoi ?" un questionnement permanent autour de l’histoire de mon Algérie et du destin de mon peuple, qui demeure sans réponses, hante ma vie quotidienne, perturbe ma vue, dérange mon raisonnement et déséquilibre la transmission des fonctions vitales entre le passé, le présent et l’avenir de la patrie. Nous perdons l’histoire de nos parents et nous n’avons pas d’histoire à communiquer à nos enfants. Nous sommes attachés aux contes, aux mensonges des hommes, aux délires et à la jouissance intellectuelle de certains cercles d’un pouvoir sans peuple.

Nous sommes constitués en nombre suffisamment légal pour justifier l’existence d’un pays avec des frontières, un drapeau, un chant patriotique, une superstructure en puzzle et une infrastructure qui travaille l’exploitation, la dilapidation de nos richesses naturelles au profit des forces supérieures et de la mafia politico-financière avec le maintien de l’ordre et de la paix sociale par une machine judiciaire et policière répressive.

Les réponses à mes questions, se reposent en paix dans les cercueils de ceux qui partent en silence et qui nous privent de la vérité pour raisons d’intérêts, de conflits, de confiscation, d’usurpation ou d’états. Ne pas connaître son histoire et ses origines dans sa dimension objective et complète, c’est de se retrouver sans repères, sans fondations et sans projets d’avenir. Dans ce contexte, le travail est fait à la perfection par l’éducation nationale de Monsieur Benbouzid, la télévision algérienne et la politique culturelle qui se résume à un folklore à la danse africaine.

Sans réponses vraies à nos questions, nous serons forcés de diriger notre questionnement à l’adresse de notre intelligence et nous serons libres de développer des interprétations à la mesure des faits, des discours et des images. Les acteurs de notre glorieuse révolution de novembre arrivent aux termes de leur vie, quittent notre monde à la pointe des pieds, certains par peur de représailles, d’autres en complicité avec les pouvoirs successifs et une minorité par isolation politique.

On cache l’histoire par peur de ne pas être présent dans l’espace de cette espace, par peur de ne pas être vrai, par peur de ne pas appartenir à cette terre et aux enfants de la patrie ou par peur d’avoir peur. Et pour ne pas avoir peur, il faut oser gommer et falsifier, changer les écritures, les couleurs, les formats et les signatures. Être en faux et usage de faux. Notre indépendance était récupérer par des pouvoirs en faux et usage de faux et nous sommes à la veille de célébrer 50 années de faux et usage de faux.

Face à cette crise identitaire, devant ce vide qui ronge mes unités de temps et mes années d’âge et à l’égoïsme de ceux qui détiennent des parties de vérité et qui marchandent avec le trésor public Algérien pour obtenir des royalties par fidélité aux mensonges d’états, je longe le fil de mes nuits à la limite de l’épuisement pour plonger par la suite dans des sommeils profonds.

Je profite souvent de ces moments de liberté pour fuir la loi des hommes et accompagner mon subconscient vers des destinations sans frontières. Des rencontres avec mes amis assassinés, disparus et exilés m’apportaient un réconfort moral, de l’énergie et de l’espoir pour pouvoir revenir de nouveau sur la terre de mes ancêtres afin de continuer le combat libérateur à la dimension du raisonnable. Ce jour le 12 mai 2012, les résultats annoncés de la tribune officielle du pouvoir relatif à l’élection législative, véhiculaient Un autre mensonge panoramique à la grandeur de l’évènement, un mensonge d'aucune mesure d’éthique ou de moralité, une autre mascarade politique, une autre confiscation, une humiliation sans équivalence à l’adresse de notre peuple et un défi à la revendication légitime de notre peuple, qu’est l’instauration de la démocratie. Cette dernière, demeure par excellence la solution politique unique et irréversible pour apporter la paix, la sécurité, le respect et la construction du pays.

Je lâche prise, j’ordonnai à ma personne d’arrêter de réfléchir pour éviter une pression artérielle et je me dirigeai vers mon lit pour quitter d’urgence ma résidence, mes notes, les aberrations du quotidien et aller rejoindre le monde de la pureté. Je plongeai dans les secondes qui suivent dans un espace aux limites infinies. à partir d’un tourbillon qui arrivait d’un trou obscur, je voyais une silhouette qui se dessina à l’image du défunt Houari Boumediene, une rencontre miraculeuse! Bouleversé et inattendu, jetais entre un cauchemar et un beau rêve, une belle rencontre pour se souvenir des années de la révolution agraire avec son volontariat et ses villages agricoles. De la révolution industrielle avec ses complexes complexés, ses cantines et ses coopératives. Du tourisme avec ces complexes touristiques qui ont fait le bonheur des familles de hauts fonctionnaires de Boumediene et de Chadli par la suite. Assoiffé pour connaitre des vérités, j’engageai une discussion immédiate avec lui.

- Monsieur le président, je m’appelle démos, je suis heureux de vous rencontrer ce soir et c’est un honneur pour moi de pouvoir vous parler à cœur ouvert. Comment allez-vous?

- Bonjour mon fils, je suis content aussi de rencontrer un Algérien, un parfum de mes origines. Présentement, Je suis fatigué et je souffre de la solitude, du noir et du silence. Nous sommes confinés dans des niches brulantes dans l’attente du jour de jugement. Nous sommes condamnés à défaut sous l’article de : (Et ceux qui croient et pratiquent de bonnes œuvres, ceux-là sont les gens du Paradis où ils demeureront éternellement. (Coran, 2:82)

- Monsieur le président, mon peuple souffre depuis sa naissance de la hogra en application de tous les articles et lois pondus par vous et vos suites à la date de ce jour, de Salan maltraitance et de l’absence de vérité. Il se trouve au bord d’une explosion sociale, d’une guerre civile et de la déchéance. Pensez-vous que les raisons se trouvent dans la configuration de notre histoire ?

- Oui mon fils, pour comprendre le mal d’aujourd’hui et trouver des solutions adéquates en vue de sortir de ces guerres interminables. il faut connaitre l’histoire d’avant, pendant et après la révolution de novembre.

- Monsieur le président, nous ne pourrions pas aborder tous les chapitres de notre histoire, je souhaiterai connaitre certains évènements qui restent obscurs pour notre peuple et pour moi afin d’orienter ma compréhension des faits et des évènements. Après des études coraniques à Kettania de Constantine, Zitouna de Tunis et finalement El-Azhar du Caire, Vous êtes resté au Maroc pendant toutes les années de guerre pour préparer l’armée des frontières, avec un groupe appelé le groupe d’Oujda en compagnie de votre homme de confiance Abdelhafid Boussouf. Vous n’avez jamais été au maquis sur le territoire de notre pays, vous n’avez jamais connu la torture, les embuscades, les attentats et les missions de guerre impossible. Vous êtes resté au chaud sous la protection du royaume pour préparer l’après-guerre. Pourriez-vous me parler de votre stratégie qui vous a amené à confisquer l’indépendance au peuple de notre Algérie?

- Mon fils, dans toutes les guerres de libération les acteurs du premier front doivent disparaitre pendant les évènements de la guerre ou après la guerre pour laisser place à une élite fraiche pour gérer le pouvoir de l’indépendance. Moi et Boussouf sommes concepteurs de cette stratégie de liquidation par répression ou corruption et finalement de la récupération du fruit de la victoire.

- Monsieur le président, pour cette raison vous avez pris en main le réseau des transmissions. un outil qui vous donne la force de communiquer avec haute vitesse?

- Exact!

- Monsieur le président, vous avez utilisés cet outil pour liquider le colonel Amirouche et Si El Houes?

- Je ne comprends pas votre question mon fils?

- Excusez la formulation brute de ma question. Selon toutes les écritures et celle de Monsieur Hamou Amirouche, le secrétaire du colonel rapporta lors de sa conférence du 8 juin 2012 à Montréal, qu’il était chargé par ce dernier de rejoindre Tunis pour transporter un sac d’argent et des documents, il était amèrement surpris de trouver la vie luxueuse dans laquelle se baigna Krim Belkacem et ses hommes de frontières pendant que les combattants de l’intérieur souffraient du manque de munition pour survivre à la guerre. Il informa le colonel de ce climat de débandade, ce dernier lui ordonna de ne pas quitter Tunis et qu’il était sur le point de le rejoindre en compagnie de son ami de toujours Si El- Houes. Krim était informé de ce déplacement, de connivence avec votre personne, il vous rapporta à chaud l’information et possible le trajet (il n’existe qu’un seul selon le conférencier), son itinéraire fut communiqué au commandement français par un opérateur radio du MALG aux ordres de Boussouf, vous avez décidés de se débarrasser de ces deux contestataires, de ces deux grandes figures de la révolution de novembre, vous les avez vendus a la France monsieur le président

- Oui mon fils! Oui!!!

- Pourquoi monsieur le président?

- Amirouche et Si El-Houes, deux grands combattants et unificateurs, je ne pourrai jamais composé avec eux après la libération. Pour instaurer mon pouvoir, ils devraient mourir avant l’indépendance.

- Le colonel Amirouche vous fait-il peur ?

- Oui!

- Au point de l’assassiner monsieur le président?

- Au point de l’assassiner mon fils?

- Au point de faire déterrer clandestinement les restes du colonel avec son compagnon et les séquestrés dans les caves de la gendarmerie nationale avec la complicité de Ben Cherif ?

- Oui mon fils, car le pouvoir rend l’humain aveugle, ignorant et sauvage.

- Monsieur le président, votre stratégie consistait à observer la révolution de l’extérieur, l'etouffer et planifier les assassinats des hommes valeureux de notre patrie, vous avez commencé votre bal de vampire à partir de l’assassinat de Abane Ramdane avec la complicité de krim belkacem?

- Exact, mon fils

- Je comprends pourquoi êtes-vous dans le noir. Par votre conduite, vous ne pourriez jamais être dans le monde des lumières.

- Je termine douloureusement ce chapitre noir de l’assassinat de colonel Amirouche, si El-Houes et Abane Ramdane par la citation de Larbi Ben M’hidi« Allah yerhamhoum»

- "Je voudrais être soumis à ces tortures, pour être sûr que cette chair misérable ne me trahisse pas. J'ai la hantise de voir se réaliser mon plus cher désir car, lorsque nous serons libres, il se passera des choses terribles. On oubliera toutes les souffrances de notre peuple pour se disputer des places; ce sera la lutte pour le pouvoir. Nous sommes en pleine guerre et certains y pensent déjà, des clans se forment. A Tunis, tout ne va pas pour le mieux; oui, j'aimerais mourir au combat avant la fin".

- Larbi Ben M'hidi – Février 1957. (Document inédit)

Démos

Deuxième partie : la prise du pouvoir et liquidation des opposants

Troisième partie : liquidation de la Kabylie et de l’algérois.

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Commentaires (24) | Réagir ?

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algerie

merci

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algerie

merci

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