Les mouvements de redressement au FLN : un leurre

Goujill Belkhadem : deux caciques naturels du système.
Goujill Belkhadem : deux caciques naturels du système.

Voilà une énième aberration que les centristes contestataires du FLN nous veulent faire gober, en sollicitant la neutralité de la DGSN et du ministère de l’intérieur lors de la tenue de la session ordinaire du comité central, prévue le 15 et le 16 du mois en cours.

Comme si, eux, ils sont neutres ! Or, depuis que le front est devenu un appendice du système, aucun politicard inféodé au FLN ne peut prétendre ou prêcher la neutralité ou l’autonomie. Les faits sont têtus : feu Mehri  paya son penchant à l’autonomie scientifiquement. Après lui c’est le malheureux Benflis qui en paya juridiquement.

Le FLN n’est pas donc un parti politique. Il est un appareil sans liberté de parole, ni d’action, sous la main des puissants et des clans. Les mouvements, appelés de redressement, ne sont que les agitations de sérail, consistant à mettre fin à la mission de X pour charger Y d’une nouvelle mission, bien sûr suivant la ligne dictée par les sieurs décideurs.

Œuvre de patriotes intègres, le FLN a été créé pour rassembler les Algériens autour d’un seul objectif, l’indépendance du pays et sa libération du joug  colonial français. Ses perspectives politiques ont été clarifiées après, dans la plate-forme de la Soummam où il a été mis l’accent de la primauté du politique sur le militaire et la primauté de l’intérieur sur l’extérieur. Mais les initiateurs de ce projet où les fondements d’un vrai Etat démocratique et social ont été arrêtés, ont payé de leurs vies. Ben M’hidi fut livré à la France qui l’exécuta ; Abane fut assassiné par ses pairs au Maroc.

Premier glissement dans l’assassinat politique. La machine de l’unicité était mise en branle depuis, et les militaires commencèrent à afficher leurs desseins hégémoniques. L’état-major savait ce qu’il faisait et les politiciens qui résistaient savaient ce qu’ils les attendraient. S’en suivait alors toute une série de coups d’Etat, de coups bas, d’emprisonnements, d’assassinats et d’exiles. Le hold up de la révolution par une secte militaire est bel et bien réel.

Le FLN, au lieu de le préserver tranquillement dans le musée de l’Histoire, fut transformé en un parti où la pensée unique est érigée en mode unique est incontestable. Sa gestion fut stalinienne et le culte de la personnalité fut adopté. Des patriotes intègres s’ils ne sont pas arrêtés, exilés ou assassinés, ils sont réduits au silence par l’intimidation, l’inquisition et la pression permanentes. Toutes les voix discordantes furent bâillonnées et le débat contradictoire fut banni de la pratique politique.

Depuis, le front érigé en parti-Etat, fonctionne à la merci et suivant le désir de ceux qui tirent les ficelles. Aucun poste de responsabilité politique ou même civil n’échappe à leur contrôle. Et le fameux article 120 des constitutions d’avant 1989 en est la preuve irréfutable. Les militaires réussirent leur coup en imposant la primauté du militaire sur le politique. Eux, qu’on appelle depuis les décideurs de l’ombre,  avaient donc entre les mains les carrières politiques et administratives, voire dans des cas, professionnelles d’une grande majorité des ces soit disant cadres dont une importante partie est toujours encartée dans le FLN.

Parler de redressement libre et autonome dans cet appendice du système maffieux et rentier est un leurre. Car, quand on doit son ascension politique et sociale à la soumission à un clan, on n’est pas du tout un homme affranchi. On se contente alors de jouer la marionnette, rôle dans lequel les gens du FLN excellent au perfectionnement. Et ce sont des agissements néfastes qui assassinent davantage la démocratie. Le salut de celle-ci passe, inéluctablement par la dissolution pure et simple de cet appendice.

Zoubir Zerrarga

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Commentaires (9) | Réagir ?

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Kamel Briksi

Quelque jours avant le vote de la 1ere loi qui allait brader nos hydrocarbures (heuresemeent abroogé !!!! merci à Hugo Chavez et Ghoozali), j'ai rencontré 3 député FLN; je leur ai demandé de ne pas voter cette loi car elle est anti national et dangereuse pour notre patrie l'Algérie (sois disant des univesitaires), ils m'ont répondu : on excecute les ordres sans réfléchir !!!! Drôles de militants !!

Hamdoullah que cette loi a été abroger !!! voila ou peuvent nous mener les militant de ce parti !!!!

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Brahim Arbat

Le FLN, que les nobles Martyrs me pardonnent, ce n'est plus un front de libération mais une façade d'alignement et d'allégeance. Ce n'est pas non plus un appendice, ni un organe, c'est un conglomérat d'êtres humains qui ont la carte d'identité algérienne mais qui ne possèdent pas d'âme. Ce sont une succession de sphyncters, depuis les lèvres jusqu'à beaucoup plus bas, sauf le respect des internautes patriotes.

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