Cette décision a été prise à l’issue du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des huit pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) tenu mercredi à Lomé (Togo) en présence de représentant de la Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) et du président du Conseil de paix et de sécurité de l’UA, le Congolais Denis Sassou Nguesso.

Le recours de l’UA au Conseil de sécurité de l’ONU "va ouvrir la voie au déploiement d’une force internationale dans le nord du Mali", contrôlé par les rebelles touaregs et des groupes armés, ont indiqué les mêmes sources.

Les chefs d’Etat de la Cédéao ont accepté le recours au Conseil de sécurité, une proposition faite par le président en exercice de l’UA, M. Boni Yayi, selon les mêmes sources. La Cédéao souhaite que la communauté internationale respectera ses engagements pour résoudre la crise au Mali et pour soutenir le processus de transition politique dans ce pays.

"La transition pourrait si nécessaire passer par l’envoi d’une force de stabilisation", a estimé la Cédéao. Ces engagements pourraient aussi soutenir les efforts de la médiation ouest-africaine pour trouver une solution négociée censé rétablir l’unité des territoires maliens, mais en cas d’échec, une intervention militaire n’est pas écartée, d’après les médias.

Les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad ainsi que des groupes armés ont profité du coup d’Etat commis le 22 mars dernier au Mali contre le président Amadou Toumani Touré (ATT), pour prendre le contrôle du nord du pays.