Mali : le Président Dioncounda Troré dans un état critique ?

Le président malien Dioncounda Traoré est hospitalisé à Paris depuis plusieurs jours.
Le président malien Dioncounda Traoré est hospitalisé à Paris depuis plusieurs jours.

Selon un proche du Président de la transition Dioncounda Traoré, contacté à Bamako, il devra rester encore un peu à Paris. Son retour à Bamako n’est pas pour demain, a-t-il dit à la rédaction de koaci.com à Bamako.

En effet, selon des nouvelles reçues de Paris, l’état de santé du Président Dioncounda Traoré est pris au sérieux par ses proches. Ceux-ci pour ne pas avoir à dire qu’il ne va pas bien prétextent des recommandations du médecin, un dernier rendez-vous, une visite avant de retourner à Bamako. En tout cas, notre interlocuteur cachait très mal sa préoccupation après avoir pris les nouvelles en appelant à Paris, une personnalité qui venait de rendre visite à Dioncounda. 

Pourtant dans l’entourage du Président, notamment parmi ses amis au sein de sa famille politique du FDR, tout comme à la primature, on tient un discours assez réjouissant sur le rétablissement de l’homme et l’amélioration de son état de santé, des bonnes nouvelles. Mais on ajoute toujours qu’il a un rendez-vous avec le médecin. Or, nos sources proches de l’hôpital nous indiquaient vendredi que Dioncounda devrait subir une autre opération. Ce qui nous a été confirmé samedi, qu’il a effectivement subi une autre intervention mais notre source s’est retenue de nous dire quelle en était la teneur.

Les Maliens commencent à douter, à s’inquiéter sur la prolongation de la durée de ce séjour parisien du Président. Cette semaine, des députés maliens dont le questeur Mahamadou Cissé, Mme Haïdara Aïssata Cissé dite Chato, et le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale Assarid Ag Imbarcawane, se sont rendus à Paris et ont rendu visite au Président. Son directeur de Cabinet Moustapha Dicko également se trouve à Paris. "Il va bien", disent-ils. Mais il doit attendre encore une décision de son médecin. 

Selon un autre proche de Dioncounda Traoré que nous avons rencontré ce week-end, le Président ne devrait pas revenir avant que ses agresseurs ne soient identifiés et punis. En revenant, ils pourraient s’exposer à des attaques du même genre, car aujourd’hui ajoute-t-il, même le Premier ministre ou les autres acteurs politiques ne sont pas à l’abri d’une agression. Les enquêtes doivent permettre de situer les responsabilités des défaillances dans le cordon sécuritaire, ayant permis cette agression jusque dans les bureaux du Président. 

Le parlement malien qui l’a assimilée à une "tentative d’assassinat", a exigé des enquêtes pour identifier et sanctionner les auteurs et les commanditaires. Au sein de la classe politique, certains pensent qu’il faut des enquêtes indépendantes qui doivent faire appel à des intervenants internationaux, d’où leur référence à la CEDEAO.

Les enquêtes ouvertes par le gouvernement malien ont conduit à l’interpellation d’une soixantaine de personnes, relaxées pour la plupart. Le Camp I de la Brigade de gendarmerie a entendu des responsables de la COPAM dont la tenue de Convention nationale a occasionné des manifestations, le 21 mai, ayant occasionné l’agression du Président Dioncounda Traoré. Ces responsables de la Copam ont été par la suite relaxés.

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