Une alliance de 14 partis boycotte la prochaine assemblée

Jusqu'où iront ces partis ?
Jusqu'où iront ces partis ?

Quatorze partis politiques algériens ont décidé lundi de créer "un front politique pour la sauvegarde de la démocratie".

Occupant 28 des 462 sièges de l'Assemblée issue des législatives du 10 mai, ils ont par ailleurs annoncé leur boycott du nouveau Parlement qu'ils qualifient d'"illégitime" et refusent de reconnaître le futur gouvernement. Le Parlement et le gouvernement à venir "sont le produit d'une fraude honteuse", a déclaré à l'Associated Press Lakhdar Ben Khellaf, porte-parole du Front pour la justice et la démocratie (FJD).

"Au moment où dans des pays arabes la parole est donnée au peuple pour choisir librement ses élus, le pouvoir algérien a préféré la fraude pour se donner une majorité artificielle qui lui permettra d'avoir une nouvelle Constitution sur mesure et pouvoir ainsi perpétuer le système politique en place", a-t-il accusé.

Outre le boycott de l'Assemblée dont la séance inaugurale est prévue pour samedi, les responsables de ces partis entendent également mener d'autres actions politiques dans les prochains jours.

"Bourrage des urnes"

Cette décision de boycotter les travaux de l'Assemblée intervient dans un contexte post-électoral marqué par une profonde contestation et de griefs contre le pouvoir accusé de s'être octroyé une majorité absolue de 291 sièges à travers ses deux partis que sont l'ex-parti unique FLN (221) et le Rassemblement national démocratique (70) du Premier ministre sortant Ahmed Ouyahia.

En signe de protestation contre "le bourrage des urnes", le conseil consultatif du Mouvement de la société pour la paix (MSP, islamiste) avait décidé dimanche de ne pas participer au prochain gouvernement qui fait actuellement l'objet de consultations.

Le MSP, El-Islah et Nahda, trois formations islamistes, avaient présenté aux législatives des listes communes qui ont obtenu un total de 47 sièges, un résultat très largement en deçà des prévisions de ces partis qui escomptaient récolter une majorité pour rééditer "le printemps arabe" en Algérie.

AP

Plus d'articles de : Actualité

Commentaires (6) | Réagir ?

avatar
Khalida targui

Ouf il était temps de voir ça, une révolte à l'assemblée mais c'est toujours des déçus qui n'ont pas encore mangé que feront-ils quand on les invitera au mangeoire ?

avatar
Mouloud FEKNOUS

Tous ces partis factices qui n'ont et n'auront aucun rôle, se réveillent pour boycoter la formation du gouvervenement, denoncer les résultats des élections qui leur sont défavorables.

Ils n'ont pas compris, pour certains comme le MSP et, tous les partis islamistes qui ont déjà fait parti au gouvernement de l'alliance et applaudis à toutes les avanies, qu'ils ont trahis en cautionnant la modification de la Constitution sans recourir au referendum (c'est vrai que la soupe était bonne 300. 000DA/mois cela ne se refuse pas), ils ne sont donc pas fiables même aux yeux de ceux qui les ont nommés ministre ou député. Il y a un adage algérien qui dit : que celui qui à trahi un jour, trahira toujours.

Quand ils auront fait leur examen de conscience, quand ils se seront poser les bonnes questions notamment à quoi sert un élu ? Servir le pays et non se servir, ils pourront peut être boycoter, crier à la fraude etc.

Qu'ont ils faits pour faciliter l'industrialisation réelle, la création d'emplois productifs, rendre la joie de vivre aux jeunes et d'être fier d'être algérien. Combien de Haraga faut-il pour que ces pseudo politicien se réveillent et comprennent que le peuple ne leur fera confiance lorsqu'ils feront leur devoir avec abnégation pure c'est à dire le jour ou 'ils comprendront que faire de la politique c'est faire un sacrifice de sa personne pour le bien du pays.

visualisation: 2 / 4