Refus du troisième mandat : le texte intégral de la déclaration du MDS

NON A UNE CONSTITUTION QUI PERENNISE LE SYSTEME
NON A L’ISLAMISME POLITIQUE, OUI A UNE ALGERIE REPUBLICAINE ET LAIQUE
OUI A UN MEILLEUR POUVOIR D’ACHAT DES TRAVAILLEURS
OUI A UNE ALTERNATIVE DEMOCRATIQUE

Le pouvoir Algérien s’apprête à modifier une nouvelle fois la constitution, pour renforcer les prérogatives du président de la république et pérenniser le système par un mandat à vie pour l’actuel ou le futur président. Le MDS condamne énergiquement cette tentative de coup de force, qui nous ramènera à des décennies en arrière, et renouvelle son exigence à la consolidation des libertés démocratiques, à l’égalité entre les femmes et les hommes l’abrogation du code de la famille et par la séparation du politique et du religieux avec la suppression de l’article 2 de la constitution.
Le pouvoir Algérien tourne le dos à la société et reste indifférent à la douleur des victimes du terrorisme, comme ce fut le cas, le vendredi 11 janvier 2008, à Sidi-Hammed (Mefth-Blida), lors de la commémoration de la journée du massacre de la nuit du 10/11 janvier 1998. Au lieu d’être présent auprès des victimes, il continu à invoquer les bienfaits de la charte nationale pour disculper les terroristes et leurs chefs, à leur tête Ali Belhadj qui vient de publier une fetwa pour justifier les derniers attentats commis par des kamikazes algériens.
Le MDS dénonce le mépris des citoyens affiché par le pouvoir et salue la résistance courageuse des femmes et des hommes face aux méfaits quasi quotidiens du terrorisme intégriste.
Le MDS constate curieusement que la théorie du « qui tue qui » est remise en selle, vu que le secrétaire général de l’ONU a décidé unilatéralement de mettre en place une commission internationale composée d’experts étranger pour enquêter sur les attentas du 11 décembre 2007. Le MDS s’inquiète de la médiatisation de cette information à l’ENTV et dans les journaux publics. Cette nouvelle situation est la conséquence directe de la politique de la réconciliation nationale de Boutefllika, qui a permis à des repentis de circuler librement et de commettre de nouveaux attentats.
Pendant ce temps là, le pouvoir en tournant le dos à la société qui veut avancer, est en train de créer un climat de défiance et fait courir au pays le risque de rupture chaotique par :
- les restrictions des libertés syndicales,
- la fermeture des espaces d’expression (radio-télévision),
- les difficultés du transport public,
- la crise persistante de la pénurie d’eau, de la cherté de la vie, et pendant ce temps là une enveloppe de 3 milliard de dollars est dégagée pour construire une mosquée au lieu et place de 100 000 logements.
- l’instrumentalisation de la justice,
- la redistribution de la rente d’une manière outrancière, exemple : le budget de fonctionnement du ministère des moudjahiddins pour 2008 équivaut à 15 ministères réunis (justice, formation professionnelle, jeunesse et sports hydraulique, culture, transport, habitat, commerce, énergie mines, communication, aménagement territoire, travaux publics poste, artisanat, industrie, pêche). Le MDS se demande si les vrais moudjahiddins et leurs ayants droits bénéficient réellement de ce budget.

La résistance à ce pourrissement est constatée de plus en plus chez les citoyens structurés ou pas, dans les associations, syndicats, partis ou autres. La preuve en est donnée par la démonstration de force des lycéens à travers le territoire national qui exigent plus de clarté et de non précipitation dans les réformes du système éducatif, et par celle des travailleurs de la fonction publique avec la grève réussie déclenchée pour l’augmentation du pouvoir d’achat, par 14 syndicats autonomes qui disqualifient de facto l’UGTA.
Toutes ces manifestations des citoyens de la société civile démocratique éviteront à cette dernière de se faire normaliser, et lui permettront de contribuer à l’objectif commun des républicains qui doivent s’organiser pour une résistance par toutes les voies pacifiques qui s’offriront et plus particulièrement celle d’une alternative démocratique, qui finira par s’imposer, c’est du moins le souhait du dernier conseil national du MDS qui s’est tenu au siège du mouvement le jeudi 27 décembre 2007.

Alger le, 26 janvier 2008

Le bureau national du MDS

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Commentaires (25) | Réagir ?

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Ahcene dahnane

Le parti a malheureusement une bonne coudée d'avance sur la société. Celle-ci a été formatée depuis la première appartion de ce concept au début des années 9O ou,

dans l'euphorie de "la dawla islamia", on l'avait assimilé au "kofr" La société a encore du pain sur la planche on dirait...

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Bachir Ats

voici une déclaration pleine d'optimisme pour l'Algérie, mais un parti avec un tel programme politique n'aura hélas jamais la possibilité et la chance de réaliser son programme... hélas

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