Bouakouir dénonce le "silence troublant" de la direction du FFS

Samir Bouakouir
Samir Bouakouir

Le Front des forces socialistes n’a pas beaucoup commenté les résultats des élections législatives. Se contentant de "prendre acte". Aussi, quand l'un de ses candidats à la législative prend la parole pour rejeter ce scrutin cela suggère quelques dissensions internes qui ne disent pas leur nom.

Candidat malheureux dans la zone 1 nord de la France, à la précédente élection législative, Samir Bouakouir communique beaucoup. Dès l'annonce des résultats des législatives, il sort de sa réserve, rompant la réserve observée à cette occasion par ce parti pourtant réputé par le passé comme un parti ne ménageant pas le propos quand il s'agit d'étriller le pouvoir. D’abord dans une déclaration qu’il nous avait fait parvenir Bouakouir, a pointé le pouvoir algérien, qui "par le biais d’un coup de force électoral, a décidé de fermer la porte à toute possibilité de changement pacifique dans notre pays. En donnant une majorité écrasante au FLN, il escompte ainsi étouffer dans l’œuf l’éclosion des forces du changement et décourager les militants de la démocratie et les citoyens."

Aussi, les vingt et un sièges que le parti a obtenus sont une véritable déception pour les militants et ceux qui attendaient plus que ces parlementaires confinés dans la Kabylie. Pour autant le FFS n’a pas élevé la voix. A ce propos la sortie médiatique de Samir Bouakouir tranche avec celle de la direction qui garde un "silence troublant" sur ces résultats.

"Mon éthique politique m’interdit en effet de taire ces dépassements et de troquer ma dignité contre la promesse d’un strapontin dans la future Assemblée. Les marchandages actuels auxquels j’ai refusé de participer ne visent qu’à taire toute forme de contestation du scrutin", indique Bouakouir. 

Invité de l'émission Inezra mazal ad anzer de Mohand Kacioui sur Berbère Télévision, Samir Bouakouir sera encore plus incisif appelant non pas la direction mais les militants à sauver le FFS et à une conférence nationale. A demi-mot, il y a manifestement un malaise dans la direction de ce parti dont la participation au scrutin a été une surprise.  

Yacine K.

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Commentaires (11) | Réagir ?

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Guel Dring

Mr Ait Ahmed se plaisait à haranguer le pouvoir par son expression fétiche : l'Etat policier. Vous avez bien consenti à entrer voir ce qui se passe derrière la muraille et si les policiers se sont vraiment convertis et avaient préparé le fameux calumet de la paix. Le résultat est là : c'est la danse qui a seulement changé de style ainsi que l'apparat et vos scalps et vos fusils sont suspendus au totem comme butin de guerre. Ils vous reste à trouver un homme nommé cheval pour vous extirper de ce bourbier : le printemps arabe. Personne n'y croit plus. Pourtant, personne aussi n'a jamais pu prévenir la direction du vent.

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Guel Dring

Mr Ait Ahmed haranguait toujours le pouvoir par l'expression qui lui était chère : l'état policier. Vous aviez bien consenti à entrer voir ce qu'il y a derrière la muraille, des fois que les policiers se seraient convertis.

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