NE LEVEZ PAS LA MAIN SUR NOS ENFANTS !

Le titre de cette chronique n’est pas de moi. Il m’a été inspiré par une déclaration de la fédération des parents d’élèves : «Ne levez pas la main sur nos enfants !» C’est tout simplement humain. Une maman et un papa ne sauraient souffrir l’idée que leur enfant soit frappé, bastonné ou même bousculé. Qui oserait d’ailleurs s’en prendre à des enfants lycéens ? Le régime. Le pouvoir. Le gouvernement. Et celui qui donne ses ordres au gouvernement. En gros, des gens dont les enfants ne risquent pas grand-chose en cas de charge policière contre une école. Pour une raison toute simple : leurs enfants ne sont pas là. Pour la plupart, ils étudient ailleurs. Dans d’autres pays. Et dès les cycles secondaires, s’il vous plaît. On comprend mieux dès lors que l’ordre donné à la troupe de briser toute manifestation lycéenne puisse être lancé avec autant de facilité et sans l’ombre d’un remords. Creusant encore un peu plus le fossé, la faille tellurique immense entre deux peuples étrangers l’un à l’autre, mais cohabitant encore sur la même portion de terre. D’un côté, le petit peuple des résidences surveillées, du littoral privatisé, des parcours sécurisés et balisés. De l’autre, le grand, l’immense reste du peuple. Le petit peuple fait sonner la charge contre les enfants du grand peuple. Sans émotion. Juste par fax, par téléphone ou par injonction aboyée aux oreilles dociles des exécutants : «Chargeeeeeeeeeeeeeeez !» Pourquoi s’émouvraient- ils ? Leurs enfants vont boire un Perrier and the Rocks à la sortie du bahut tout en commentant le dernier concert de Tokyo auquel ils ont assisté au Zénith. Au même moment, en Algérie, les enfants du grand peuple brandissent des banderoles sur lesquelles des mains ont peint maladroitement : «Arrêtez de nous assassiner lentement !»
Et les parents des enfants du grand peuple se tiennent le ventre, ont peur et vous crient à la face : «Attention ! Ne vous avisez surtout pas de lever la main sur nos enfants.» Souvent, dans ce pays, les drames les plus terribles, les tragédies au long cours ont éclaté le jour où des adultes ont porté la main sur des enfants. Compulsez vos archives, messieurs du petit peuple ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

Hakim Laâlam

Plus d'articles de : Chroniques

Commentaires (2) | Réagir ?

avatar
Yacine Khalfi

Mon cher Brahim, pourquoi condamner les pauvres américain et britannique à l'Enfer. Il me semble que celui-ci est réservée uniquement aux Algériens.

avatar
brahim hannou

Cela pourrait bien faire un boom publicitaire pour un de nos opérateurs de téléphonie mobile! Trois individus de nationalités, américaine, britannique et.. Algérienne meurent dans un accident et se retrouvent en Enfer.

1- Après quelques semaines, l'Américain désireux de savoir si, enfin, Ben Laden a été arrêté, sollicite la possibilité de passer un coup de fil vers l'Amérique. Le diable accepte et lui facture, aussitôt le coup de fil terminé, les trois minutes à 3 millions de Dollars. L'Américain sort son carnet de chèque et s'acquitte de sa dette sans sourciller...

2-Le Britannique, à son tour sollicite la même faveur, afin de s'enquérir de >la santé de la Reine Elisabeth... Le diable accepte et lui facture, aussitôt la conversation achevée, les trois minutes à 4 millions de dollars >que notre ami s'empresse de payer...

3-Ce fut, enfin, au tour de l'Algérien. Ce dernier hésitant du fait de la faiblesse de ses moyens, se décide quand même à demander l'autorisation d'appeler en Algérie pour avoir des nouvelles du pays, si le pouvoir d'achat est assez bas, si les maladies primaires creusent tjs des victimes, si le pouvoir est tjrs le même, si les routes sont tjrs catastrophiques, si les voleurs gagnent tjrs du terrain, si la bureaucratie étoffe les citoyens, si le chômage est le titre de la jeunesse perdue, si le logement est aussi un rêve et si BELKHADEM appel toujours pour un 3éme mandat de son dictaeur BOUTESRIKA si et si et si……. La conversation s'achève enfin au bout de trois heures. L'Algérien osant à >peine regarder le diable, lui demande en bégayant, le prix de la communication. Le diable tout serein répond: Oh, pour les trois heures ça fait trois Dinars! Surpris, l'Algérien : Mais co...... co.... comment ça se fait ??Le diable lui répond: Et bien, de l'Enfer à l'Enfer, c'est un appel local !!!

Pauvre algerien que tu est, mais malgré tout vive l'algerie libre et démocratique