L'un des assassins présumés de Matoub Lounès libéré

L'affaire de l'assassinat de Matoub Lounès reste entière
L'affaire de l'assassinat de Matoub Lounès reste entière

Hakim Chenoui, l'un des assassins présumés de Matoub Lounès, a été libéré ce mardi 6 mars après 12 ans de prison. L'affaire de l'assassinat du chantre de l'amazighité a été traitée en juillet dernier par la cour de Tizi-Ouzou lors d'un procès jugé "chaotique" par la famille du Rebelle.

Selon l’information rapportée par le journal électronique "TSA", l’un des assassins présumés du chanteur Matoub Lounès a été libéré ce mardi 6 mars, après douze ans de réclusion à la maison d'arrêt de Tizi Ouzou. Il s’agit de Hakim Chenoui, l'un des condamnés dans l'assassinat de Matoub Lounès qui a ainsi regagné son domicile mardi en fin de journée. Le concerné est un ancien terroriste repenti arrêté en 1999, soit un peu plus d'une année après la mort du chantre de l'amazighité, assassiné le 25 juin 1998 sur la route de Béni Aïssi. Le second condamné, Malik Medjnoun, croupit toujours en prison en attendant sa libération, prévue pour le 2 mai prochain, précise la même source. L’affaire de l’assassinat du Rebelle a été traitée en juillet dernier par la cour de Tizi-Ouzou lors d’un procès jugé "chaotique" par la famille du regretté Lounes Matoub.

Rappel des faits : le 25 juin 1998, Lounès Matoub, le célèbre poète et chanteur kabyle, est assassiné par un commando d'hommes en armes, près de Tizi Ouzou, dans le nord de l'Algérie. Le 28 septembre suivant, à 8 heures, Malek Medjnoun se rend à son travail, quand plusieurs hommes, agents du Département des renseignements et de la sécurité (DRS), se saisissent de lui et l'enferment dans le coffre de leur voiture. Ils se rendent à une caserne militaire située à 100 kilomètres de son domicile, où il reste prisonnier pendant 7 mois et demi. Sa famille, ses proches n'ont aucune nouvelle de lui. Après avoir été torturé et maltraité pendant des semaines, Malek Medjnoun est finalement admis à l'hôpital militaire de Blida, où il demeure un mois, en avril 2000. Le 2 mai, il est présenté au juge d'instruction. Le 5 mai, il est incarcéré à la maison d'arrêt de Tizi Ouzou, qu'il n'a plus quitté depuis ce jour. Pourtant, dès le mois de décembre 2000, le juge d'instruction a prononcé un non-lieu à l'encontre de Malek Medjnoun. Mais le procureur de la République avait fait appel, et depuis l'accusé attendait toujours son procès. Le 3 février 2008, Nadia Matoub, la femme du chanteur et poète kabyle, s'est rendue au parquet de Tizi Ouzou, pour tenter de relancer l'instruction en voulant se constituer partie civile pour tentative d'assassinat sur elle et ses sœurs, toutes les trois ayant été blessées dans l'attentat. Ce qui leur a été refusé le 19 février 2008, le parquet arguant de l'impossibilité de se constituer deux fois partie civile dans une même affaire. Les trois femmes n'étaient pourtant citées jusque-là que comme témoins. Pour les autorités algériennes, les coupables de l'assassinat de Lounès Matoub se situent du côté des groupes islamiques armés (GIA). Selon la version officielle, l’idole des Kabyles est tombé sous les balles islamistes. Mais, pour Nadia Matoub, "il n'y a pas eu d'enquête digne de ce nom."

En 2011, le quotidien Algérie News citant une étude balistique faite par une équipe française qui a séjourné à Beni Douala, rapportait que Matoub Lounes aurait été tué à bout pourtant à l’extérieur de sa voiture. Selon l’étude balistique effectuée par cette équipe d’experts français, rentrés en Algérie avec des visas touristiques, à la demande de la famille Matoub, "Lounes a été assassiné à l’extérieur de la voiture et non à l’intérieur". L’assassin aurait tiré à bout pourtant avant de déplacer le corps dans le véhicule. Une thèse qui contredit toutes les versions rapportées jusque-là par les nombreux procès liés à cette affaire.

R.N et agences

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Commentaires (9) | Réagir ?

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Jarir Acimi

Notproud et cie vous criez depuis longtemps "mort aux intégristes" alors que vous savez pertinemment qui sont les vrais assassins du pauvre peuple algérien.. Malgré ce démenti (l'affaire Louanes) vous vous fixez sur les "intégristes" ce qui n'est ni dans votre intéret ni dans le notre. La-haut, Boujjerra, Belkhadem Ouyahia et leurs patrons sont en train de rigoler.

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Khalida targui

Au moins ils l'ont identifie et arrêté c'est quelque chose, quand on va faire autant pour les assassins des milliers d'autres victimes surtout ceux qui n'ont pas hésité à s'en prendre aux enfants aux bébés dans leurs langes alors que nous les assimilons à des anges ?Il faudra un jour en parler que les islamistes soient au pouvoir ou pas si on veut un jour mourir en paix et aspirer au paradis là où ils y a que des anges...

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