Alger: colère contre les jeunes marchands à la sauvette

Un marché "trottoir" à Boumerdès
Un marché "trottoir" à Boumerdès

Des dizaines de citoyens du quartier El Hamiz 3, à Dar El Beida (est d’Alger) ont procédé à la fermeture de la route nationale no 5, entre El Hamiz et Rouiba ce samedi 25 février pour protester contre la présence de nombreux commerçants informels dans leur quartier

Par peur d'une révolte générale des jeunes, le pouvoir a donné instruction aux forces de l'ordre de laisse faire les jeunes dans le commerce à la sauvette sur les troittoirs de la capitale. La protestation vient, cette fois, des dizaines de personnes du quartier El Hamiz 3, à Dar El Beida (est d’Alger) qui ont procédé à la fermeture de la route nationale no 5, entre El Hamiz et Rouiba ce samedi 25 février pour protester contre la présence de nombreux commerçants informels dans leur quartier. Les manifestants ont coupé la route à l’aide d’objets hétéroclites et brûlé des pneumatiques usagés sur la voie publique.

L’intervention des forces de l’ordre a permis de rétablir la circulation routière. Aucun incident majeur n’a été enregistré entre les policiers et les manifestants qui affirment avoir posé aux autorités locales le problème des marchands installés anarchiquement dans leur quartier.

Les habitants de ce quartier se plaignent du comportement des commerçants informels et des désagréments causés par leur activité. El Hamiz n’est pas le seul quartier de la capitale touché par la prolifération du commerce informel. Depuis les émeutes de janvier 2011, dans le contexte des Révolutions arabes, les commerces illégaux ont investi les places publiques, les trottoirs et parfois la voie publique où sont vendus des fruits et légumes, des vêtements, de la quincaillerie et autres produits. À Staoueli, Bouzareah, Bab El Oued, Rouiba, Alger-centre, El Biar, Aïn Benian, les commerçants informels perturbent la circulation routière et causent des désagréments aux riverains.

Après une chasse sans merci des vendeurs à la sauvette par la police à Alger et dans les grandes villes du pays jusque dans les zones suburbaines, il faut dire que le seul "acquis" arrachés par les jeunes chômeurs suite au martyr Mohamed Bouazizi, marchand ambulant à Sidi Bouzid, en Tunisie, qui a précipité la chute du Président Ben Ali, est de s'être réapproprié les trottoirs sous l’œil complaisant des forces de police, et ce à défaut de vrais réformes socioéconomiques en direction des jeunes qui constituent plus de 80% de la population et nés après l’indépendance de l’Algérie.

R.N

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Commentaires (4) | Réagir ?

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laid baiid

Ould Kablia ne peut rien faire!!! Les élections approchent!!!Et en plus ce sont leurs batalguias et indicateurs ces trabendistes....

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madjid ali

Pourquoi le petit épicier est harcelé par les controleur et le fisc?

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