La Coordination des syndicats autonomes dénonce les entraves au pluralisme syndical

La Coordination des syndicats autonomes dénonce les entraves au pluralisme syndical
Dans une lettre ouverte au président de la République publiée à l'issue de la journée de grève nationale, ce mardi 15 janvier, la Coordination des Syndicats Autonomes de la Fonction Publique revient longuement sur les entraves à la liberté syndicale et l' exclusion des organisations autonomes du débat sur la nouvelle grille des salaires. Cette grille de salaire aujourd'hui massivement contestée a été, rappelle la Coordination, "concoctée dans la plus totale opacité en l’absence des partenaires sociaux réellement représentatifs des diverses catégories de fonctionnaires. " La "négociation" révèle-t-elle n'aura été qu'un "marché de dupes"Le texte de la lettre adressée à Bouteflika souligne en particulier que "L’exclusion des syndicats autonomes du dialogue social constitue une entrave majeure et préoccupante à l’exercice du pluralisme syndical pourtant reconnu par la Constitution de notre pays. L’aboutissement logique de cette exclusion a abouti à l’adoption arbitraire de la nouvelle grille des salaires de la Fonction publique. Cette adoption continue de susciter la réprobation des fonctionnaires représentés dans leur écrasante majorité par les syndicats autonomes de la Fonction publique. " "MARCHE DE DUPES""Cette réprobation, poursuit la déclaration, ne fait que traduire la frustration née de l’immense espoir d’accéder à un statut digne des tâches que la plupart des fonctionnaires remplissent avec conscience, compétence, probité et dévouement. Cet espoir a été entretenu par les pouvoirs publics au cours des multiples phases de négociation sur les statuts particuliers où nous étions conviés à discuter, proposer et enrichir les titres I à III, relatifs aux dispositions générales, aux droits et obligations, à la nomenclature des corps des fonctionnaires, mais non à l’élaboration et la confection du titre IV se rapportant à la classification des corps et grades et surtout aux modalités de rétribution salariale y afférentes. A chaque rencontre, l’on nous signifiait que la volonté politique d’aboutir à la concrétisation d’un statut de la Fonction publique très honorable était réelle. Hélas, nous y avons cru, mais il s’agissait d’un marché de dupes. (...)C’est pourquoi, les syndicats autonomes de la Fonction publique réitèrent le rejet de cette grille présentée comme la panacée des revendications socioprofessionnelles, mais qui ne correspond en fait qu’à un simple jeu d’écriture comptable aboutissant à une augmentation à peine perceptible destinée à être engloutie par l’inflation galopante. Pour preuve, les deux principales indemnités, en l’occurrence l’indemnité de sujétion et l’indemnité complémentaire sur le revenu représentant à elles seules plus de la moitié du salaire, ont été diluées dans le salaire de base, transformant cet acquis largement médiatisé par ses promoteurs en un gain modeste sans grande répercussion sur la réalité de nos revenus."

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