Internet : les Anonymous attaquent le site de la CIA

Ce groupe a attaqué plusieurs serveurs américains.
Ce groupe a attaqué plusieurs serveurs américains.

Le collectif a également rendu publiques des données privées d'habitants de l'État d'Arizona, ce qui provoque le débat en interne.

Il était impossible de se rendre sur le site de la CIA de vendredi après-midi à samedi matin. "Le serveur à l'adresse cia.gov met trop de temps à répondre" pouvait-on notamment lire sur la page d'accueil du site. Ce n'est pas la première fois que le site de l'agence de renseignement américaine est attaqué (il avait été bloqué durant quelques heures cet été), mais jamais il n'avait été inaccessible si longtemps.

"Nous sommes au courant des problèmes d'acheminement vers notre site, et nous travaillons à les résoudre" a expliqué la porte-parole Jennifer Youngblood vendredi en fin de journée. L'attaque a été revendiquée sur Twitter par @YourAnonNews, un compte qui s'exprime régulièrement au nom des Anonymous. Le motif est plus incertain. Si sur des forums, on expliquait cette attaque "for the lulz" (une expression tirée de "laugh", comprendre "pour rigoler"), l'attaque intervient alors que, depuis la fermeture du site Megaupload par le FBI le 19 janvier, les tensions s'accumulent entre le collectif Anonymous et les autorités américaines.

"Nous ne pardonnons pas"

D'ailleurs, le même jour, les Anonymous ont revendiqué une attaque sur les serveurs de l'Alabama pour protester contre la sévérité de lois à l'encontre des immigrés adoptées par l'État du sud des États-Unis. Le groupuscule à l'origine de l'attaque se fait appeler "The Cabin" et signe comme tous les Anonymous : "We are Anonymous. We are Legion. We do not forgive. We do not forget. Expect Us." (Nous sommes les Anonymes. Nous sommes une armée. Nous ne pardonnons pas. Nous n'oublions pas. Attendez-nous).

Pourtant, dans le deuxième cas, la méthode utilisée par The Cabin pourrait se retourner contre les Anonymes. Les hackers ont en effet rendu disponibles des données personnelles comme les dates de naissance, les numéros de sécurité sociale, les plaques d'immatriculation et les casiers judiciaires de plus de 46 000 résidents. Or, la divulgation de données privées est de plus en plus remise en question en interne et chez les sympathisants mêmes des Anonymes. Ce fut le cas récemment lors d'une forte prise de position de Richard Stallman qui, s'il soutient le combat du collectif pour la liberté d'expression, est un défenseur inconditionnel de la vie privée.

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