Bouteflika entre Cécilia et Carla Bruni Par Inès Chahinez

Bouteflika  entre Cécilia et Carla Bruni Par Inès Chahinez

J’allais, une fois de plus, reporter ma révélation sur le pacte Sarkozy-Bouteflika quand j’entends l’ancien mari de Cécilia clamer : « Je soutiens Bouteflika pour ne pas avoir les talibans à Alger ! » Il est quand même gonflé Sarkozy ! Et si nous, on avait envie d’un gouvernement taliban, rien que pour voir ? En vérité, le futur mari de Carla Bruni nous fait avaler une grosse couleuvre. Il voulait dire : « Je soutiens Bouteflika parce que nous sommes liés par une promesse de mariage vieille de quatre ans » Je sais, entre le mariage rompu avec Cécilia et le futur mariage rompu avec Carla Bruni, le président français n’est pas le modèle d’un partenaire durable. C’est pourquoi je trouve injuste que dans cette vie conjugale chancelante de Sarko on ne parle pas d’un de ses mariages qui a le plus tenu : le mariage avec Bouteflika. Bon, maintenant que vous savez que le calendrier de mon voisin Slimane qui travaille à El-Mouradia n’est pas du toc, il est temps que je vous raconte ce mariage Sarkozy-Bouteflika, ou comment Bouteflika a préparé 2009 dès 2004 avec un certain … Nicolas Sarkozy ! Cela s’est passé en juin 2004…Ce jour là, d’après le standardiste d’El-Mouradia qui s’est livré à mon voisin Slimane, Sarkozy, alors ministre de l’Economie et des Finances a dit à Abdelaziz Bouteflika, alors fraîchement réélu, : « Si tu m’aimes, aide-moi à devenir président en 2007 » Bouteflika, ému, a demandé : « Comment je peux t’aider , mon petit Sarko ? »

Sarkozy: En déjouant le piège de Chirac qui m’a mis à l’Economie et aux Finances pour que je me casse la gueule. Il veut placer Villepin à l’Elysée. Alors j’ai besoin de résultats spectaculaires pour rebondir en tant que candidat ! Et j’ai pensé à toi pour m’aider à réaliser deux résultats spectaculaires : d’une part sauver Alstom, qui est une entreprise-fétiche des Français, et qui est proche de la faillite. Tu peux lui donner des marchés inespérés qui la relanceront. D’autre part faire de moi l’homme qui battu les Américains en Algérie et réussi à maintenir l’Algérie en tant que chasse gardée économique de la France. Non seulement on va signer des contrats d’investissement au profit des firmes françaises mais tu vas nous aider à mettre le pied dans le pétrole. On signera tout cela à Alger.

Bouteflika : D’accord, mais à mon tour de te dire : si tu m’aimes aide-moi à devenir président en 2009 !

Sarkozy : Comment ?

Bouteflika : En préparant ma dot électorale pour 2008 : l’autoroute Est-Ouest, quelques dizaines de milliers de logements, le tramway mais, surtout, le métro d’Alger ! J’ai besoin d’inaugurer tout ça en 2008 pour confirmer mon image : « l’homme des grandes réalisations » ! Les chefs d’entreprises qui t’accompagneront à Alger doivent jouer le jeu.

Banco !

Et c’est ainsi que, moins de dix jours après avoir reçu l’accord de la Commission européenne pour un plan de sauvetage, Alstom a décroché le marché de l’électrification du réseau ferroviaire algérien : Bouteflika l’a chargé de l'équipement de trois lignes de chemin de fer et l'électrification des voies sur les lignes du chemin de fer Alger-Thénia, Oued-Smar- Gué-de-Constantine et El- Harrach-El Affroun d’ici 2007. Une aubaine pour le groupe sauvé in extremis du gouffre et venu se refaire une santé en Algérie.

Pour favoriser Alstom, il a fallu trafiquer un peu et écarter à la déloyale les autres concurrents : le chinois CCECC, le Groupement de la même nationalité CITIC-CSCECCREC, l’allemand Siemens et l’espagnol INABESA-Cobra. Bof !

Puis Bouteflika donne d’autres marchés à Alstom : en plus de la livraison de locomotives à la SNTF, Alstom hérite de la construction du complexe hydraulique de Béni-Haroun, ou encore de la construction de la centrale électrique de Fkinira. Jusqu’au contrat pour la construction de la première ligne de tramway d’Alger pour montant de 356 millions d’euros, l’un des plus importants marchés attribués au groupe français en Algérie.

Protégé par Sarkozy, et en vertu du pacte, Alstom devient une entreprise fétiche en Algérie : la firme est retenue pour la réalisation des futures lignes à grande vitesse et pour l’électrification de la rocade nord du réseau des chemins de fer. Un contrat en or !

Bouteflika a respecté le premier point du pacte : il a sauvé Alstom de la faillite. En 2006, le groupe a même renoué avec les bénéfices et a distribué pour la première fois des dividendes à ses actionnaires.

Patrick Kron, devenu le « sauveur d’Alstom » fête ça au Fouquet’s, le 6 mai dernier, en compagnie de … Nicolas Sarkozy !

Champagne à la santé du nouveau couple Bouteflika-Sarkozy !

Voilà pour le premier épisode du feuilleton : « Je soutiens Bouteflika pour ne pas avoir les talibans à Alger ! »

Je vous donne rendez-vous plus tard pour la suite des noces.

I.C.

(A suivre)

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Commentaires (7) | Réagir ?

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Atika yenamare

Et si vous me disiez Mrs les responsables de ce site pour quelles raisons mon commentaire du 13/01/08 a été censuré ? Et pourtant, je posais juste une question simple en demandant où s'informait Ines Chahinez ? Je la mettais juste en garde pour ne pas nous faire jouer le rôle du "fou du roi" et que l'on se réveille pas en 2009 devant la même catastrophe d'un certain 9 avril 2004 où le roi fut sacré, le candidat "bouffon" évanoui et les visiteurs du soir (informateurs supposés de Ines Chahinez) injoignables.

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khelaf hellal

Excusez-moi Inès, mais je pense au contraire que le Président N. Sarkozy ne va pas tarder à confirmer son mariage avec Carla Bruni, il ne peut pas s'en passer aprés Cecilia, la femme est irremplaçable pour le soigner, pour son équilibre, pour le mettre sur orbite et réfléchir tranquillement avant de dire ce qu'il a dit. Il y a beaucoup de talibans new-look avec ou sans barbe qui se cachent bien derrière le costume-cravate et les chaussures bien cirées de l'Occident, les apparences sont trompeuses, des fois.

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