Presse : le journal le Monde dans la tempête

Presse : le journal le Monde dans la  tempête
Le prestigieux quotidien du soir Le Monde traverse une crise financière et de gestion qui risque de faire disparaître la formule éditoriale qui fait sa singularité, longtemps enviée - une formule unique, , dans le panorama de la presse quotidienne européenne à grande diffusion. La singularité du journal réside dans sa Société des rédacteurs du Monde (SRM), qui représente l'ensemble des journalistes du quotidien et qui en est l'actionnaire principal, avec droit de blocage sur les décisions de la Société éditrice du Monde (SEM) et de veto sur la nomination du directeur. Et qui fait que les journalistes sont les "patrons" du journal,mais des patrons sans capitaux qui ne peuvent donc faire face à des dettes qui ces dernières années ont atteint le chiffre impressionnant de 150 millions d'euros. Et il y a donc le risque que les obligations soient transformées en actions dans les prochaines années. Les échéances se sont rapprochées : on parle de 2009, mais surtout de 2012. En ce cas, la Société des rédacteurs perdrait ses droits. Mais les délais pourraient bien être encore plus courts.
des rumeurs de recapitalisation circulent et les offres ne manquent pas. L'espagnol Prisa (éditeur du quotidien madrilène El País) et l'industriel Lagardère seraient prêts à accroître ensemble leur participation déjà conséquente, et à déposséder par la même occasion de son pouvoir la Société des rédacteurs. Le financier Vincent Bolloré, ami de Nicolas Sarkozy, voudrait lui aussi participer au tour de table. Mais Jean-Michel Dumay, président de la Société des rédacteurs, ne semble pas disposé à déposer les armes. Le siège s'annonce long et l'issue incertaine.

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Commentaires (1) | Réagir ?

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Amar Ath Tsouathi

Finalement, les pratiques tiers - mondistes restent les mêmes que pour les pays développés, par rapport à la normalisation des medias. Les journaux indépendants restent peu nombreux et ne cessent d'être des cibles des prédateurs. Avec cette dette, apparemment, hors de portée de SRM, le journal va rentrer dans l'ordre. Pour faire l'apologie d'un fakhamate, comme notre El Moudjahed. C'est triste....